
La Suisse épargnée par la recrudescence de la tuberculose
L’OMS a décrété, ce vendredi, Journée mondiale de la tuberculose. Chaque année, 2 à 3 millions de personnes meurent encore de cette maladie en pleine recrudescence. Excepté en Suisse et dans les autres pays industrialisés
L’OMS a décrété, ce vendredi, Journée mondiale de la tuberculose. Chaque année, 2 à 3 millions de personnes meurent encore de cette maladie en pleine recrudescence. Excepté en Suisse et dans les autres pays industrialisés
En Suisse, l’incidence de la tuberculose a diminué de 15 pour cent entre 1995 et 1998, date du dernier recensement de la maladie dans le pays. A cette occasion, seuls quelque 600 cas de tuberculose ont été déclarés.
Globalement tous les pays industrialisés connaissent, eux aussi, une diminution très nette de l’impact du bacille. Reste que la recrudescence de la maladie dans les zones les plus défavorisées de la planète poussent à la prudence.
En effet, le tourisme et les migrations sont les deux principaux facteurs de propagation de la tuberculose. Et, face à cette maladie contagieuse qui ne connaît pas de frontières, l’élaboration d’une prévention à grande échelle demeure l’un des meilleurs instruments de lutte.
En Suisse, comme partout ailleurs, la maladie frappe les milieux les plus défavorisés. A commencer par les travailleurs étrangers et les requérants d’asile qui représentent près de 60 pour cent de la population contaminée. Et, au sein de ce groupe, ce sont les jeunes entre 20 et 30 ans qui sont les plus touchés.
En revanche, s’agissant de la population de nationalité suisse ce sont essentiellement les personnes âgées qui sont infectées par le bacille.
Point positif: alors que la tuberculose tue encore des millions de personnes dans le monde, elle ne fait plus de victimes ni en Suisse ni dans la plupart des pays industrialisés. Un succès thérapeutique qui s’explique notamment par une meilleure hygiène et surtout par l’utilisation de médicaments appropriés.
La tuberculose n’est, d’ailleurs, plus un problème de santé publique en Suisse. La preuve en est que la vaccination préventive (le BCG anti-tuberculeux) n’est aujourd’hui plus obligatoire dans les écoles du pays.
Vanda Janka

En conformité avec les normes du JTI
Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative
Vous pouvez trouver un aperçu des conversations en cours avec nos journalistes ici. Rejoignez-nous !
Si vous souhaitez entamer une conversation sur un sujet abordé dans cet article ou si vous voulez signaler des erreurs factuelles, envoyez-nous un courriel à french@swissinfo.ch.