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Les Suisses «KO debout»

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Boutés hors de «leur» Euro par les Turcs quatre jours seulement après avoir entamé la compétition, les joueurs de l'équipe de Suisse peinent à comprendre ce qui vient de leur arriver. Ils doivent digérer cet échec avant de penser à leur dernière partie contre le Portugal, dimanche.

Des mois, des années de préparation pour… deux matches et quatre petits jours d’une compétition qu’elle co-organise avec l’Autriche. Pour la Suisse, envolés les rêves les plus fous de participation aux quarts de finale ou de titre européen, encore évoqué il y a quelques jours.

Deux matches, deux défaites… avant un dernier sursaut d’orgueil, peut-être, face au ‘géant’ portugais. Les Suisses, comme les marionnettes, auront fait – dimanche soir – trois petits tours avant de s’en aller.

«C’est dur de savoir que nous allons de toute manière terminer notre tournoi dimanche soir, admet l’entraîneur Köbi Kuhn. Mais je ne suis pas frustré car je savais que cela pouvait arriver… c’est le football. C’est la vie ! Nous étions très déçus hier soir, un peu moins ce matin et, dès vendredi, nous pourrons commencer à penser au dernier match contre le Portugal.»

«KO debout»

«Nous sommes KO debout !», reconnaît pour sa part le nouveau capitaine (en l’absence d’Alexander Frei) de l’équipe de Suisse Ludovic Magnin, manifestement marqué par la tournure des événements.

«Nous avons peu dormi, c’est certain. Ce matin encore, je trouve très difficile de mettre des mots sur ce que je ressens. Mais après avoir perdu deux matches de cette manière, nous sommes obligés de nous dire qu’il nous manquait quelque chose pour poursuivre l’aventure.»

«C’est encore pire de vivre cela dans son pays, devant son public. On aurait vraiment dû mieux jouer, garder plus le ballon devant et au milieu du terrain et ne pas craquer derrière en fin de match… On a encore des choses à apprendre.»

«C’est très dur. Cela fait plus de cinq ans que nous attendions ce tournoi et nous en sommes sortis en quatre jours», ajoute le milieu de terrain Ricardo Cabanas.

«Je n’ai pas encore pu voir le match mais ce que je sais, c’est que nous avons manqué des occasions et que nous avons commis quelques erreurs. Face à des équipes comme la République tchèque ou la Turquie, cela ne pardonne pas»

Dernier baroud d’honneur face au Portugal

Touché, comme ses coéquipiers, par la présence massive de jeunes supporters au dernier entraînement public sur le terrain de Freienbach, Ricardo Cabanas assure qu’il ne sera pas question de ‘brader’ la dernière rencontre de l’Euro face au Portugal.

«La vie, ce n’est pas seulement gagner ou perdre. Nous devons être des exemples pour ces jeunes», poursuit le milieu de terrain.

Supposés tout d’abord faire faux bond à leurs supporters, les titulaires du match de mercredi soir sont tous venus – mis à part Eren Derdiyok qui passait des examens médicaux – saluer les milliers de personnes qui s’étaient massées autour du terrain bordant le lac de Zurich.

Blessés, Marco Streller et Alexander Frei (en béquilles) étaient aussi sur la pelouse jeudi matin. Ils n’est cependant pas certain que tous deux restent auprès de leurs coéquipiers jusqu’à dimanche et le match du Portugal (voir encadré sur les blessés).

«Pour l’heure, il est encore trop difficile de se projeter dans quatre jours. Mais nous sommes des professionnels et nous serons prêts dimanche. Jusqu’ici, aucune équipe de Suisse n’a remporté un match dans une phase finale d’un Euro. Nous avons la possibilité de réussir cela face au Portugal», conclut Ludovic Magnin.

La volonté de bien faire et l’enthousiasme n’ont malheureusement pas suffi à l’équipe de Suisse pour se qualifier, a déclaré jeudi Samuel Schmid. Mais pour le ministre des sports, la fête du football doit continuer.

«Nous avons la chance de montrer que nous sommes les ‘champions d’Europe’ dans l’accueil de nos hôtes», a dit le ministre.

swissinfo, Mathias Froidevaux à Feusisberg

Eren Derdiyok a rejoint Alexander Frei et Marco Streller dans la liste des blessés. Le Bâlois souffre d’une entorse à la cheville. Des examens apporteront un diagnostic plus précis.

Marco Streller est toujours diminué par une pubalgie. Il a ressenti des douleurs qui ne lui ont pas permis de tenir sa place face aux Turcs. En jouant, il aurait pris le risque de contracter une hernie inguinale.

Quant à Alex Frei, victime d’une déchirure partielle du ligament collatéral interne du genou gauche, il s’apprête à demander l’avis d’un spécialiste allemand. Il a décidé d’entreprendre une telle démarche après avoir ressenti une instabilité à son genou. Une décision quant à l’opportunité d’une intervention chirurgicale sera prise par le joueur à l’issue de cette consultation.

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