SR 111 : premier accord signé avec une famille américaine

Un peu plus d’une année après le crash, Swissair signe un premier accord aux Etats-Unis, avec la famille d'une des victimes de la catastrophe. Seuls sept autres arrangements du même type ont déjà été conclus par la compagnie suisse, tous en Europe.

Un peu plus d’une année après le crash, Swissair signe un premier accord aux Etats-Unis, avec la famille d’une des victimes de la catastrophe. Seuls sept autres arrangements du même type ont déjà été conclus par la compagnie suisse, tous en Europe.

Bien que les détails, et notamment le montant des indemnités versées, ne soient pas connus, apparemment à la demande expresse de la compagnie suisse, les familles et les avocats américains soulignent que les réglements à l’amiable sont toujours préférables aux procédures judiciaires qui, au vu d’autres affaires de catastrophes aériennes, mettent des années, voire des décennies à aboutir, et encore, d’une façon qui est peu satisfaisante aux yeux des familles.

L’avocat Lee Kreindler indique que l’option amiable est toujours l’une des stratégies envisagées pour résoudre la question de l’indemnisation. L’avocat américain, qui gère les dossiers de 80 familles de victimes du vol 111 de Swissair, précise d’ailleurs que douze de ces dossiers font actuellement l’objet de négociations extra-judiciaires avec Swissair et les autres compagnies en cause, telles que Boeing.

Pour sa part, Miles Geriety, président de l’association des familles américaines du vol 111, déclare que “peu importe le cadre dans lequel les dossiers des victimes sont réglés, que ce soit devant le juge ou en dehors du tribunal”. Cet homme, qui a perdu son frère aîné dans le crash de l’avion et dont l’association représente plus de 200 familles, ajoute que “plus tôt les dossiers seront réglés dans la justice et la compassion, mieux ce sera”. M. Geriety note par ailleurs que l’option judiciaire se révèle souvent “destructive”, tant pour les familles que pour les compagnies en cause.

Marie-Christine Bonzom