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Colombie: les FARC devraient libérer des otages lundi

(Keystone-ATS) La guérilla colombienne des FARC va commencer à relâcher à partir de lundi les 10 policiers et militaires qu’elle détient encore en otage. C’est ce qu’a annoncé mercredi Marleny Orjuela, responsable du collectif “Colombiens pour la paix” qui agit comme médiateur.

“Le 26 mars prochain débuteront les libérations”, a déclaré à l’AFP Mme Orjuela, qui a été désignée pour aller rechercher les otages avec une délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Cette annonce intervient alors que 31 combattants des FARC ont été abattus par l’armée depuis mardi à la suite d’une opération militaire de grande envergure dans l’est du pays.

“C’est la démonstration que l’on peut continuer à avancer”, a réagi l’ancienne sénatrice d’opposition Piedad Cordoba, autre responsable du collectif “Colombiens pour la paix”, dans une déclaration à la presse.

La guérilla marxiste des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) avait réaffirmé en mars sa volonté de libérer ses otages “politiques”, après avoir officiellement renoncé aux enlèvements contre rançon, une pratique qui assurait une partie de son financement depuis sa création en 1964. Les FARC détiennent encore plus d’une centaine d’otages civils, selon les estimations.

Des doutes subsistent

Un protocole de sécurité a été depuis mis au point par la Colombie avec le concours du CICR et l’aide logistique du gouvernement brésilien, qui a déjà fourni des hélicoptères pour aller chercher des otages. Un doute planait toutefois sur la promesse de la guérilla après qu’elle a publié samedi un message exigeant en préalable du gouvernement qu’il autorise un groupe de personnalités civiles à rendre visite à des rebelles emprisonnés.

Le président colombien Juan Manuel Santos, -dont le gouvernement s’oppose régulièrement aux FARC au sujet des modalités d’un éventuel accord-, avait accusé les FARC de “mentir” et de ne pas respecter ses engagements.

Fondées en 1964, les FARC constituent la principale guérilla du pays et comptent encore quelque 9000 combattants. Ils sont repliés essentiellement dans les régions de montagne et de la jungle à la suite d’une série de revers militaires.

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