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“Galveston”: premier film US de Mélanie Laurent comme réalisatrice

L'actrice française Mélanie Laurent sort son premier film américain comme réalisatrice (archives). KEYSTONE/AP Invision/JOEL RYAN sda-ats

(Keystone-ATS) L’actrice et réalisatrice française Mélanie Laurent dirige les stars hollywoodiennes Elle Fanning et Ben Foster dans “Galveston”, son premier film américain. Ce travail de fiction oscille entre thriller et road movie.

La comédienne porte ainsi à l’écran un roman de Nic Pizzolato, le créateur de la série “True Detective”. “Galveston” raconte la cavale de Roy, petit gangster de la Nouvelle-Orléans qui vient d’échapper à un guet-apens, et de Rocky, une jeune femme que la vie a déjà beaucoup malmenée.

Le casting est hollywoodien: Elle Fanning, 20 ans, a déjà plus de trente films à son actif, dont “Somewhere” et “Les Proies” de Sofia Coppola ou “Mary Shelley” de Haïfaa al Mansour. Elle est accompagnée de Ben Foster, 37 ans, que l’on a vu dans “Six feet under”.

Mais Galveston est “un regard extérieur à l’Amérique sur une histoire très américaine”, a estimé Elle Fanning. Elle avait été interviewée lors du dernier Festival de cinéma américain de Deauville début septembre.

Mélanie Laurent “ne montre pas de violence pour la violence, elle l’utilise de façon très stratégique”, a précisé l’actrice américaine à l’AFP. Elle signe son quatrième film de fiction comme réalisatrice.

Loin de son univers habituel

Loin de son univers habituel, l’artiste française a voulu “aborder un vrai thriller” avec “la violence physique et mentale (…), en restant une réalisatrice, femme et européenne”, a-t-elle précisé à Deauville. La jeune femmes avait tourné avec Quentin Tarantino dans “Inglorious Bastards” (2009),

La réalisatrice avait créé l’événement avec le documentaire sur l’écologie “Demain” en 2016, coréalisé avec Cyril Dion, après ses longs métrages “Les Adoptés” et “Respire”. Elle a été contactée pour ce film par Tyler Davidson, le producteur “Take Shelter” de Jeff Nichols.

“Le film parle d’âmes esseulées, d’âmes perdues qui aimeraient s’en sortir et qu’on laisse un peu crever”, a précisé l’actrice française. Celle-ci a reçu le César du meilleur espoir féminin pour “Je vais bien, ne t’en fais pas” en 2007, avant de recevoir, avec Cyril Dion, celui du meilleur documentaire pour “Demain”.

En filigrane de son thriller, la réalisatrice filme la misère sociale dans la chambre d’un motel, dans la forêt. “J’ai essayé de ne jamais transformer la réalité américaine. Je voulais tout sauf un film naïf d’une petite Française qui ne connaît pas le Texas”, souligne la réalisatrice, qui tourne comme actrice avec le réalisateur américain de “Transformers” Michael Bay.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

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