La Grèce demande l’activation du mécanisme d’aide UE-FMI

(Keystone-ATS) Athènes – La Grèce a demandé l’activation du mécanisme d’aide de l’UE et du FMI qui “est un besoin national”, a annoncé le Premier ministre grec Georges Papandréou. Athènes devrait pouvoir bénéficier de quelque 45 milliards d’euros cette année dans le cadre du plan d’aide.
En France, la ministre de l’Economie, Christine Lagarde, s’est félicitée de la décision grecque, relevant que c’était ce qu’attendaient les marchés. De son côté, Angela Merkel a posé ses conditions.
“Quand un plan aura été présenté, la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le FMI devront déterminer si on est dans une situation où la stabilité de l’euro dans son ensemble impose d’accorder de l’aide à la Grèce”, a-t-elle déclaré.
“L’activation du mécanisme (d’aide UE-FMI) est un besoin national, et pour cette raison j’ai donné l’ordre au ministre des Finances de faire toutes les actions nécessaires”, a dit M. Papandréou.
“Nos partenaires feront le nécessaire pour nous offrir un port sûr pour permettre de remettre notre navire à flot (…) et envoyer le message aux marchés que l’Union européenne ne joue pas et qu’elle protège l’euro”, a-t-il ajouté.
Le traitement de la demande de la Grèce pour bénéficier du mécanisme d’aide de la zone euro et du Fonds monétaire international se fera “d’une façon rapide”. “Tout ça va se passer d’une façon rapide et efficace”, a assuré un porte-parole de la Commission pour les affaires économiques. “Nous ne prévoyons aucun obstacle”.
Il a rappelé que la Commission devait d’abord, en contact avec la Banque centrale européenne, “émettre un avis sur la nécessité d’activation” du plan d’aide, puis “ce sera l’Eurogroupe qui décidera formellement de l’activation”.
Une mission d’experts de la Commission et du FMI est actuellement en Grèce pour définir les modalités et conditions exactes du plan. “Je ne peux pas dire combien de jours ça va prendre”, a souligné le porte-parole.