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Obama: les jeunes rejettent l’approche de Trump sur l’immigration

Après une série de signaux contradictoires, reflets des tensions qui traversent son équipe de campagne, Donald Trump a repris mercredi à Phoenix, l'essentiel de la ligne dure contre les immigrés clandestins. Cette ligne même qui avait fait son succès lors des primaires républicaines. KEYSTONE/AP/EVAN VUCCI sda-ats

(Keystone-ATS) Barack Obama estime que l’approche de Donald Trump sur l’immigration est clairement rejetée par la jeunesse américaine. Les propositions du candidat républicain ne sont pas partagées par une majorité d’Américains, a-t-il martelé.

“Il existe (aux Etats-Unis) une longue tradition d’immigration, de diversité”, explique le président américain dans un entretien diffusé dimanche sur CNN mais réalisé avant son départ pour le sommet du G20 en Chine.

“Cela ne va pas changer simplement parce que M. Trump reçoit un plus d’attention que d’habitude”, poursuit M. Obama. Ce dernier a plusieurs fois affirmé être convaincu que l’homme d’affaires septuagénaire ne lui succéderait pas à la Maison Blanche en 2017.

“Si vous regardez les sondages, il a réussi à capter un certain groupe de gens (…) qui ont des inquiétudes légitimes sur l’économie et ont le sentiment d’être oubliés. Mais ce n’est pas la majorité de l’Amérique”, poursuit-il.

“Et si vous parlez aux jeunes, à la prochaine génération d’Américains, ils rejettent complètement cette voie”, dit-il encore. “Nous devons être attentifs à ce qui passe (…) à chaque fois que l’intolérance refait surface, mais, au total, je suis optimiste”, conclut-il.

Ligne dure

Après une série de signaux contradictoires, reflets des tensions qui traversent son équipe de campagne, Donald Trump a repris mercredi à Phoenix, lors d’un discours très attendu, l’essentiel de la ligne dure contre les immigrés clandestins. Cette ligne même qui avait fait son succès lors des primaires républicaines.

Détaillant l’arsenal répressif qu’il entend mettre en place s’il l’emporte le 8 novembre face à Hillary Clinton, il a exclu toute régularisation pour les millions de personnes, en majorité mexicaines, qui vivent aux Etats-Unis sans papiers et attendent depuis des années voire des décennies de sortir de l’ombre.

Il a cependant renoncé à ce stade à expulser manu militari la totalité des sans-papiers, reconnaissant peut-être le défi logistique qu’une telle opération représenterait.

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