Ravisseurs d’une infirmière polonaise inculpés pour séquestration
(Keystone-ATS) Un juge de Strasbourg a mis en examen pour séquestration jeudi les deux ravisseurs présumés d’une infirmière polonaise de 47 ans, enlevée le 3 juin en Allemagne. Le parquet a requis le placement en détention des deux hommes, eux aussi de nationalité polonaise, a-t-on appris de source judiciaire.
Les suspects, âgés de 23 et 51 ans, avaient été arrêtés mardi dans la forêt de Haguenau, à 30 km au nord de Strasbourg, et placés en garde à vue. Retrouvée “vivante mais choquée” et souffrant d’une blessure semble-t-il accidentelle, leur victime avait été hospitalisée, selon une source policière.
Le plus âgé des deux hommes est un ex-compagnon de l’infirmière, père de ses enfants. L’enlèvement est apparemment lié à leur rupture, a-t-on précisé de même source.
Redoutant un homicide, la police avait lancé un appel à témoins après la disparition de l’infirmière, ayant établi “avec certitude” qu’elle avait été victime d’un enlèvement. Un camping-car, dans lequel l’un des suspects avait été vu en train de prendre place en Allemagne, peu après l’enlèvement, a été retrouvé vide dans la forêt.
Retrouvés grâce à des chasseurs
Un hélicoptère de la gendarmerie avait survolé la zone et des chiens policiers ont été lancés sur la piste des ravisseurs. Leur trace a été retrouvée une première fois lorsqu’ils ont été repérés par un “piège photographique” installé par un chasseur.
C’est également le témoignage d’un chasseur qui a permis de les retrouver dans la forêt quelques jours plus tard, l’homme ayant aperçu leur campement soigneusement dissimulé.
Celui-ci était abandonné lorsque les enquêteurs s’y sont rendus mais une surveillance établie autour des commerces de Haguenau a permis de repérer l’un des ravisseurs venu s’y ravitailler. Pris en filature, il a conduit les policiers jusqu’à leur nouveau campement où ils ont été arrêtés et leur victime libérée.
La police allemande avait elle aussi lancé un appel à témoins. Elle avait précisé que l’infirmière avait indiqué le 3 juin, sur son lieu de travail situé au nord de Stuttgart, qu’elle s’absentait quelques minutes, mais n’était jamais revenue.