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Sécurité: l’UDC qualifie Schengen d’un “espace d’insécurité”

(Keystone-ATS) Berne – “Un désastre”, une “illusion toujours plus chère”, un “espace d’insécurité”: l’UDC ne manque pas de qualificatif dans son combat contre Schengen. Profitant de l’accalmie politique des fêtes, le parti a réitéré jeudi ses critiques. Il réclame de renégocier l’accord voire de le dénoncer.
Si la Suisse veut continuer de participer à l’espace sécuritaire européen, une seule solution est acceptable aux yeux des démocrates du centre: celle d’un “opting out” pratiqué actuellement par la Grande-Bretagne et l’Irlande.
Ces deux pays collaborent avec Schengen mais conservent le contrôle de leurs frontières et de la délivrance des visas. Ils ont prouvé qu’il était parfaitement possible de coopérer en matière de justice et de police sans se soumettre à un “traité de type colonial indigne d’un Etat libre et souverain”, a déclaré le président de l’UDC Toni Brunner devant la presse.
Le parti donne un an au Conseil fédéral pour entreprendre les démarches nécessaires. Il fera le point passé ce délai et décidera des démarches ultérieures. Faute de solution satisfaisante, une dénonciation pure et simple de l’accord devrait être réclamée.
Pas de reprise forcée
L’UDC, à l’origine du référendum de 2005 contre la participation helvétique à Schengen, exige aussi que la Suisse décide librement et sans contrainte quels développements de l’acquis elle souhaite reprendre. Bruxelles ne doit plus pouvoir immédiatement résilier l’accord en cas de refus.
L’Union européenne revoit son droit “à une cadence quasi hebdomaire” et la Suisse n’a d’autre possibilité que de le reprendre sans broncher, a dénoncé le conseiller national genevois Yves Nidegger. Pas moins de 112 adaptations “parfois très problématiques” ont été opérées en deux ans.
Immigrés illégaux et voleurs
Les démocrates du centre tirent un bilan catastrophique de Schengen deux ans après son entrée en vigueur. Le nombre des immigrés illégaux ne cesse de croître. Les bandes de voleurs n’hésitent plus à venir faire des razzias depuis l’étranger.

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