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Sommet de la Francophonie: fin de la rencontre des chefs d’Etat

(Keystone-ATS) Montreux – Le 13e Sommet de la Francophonie s’est clos dimanche. La présidente de la Confédération et du sommet Doris Leuthard a jugé les travaux fructueux, avec l’adoption d’une Déclaration de Montreux qui “remplit nos attentes”. La rencontre a réuni 40 chefs d’Etat et de gouvernement durant deux jours sur les bords du Léman.
La déclaration finale affirme la volonté des pays de la Francophonie de s’engager sur les thèmes de la gouvernance internationale. Le président français Nicolas Sarkozy avait défendu ce point samedi dans un discours enflammé à l’ouverture du sommet. Le texte appelle à une réforme urgente du Conseil de sécurité de l’ONU, mais aussi de la régulation financière ou du système monétaire international.
La sécurité alimentaire ou le changement climatique font aussi l’objet de déclarations d’intention, tout comme le soutien à l’utilisation élargie du français au sein des institutions internationales. Mais il ne s’agit surtout pas d’attaquer les langues dominantes, ont affirmé de concert Abdou Diouf et Bernard Kouchner, ministre français des affaires étrangères.
Pas de plan d’action
Neuf résolutions accompagnent le document principal. Elles portent sur des sujets de préoccupation spécifiques, tels que le soutien réitéré à Haïti, la situation explosive en Guinée, ou la lutte contre le terrorisme et la piraterie.
Particulièrement attendue, la résolution sur le suivi des engagements pris il y a dix ans à Bamako sur la démocratie et les droits humains. Amnesty International (AI) y voit une “bonne réaffirmation” de l’engagement des pays de la Francophonie. Mais un plan d’action et des moyens de contrôle manquent toujours, a dit à l’ATS Daniel Bolomey, secrétaire général pour la section suisse d’AI.
Heureusement, les droits des femmes et la protection des défenseurs des droits humains y trouvent une place nouvelle, souligne le responsable. “Par contre, la déclaration sur l’impunité me semble plus faible que dans la première version”, note-t-il. “On sent une certaine frilosité de l’OIF” en ce qui concerne l’application des verdicts de la Cour pénale internationale.

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