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Argent sale: offensive de charme de la Suisse

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La Suisse lance une offensive pour convaincre ses détracteurs des efforts qu'elle mène dans la lutte contre le blanchiment d'argent sale.

«Le dispositif mis en place par notre pays est très ambitieux et moderne», assure le président Kaspar Villiger.

En réponse aux pressions et critiques internationales incessantes, le président de la Confédération et ministre des Finances a fait l’apologie des mesures prises.

«La Suisse fait partie des pays pionniers en matière d’identification des clients, l’un des piliers principaux de la lutte contre le blanchiment», a-t-il affirmé vendredi à Berne en présentant une brochure listant les instruments d’intervention.

Et de rappeler que le secret bancaire n’est pas applicable lorsqu’il s’agit de fournir une entraide judiciaire aux fins de la lutte contre la criminalité. En tout, une centaine de personnes s’occupent de la lutte contre le blanchiment au sein de cinq organismes étatiques.

Hausse des dénonciations

Ainsi, le nombre de cas dénoncés au Bureau de communication en matière de blanchiment d’argent (MROS) n’a cessé d’augmenter, passant de 303 en 1999 à 417 en 2001 (pour un total de 37 millions de francs bloqués), d’après la brochure.

La tendance se confirme cette année, bien qu’une grande partie des cas annoncés l’an dernier étaient liés au financement du terrorisme. A fin septembre, le MROS avait déjà reçu près de 400 communications. Longtemps à la traîne, le secteur des intermédiaires financiers non bancaires (gestionnaires de fortune par exemple) joue de plus en plus le jeu.

Si le Bureau de communication de l’Office fédéral de la police constitue la plaque tournante entre les milieux financiers et la justice, l’Autorité de contrôle du Département des finances joue le rôle du maillon administratif du dispositif de lutte.

Banques et autres

Longtemps secouée par les remous, l’Autorité chargée de contrôler le respect des normes par les intermédiaires financiers semble avoir trouvé sa vitesse de croisière.

Elle a, par exemple, procédé à la liquidation de trois intermédiaires actifs illégalement cette année.

Pour sa part, la Commission fédérale des banques surveille notamment les agissements de 375 établissements bancaires.

Après l’affaire Abacha, elle a préparé une révision de ses directives concernant le blanchiment de capitaux. Le projet d’ordonnance prévoit l’obligation de procéder à des éclaircissements complémentaires pour les relations d’affaires risquées.

Les derniers instruments officiels de la lutte contre le blanchiment d’argent sont la Commission fédérale des maisons de jeu et l’Office fédéral des assurances privées.

swissinfo avec les agences

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