Nouveau recul du chômage en Suisse

Le chômage diminue, mais on n'est pas encore au bout du tunnel. Keystone

Pour le sixième mois consécutif, le chômage est en recul en juillet, communique lundi le Secrétariat d’Etat à l’économie (seco).

Le taux passe de 3,6 à 3,5%, tandis que le nombre total des sans-emploi s’inscrit également en légère baisse.

Pour la première fois depuis janvier 2003, la Suisse a recensé moins de 140’000 chômeurs en juillet. Leur nombre s’est établi à 139’902 personnes, 759 de moins qu’en juin.

Quant au nombre total des demandeurs d’emploi – qui prend également en compte les personnes ne touchant pas les prestations de l’assurance chômage -, il était en juillet de 208’300 personnes, soit 1957 de moins qu’en juin.

Contrairement au mois précédent, le nombre de places vacantes annoncées aux offices du travail a diminué de 469 unités pour s’établir à 9128.

Au niveau géographique, le chômage a diminué en Suisse romande et au Tessin (de 4,9% à 4,8%), alors qu’il s’est maintenu au niveau de juin outre-Sarine (3,1%). Au total, huit cantons ont affiché un tassement de leur taux et sept une hausse.

Baisse en Valais

Les diminutions les plus conséquentes ont été enregistrées dans les régions touristiques des Grisons (-0,2% à 1,8%) et du Valais (-0,2% à 3,0%) ainsi qu’à Genève (-0,2% à 7,4%). Reste que le canton du bout du lac continue de présenter le taux le plus élevé de Suisse, devant Vaud (5,1%), le Tessin (4,3%), le Jura (4,2%), Neuchâtel (4,1%) et Bâle-Ville (4,0%).

Sept cantons, dont Neuchâtel (+0,1 point) et Fribourg (+0,1 à 2,9%) ont affiché une hausse de leur taux, le Jura (+0,2) connaissant la plus conséquente. Le chômage est demeuré stable tant chez les hommes (3,3%) que les femmes (3,9%).

A l’exception des 15-24 ans, dont le taux a bondi de 0,4% à 4,7%, les autres tranches d’âge ont bénéficié du reflux du chômage. Le taux a perdu 0,1 point pour les 50 ans et plus (2,9%) et pour les 25-49 ans (3,5%).

Chômage partiel en hausse

Le chômage partiel a touché 2194 personnes en juin, soit 190 de moins qu’en mai (+9,5%). Mais le nombre d’entreprises ayant eu recours à cette mesure est passé à 210, diminuant de 23 par rapport au mois précédent. Le nombre d’heures perdues s’est accru de 22’913 pour se fixer à 145’103.

En juin 2004, le chômage partiel avait sévi dans 317 entreprises, touchant 2996 personnes et entraînant la perte de 175’677 heures de travail.

Selon les dernières données fournies par les caisses de chômage, 2549 personnes avaient épuisé en mai leurs droits aux prestations de l’assurance-chômage, contre 3126 en avril. Un peu plus d’un quart (26%) étaient encore inscrites à un office régional de placement (ORP), continuant à être prises en compte dans la statistique.

Une minorité de 358 autres personnes (14%) avaient retrouvé un emploi dans l’intervalle, alors que pour les 1520 restantes (60%), le seco en est réduit aux hypothèses. Elles vont du départ à l’étranger à la poursuite de la recherche d’emploi sans l’aide d’un ORP, en passant par la reprise d’une formation voire la renonciation à une activité lucrative.

swissinfo et les agences

Faits

En juillet, la Suisse comptait 139’902 personnes au chômage, soit 759 de moins qu’en juin.
Le taux de chômage a décru de 3,6 à 3,5%.
En juillet, on signalait 208’300 demandeurs d’emploi, soit 1957 de moins qu’en juin.

En bref

– Les chômeurs sont les personnes annoncées auprès des offices du travail, qui n’ont pas d’emploi et qui sont immédiatement disponibles en vue d’un placement.

– Pour avoir le nombre des demandeurs d’emplois, on additionne celui des chômeurs et des personnes qui ne sont pas inscrites aux offices du travail mais qui cherchent néanmoins un emploi.

– Le taux de chômage correspond au nombre de chômeurs inscrits le jour de référence (ici, le 31 juillet) divisé par le nombre de personnes actives selon le recensement de la population.

– Un chômeur en fin de droits est un chômeur qui a épuisé son droit maximum aux indemnités journalières. Depuis le 1er juillet 2003, ce droit s’étend sur 400 jours.