Challenge Tour: Julien Clément reste zen
(Keystone-ATS) Golf – Malgré un début de saison délicat, Julien Clément se sent revenir en forme. Cela tombe bien: le Genevois s’attaque à son 1er tournoi 2011 sur sol helvétique, le Credit Suisse Challenge à Hildisrieden.
Question: Lors de vos neuf premiers tournois de l’année, vous avez passé le « cut » à une seule reprise. Comment expliquez-vous cette mauvaise passe ?
Julien Clément: C’est un problème de confiance. En accumulant les résultats mitigés, j’ai commencé à me mettre trop de pression, entrant dans une spirale négative. Mais il n’y a rien de catastrophique. Cela fait partie des aléas du golf. Je me sens en forme et je sais que la roue va tourner à un moment ou un autre.
Connaissez-vous aussi des ennuis avec votre technique ?
Je dois régler un problème de mouvements parasites quand je frappe mes coups. Cet hiver, je suis allé m’entraîner aux Etats-Unis dans l’académie de David Leadbetter (réd: un des coaches les plus renommés du circuit). L’enseignement y était strict, catégorique. Les changements apportés à mon jeu ne m’ont pas trop convenu. Quand on effectue les mêmes gestes pendant des années, il est très difficile de les modifier.
Comment faites-vous pour tenter de retrouver votre meilleur niveau ?
Je me suis beaucoup entraîné ces derniers jours avec mon coach (réd: Gavin Healey). La clé, c’est de travailler sur les sensations. Notre but n’est pas forcément de régler tous les petits détails avec l’analyse vidéo, mais de réapprendre à jouer des coups sûrs. Sur le plan mental, je m’efforce de rester confiant. Je dois être patient. Dans notre sport, les exemples sont nombreux de joueurs qui ratent leur début de saison, puis qui brillent en fin d’année.
Dès jeudi, vous disputez le Credit Suisse Challenge. En 2010, vous aviez pris le 4e rang après un début de saison difficile. L’histoire va-t-elle se répéter ?
Je l’espère. J’aime beaucoup jouer en Suisse et cela me tient à coeur de briller devant mon public. C’est une pression particulière, mais elle me convient bien. Je l’ai prouvé l’an dernier et plusieurs fois à l’European Masters de Crans-Montana (réd: 3e en 2008 notamment). Si je me trouve tout de suite au contact des meilleurs, tout est possible.
Vous êtes le dernier Suisse à avoir fait partie du Tour européen (1ère division) en 2003 et 2004. Une promotion reste-t-il votre priorité ?
Oui. Tous les tournois sont importants, mais il s’agit surtout d’être prêt pour les qualifications sur le Tour en fin de saison. En début d’année, je m’étais aussi fixé comme objectif de fêter un premier succès sur le Challenge Tour. Cela ne s’est pas bien passé jusque-là, mais je reste à l’affût d’une opportunité.