Aujourd’hui en Suisse
Chères lectrices, chers lecteurs,
swissinfo.ch s’intéresse au regard européen sur l’art et la culture, longtemps marqué par l’arrogance coloniale. Entretien avec Esther Tisa, commissaire d’exposition.
Dans ma sélection, je resterai dans le monde des musées en vous parlant également des os d’un squelette de T. Rex, vendus aux enchères à Zurich. La chercheuse Lara Sciscio livre son analyse sur la question.
Bonne lecture,
Le Musée Rietberg à Zurich est l’un des premiers musées d’art non occidental à se pencher de manière critique sur l’origine de sa collection dans l’exposition «Wege der Kunst».
D’où proviennent les objets présentés? Qui en a fait le commerce? Et que s’est-il passé lorsque leurs propriétaires ont changé? La commissaire d’exposition Esther Tisa livre ses réflexions à swissinfo.ch.
Elle pense ainsi que les pièces volées lors de conflits armés sont prioritaires. Dans le cas des «Bronzes du Bénin», il s’agissait d’une action militaire des Britanniques en 1897, de l’assujettissement impérial de la royauté du Bénin.
De telles pratiques ont eu lieu dans le monde entier: c’est ainsi que de nombreux objets chinois, volés au Palais d’été pendant la guerre de l’opium en 1860, sont arrivés en Europe.
Si Zurich est devenue, dans les années 1950, un important centre de transit pour l’art africain, c’est aussi grâce à des dons dans les pays d’origine, rappelle-t-elle toutefois.
- Lire l’article de David Eugster
- La traque des oeuvres spoliésLien externe, RFI
Le 18 avril, «TRX-293 Trinity», un Tyrannosaurus rex hybride composé à 50 % d’os fossilisés et à 50 % de répliques moulées, sera vendu aux enchères à Zurich pour un montant estimé entre 5 et 8 millions de francs suisses.
C’est la première fois qu’une telle vente a lieu en Europe et c’est seulement la troisième fois que le T. Rex est mis aux enchères.
Le public doit-il s’inquiéter du fait que des fossiles sont vendus à des prix exorbitants, même lorsque cette vente est effectuée de manière légale et légitime? Devons-nous nous en préoccuper?
Pour la chercheuse Lara Sciscio, la réponse est oui. Ces ventes mettent en évidence la disparité économique croissante entre une personne ou une entreprise privée et un musée ou un institut financé par l’État.
De plus, La communauté paléontologique internationale continue de s’inquiéter de la vente de fossiles, en particulier lorsque les acheteurs sont anonymes ou que l’accord d’achat ne comporte aucun lien tangible avec la conservation à long terme dans l’intérêt du public.
- Lire l’opinion de Lara Sciscio
- Lire le papierLien externe de la RTS
- Lire l’articleLien externe de Bilan
La filiale de Nestlé en France va indemniser des dizaines de victimes du scandale des pizzas Buitoni contaminées par la bactérie E.coli, qui avaient provoqué le décès de deux enfants et l’intoxication de dizaines d’autres.
«Afin de contribuer, dans un délai raisonnable, à l’apaisement des victimes et de leurs familles, Nestlé France a décidé de s’inscrire dans une démarche d’indemnisation amiable», a annoncé le groupe lundi.
Le montant de l’accord n’a pas été dévoilé. Pour rappel, deux enfants sont morts et des dizaines d’autres sont tombés gravement malades après l’ingestion en 2022 de pizzas de la gamme Fraîch’Up de Buitoni, fabriquées dans son usine de Caudry, dans le nord de la France.
Nestlé a annoncé fin mars la fermeture définitive de son usine de Caudry, qui avait partiellement redémarré mi-décembre.
- Lire l’articleLien externe de Blick
- Nestlé suspend ses activitésLien externe, RTN
La disparition des symboles suisses sur le chocolat Toblerone dope la compétition internationale. L’Angleterre cherche particulièrement à sortir son épingle du jeu.
La perte du label «Swissness» du chocolat Toblerone, qui ne sera bientôt plus produit exclusivement en Suisse, représente une aubaine pour la concurrence. Au Royaume-Uni, la marque Twin Peaks met les bouchées doubles pour exploiter cette faiblesse et gagner des parts de marché, dit la RTS.
Twin Peaks compte désormais se servir de la perte de ce label pour gagner des parts de marché. «Nous pensons que nous pouvons exploiter cette opportunité au maximum, tant au Royaume-Uni qu’à l’étranger».
Pour Jennifer Earle, consultante qui a goûté à l’aveugle différents produits de la marque britannique, la qualité du chocolat «n’est pas incroyable». Selon elle, Twin Peaks peut surtout rivaliser avec Toblerone sur les prix, la barre de chocolat britannique étant presque deux fois moins chère que son équivalent suisse.
- Lire l’articleLien externe de la RTS
- Lire l’article de swissinfo.ch
- Le nouveau logo de TobleroneLien externe
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