Aujourd’hui en Suisse
Suisses du monde et d'ailleurs, bonjour,
Sans tomber dans l’alarmisme, la recrudescence de nouveaux cas de contamination au coronavirus est telle qu’Alain Berset a appelé la population helvétique à «se reprendre». Quant aux températures du mois de septembre, on ne peut pas dire non plus qu’elles soient de bon augure pour la planète.
Nous vous parlerons également des bus autonomes, qui font leur petit bonhomme de chemin sur les routes du pays. Enfin, que serait la Suisse sans ses banques, et les scandales qui vont avec?
Bonne lecture!
L’OFSP annonce ce mercredi 1077 nouveaux cas de contamination au coronavirus, soit un nombre similaire à celui atteint au plus fort de la pandémie en mars-avril. Deux décès supplémentaires sont à déplorer.
Invité de La Matinale sur RTS mercredi, le responsable du Laboratoire de virologie et de génétique de l’EPFL Didier Trono déclarait qu’il «faut maintenant retourner aux habitudes prises au printemps dernier» car sans une «réaction énergique», la situation risque de dégénérer rapidement.
Le Ministre de la santé Alain Berset a lui aussi appelé la population à «se reprendre» et à respecter les gestes barrière, en premier lieu distance physique et hygiène des mains.
Sur les deux dernières semaines, la Suisse compte 6359 nouvelles infections, ce qui équivaut à un taux de 74,1 cas pour 100’000 habitants. Pour rappel, la barre fixée par le gouvernement justifiant une quarantaine est de 60 infections pour 100’000 habitants.
- La Suisse franchit la barre des 1000 casLien externe en 24 heures (RTS)
- Coronavirus: la situation en Suisse (swissinfo.ch/ATS/RTS)
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Vous souvenez-vous, dans le «Cinquième élément» de Luc Besson, de ces véhicules sans chauffeurs qui circulaient sur plusieurs niveaux et se croisaient sans jamais se rentrer dedans? On n’y est pas encore tout à fait. Mais on s’en approche chaque jour un peu plus.
Sur le site hospitalier de Belle-Idée, dans le canton de Genève, un bus de 10 places circule actuellement de manière autonome, guidé par des capteurs, un GPS et un radar. «C’est une première mondiale pour un service de transport public», déclare l’un des coordinateurs du projet, dont le but est que d’ici deux ans, trois bus sans chauffeur offrent un service porte-à-porte à la demande, disponible 24 heures sur 24, réservable par smartphone.
En Suisse, depuis les premiers essais remontant à 2015, de plus en plus de villes et d’entreprises de transport testent des véhicules autonomes sur des itinéraires fixes. Avec un objectif affiché: permettre à la Suisse de «se positionner comme une pionnière» dans le domaine, selon la porte-parole de l’Office fédéral des routes (OFROU). Cependant, les technologies actuelles ne permettent toujours pas d’exploiter commercialement des véhicules autonomes à 100%, c’est-à-dire sans opérateur de sécurité, d’après l’OFROU.
Le gouvernement se prépare toutefois à ce que l’utilisation de véhicules sans conducteur progresse sur les routes suisses dans les années à venir. Une révision de la loi fédérale sur la circulation routière est actuellement en consultation. Une partie de la réforme vise à perfectionner la base juridique pour la conduite automatisée et à garantir que la Suisse puisse s’adapter à toute évolution internationale dans le domaine. Les défis – tant réglementaires que techniques – posés par les véhicules sans chauffeur restent immenses et soulèvent encore de nombreuses questions.
- Les bus autonomes font leur chemin en Suisse (swissinfo.ch)
- La conduite autonome: un futur déjà présent (swissinfo.ch)
Températures record en Sibérie et en Californie, feux en Amazonie et une banquise d’été à un niveau historiquement bas: le mois de septembre 2020 a été le plus chaud jamais enregistré dans le monde. Et avec plus de 30°C à mi-septembre, la Suisse n’est pas en reste.
Jusqu’à présent, 2016 détenait le triste record de l’année la plus chaude. Mais après un mois de septembre aux températures caniculaires, le service européen sur le changement climatique Copernicus évoque la possibilité que 2020 la détrône.
L’analyse comparée des mois de janvier à septembre pour 2020 et 2016 révèle des anomalies «assez similaires», poursuit Copernicus. Malgré tout, des phénomènes climatiques comme le développement en cours d’un épisode La Niña, qui tend à faire baisser la température mondiale, «influeront sur la probabilité que 2020 devienne l’année la plus chaude».
En Suisse aussi, selon MétéoSuisse, septembre 2020 a été l’un des mois les plus doux avec une température moyenne de 11,8°C, soit 1,6°C au-dessus des normales saisonnières. Toutefois, la température en septembre n’a augmenté que de 0,5 °C en moyenne nationale. La plupart des autres mois se sont réchauffés de manière plus marquée, de l’ordre de 1 à 2°C.
- Le mois de septembre a été le plus chaud jamais enregistréLien externe dans le monde (Le Temps)
- Températures recordLien externe pour un mois de septembre (RTS)
- La succession d’étés secsLien externe qui touche l’Arc jurassien inquiète (RTS)
La Suisse a décidément du mal à se défaire de son image de paradis fiscal. Et ce n’est pas cette nouvelle affaire de fonds détournés par une université mexicaine qui risque d’arranger les choses.
Souvent montrée du doigt pour sa place financière parfois un peu trouble, la Suisse est de nouveau mise en cause dans une sombre affaire de fraude. Le président du conseil d’administration de la faculté d’Hidalgo, au centre du Mexique, aurait détourné plus de 125 millions de dollars, dont il aurait placé une partie sur des comptes en Suisse.
Depuis plus d’un an, l’Unité d’investigation financière du Mexique enquête sur les flux financiers de l’université. Ce qu’ils soupçonnent, c’est que Gerardo Sosa Castelán aurait détourné de l’argent public qui aurait dû revenir à l’institution en payant des sociétés fictives pour des prestations qu’elles n’ont en réalité jamais fournies. Ce schéma est bien connu des autorités mexicaines.
Une équipe de journalistes d’Animal político explique que «le gouvernement n’a pas signé les contrats directement avec les entreprises, il les a d’abord conclus avec huit universités publiques qui par la suite engageaient les entreprises. Pour jouer ce rôle d’intermédiaire, les universités ont facturé des millions de commissions».
Au total, 400 millions de dollars auraient été siphonnés des caisses de l’État mexicain. Ce scandale national a fait les gros titres, mais n’a jusqu’à présent pas eu beaucoup de répercussions judiciaires.
- Les fonds détournés d’une université mexicaine auraient transité par la Suisse (swissinfo.ch/Gotham City)
- Le scandale autour de l’ancien roi d’Espagne a des ramifications en Suisse (swissinfo.ch)
- Une affaire de blanchiment à 68 millions passait par Genève (swissinfo.ch/Gotham City)
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