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Guerre Karabakh

Aujourd’hui en Suisse

Bonjour à vous, lecteurs de Suisse et du monde,

Les images de guerre dans le Haut-Karabakh nous choquent. Pourtant, les observateurs ne sont pas surpris de voir ce vieux conflit se rallumer «comme un feu mal éteint», rappelle mon confrère Frédéric Burnand.

Nous parlerons aussi d’un scandale au Vatican. Cette fois, il ne s’agit pas de pédocriminalté, mais de gros sous. Et gros sous encore avec les énormes détournements de fonds d’un businessman angolais, qui aboutissent à Genève.

Et oui, nous parlerons encore du coronavirus, qui revient très fort avec l’automne – mais cette fois sur un mode ludique, pour rassurer les enfants et leur enseigner la prudence.

Bonne lecture, et bon week-end,

Guerre Karabakh
Keystone / Armenia Defence Ministry Press S

La guerre entre Arménie et Azerbaïdjan n’est pas une affaire nouvelle. Le différend territorial pour la région du Haut-Karabakh – arménienne par son histoire, sa culture et son peuplement, mais politiquement rattachée à l’Azerbaïdjan – date au moins de la fin de la Première Guerre mondiale.


Pendant la période soviétique, Moscou avait su geler ce conflit, comme elle étouffait d’ailleurs toute velléité nationaliste sur l’immense territoire de l’Union. Mais dès 1988, les deux pays en viennent aux armes. Cette première guerre, marquée par des atrocités dans les deux camps, s’est conclue par un cessez-le-feu en 1994, qui n’a rien résolu et a déjà connu nombre de violations.

C’est un gros défi pour la diplomatie internationale, et notamment pour celle de la Suisse, prête à offrir à nouveau ses bons offices. La situation est encore compliquée par le jeu des puissances régionales: la Russie soutient l’Arménie chrétienne et la Turquie soutient l’Azerbaïdjan musulman.

Pigeons au Vatican
Keystone / Alastair Grant

Scandale au Vatican, ou quand l’argent récolté auprès des fidèles sert à des opérations spéculatives douteuses. En cause: l’acquisition opaque d’un immeuble de luxe en plein cœur de Londres, entachée de possibles actions de corruption. L’affaire passe notamment par la Suisse.


Dimanche dernier, toutes les églises catholiques du monde organisaient la collecte du «Denier de Saint-Pierre». L’an dernier, la quête avait rapporté quelque 57 millions de francs, de quoi couvrir un tiers de dépenses du Vatican. Normalement, cet argent est destiné aux pauvres.

Mais en réalité, le produit du Denier, le fonds souverain du Pape et une grosse somme empruntée au Credit Suisse ont servi à tout autre chose, selon une enquête interne au Vatican. L’opération spéculative londonienne s’est soldée par un désastre et les courtiers de Malte et de Lugano impliqués dans cet achat s’en sont mis plein les poches.

Tout ceci se serait produit au nez et à la barbe du pape François. Il a réagi en exigeant la démission du cardinal Becciù, numéro deux du Secrétariat d’État entre 2011 et 2018. Les magistrats du Vatican ont également envoyé une demande de commission rogatoire en Suisse, dans l’espoir de retrouver les millions disparus.

Argent
Keystone / Gaetan Bally

Un homme d’affaires angolais aurait caché plus de 900 millions de francs en Suisse. La somme a été bloquée par la justice genevoise, mais il aura fallu que l’affaire sorte dans la presse pour que les autorités de Luanda se décident à bouger et à arrêter le suspect.


Selon le Ministère public genevois, Carlos Manuel de São Vicente aurait détourné près d’un milliard d’une des sociétés de son groupe vers son compte personnel entre 2012 et 2018. Toutes ces transactions ont eu lieu au sein de la banque SYZ, où l’Angolais avait ouvert des comptes pour quatre de ses sociétés.

Les fonds de Carlos Vicente représentaient alors environ 4% des avoirs sous gestion de la banque. Un peu trop pour sa direction, qui alerte alors les autorités, provoquant l’ouverture d’une enquête puis le blocage des comptes.

L’homme a été arrêté le 22 septembre et placé en détention préventive à Luanda. Son interrogatoire «a produit de fortes indications de détournement de fonds», «d’abus de pouvoir», «de corruption» et de «trafic d’influence», a déclaré le procureur général.

  • L’article du collectif d’enquête sur la criminalité économique Gotham City
Le jeu CoronaQuest
Le CoronaQuest s’adresse en premier lieu aux enfants dans l’âge de la scolarité obligatoire. Canton of Vaud

Un jeu vidéo sur le coronavirus? C’est certainement moins fun que ceux qui ont fait les beaux jours du confinement chez les jeunes, et pourtant… Près de 350’000 joueurs dans le monde ont testé «CoronaQuest», le jeu voulu par le canton de Vaud et conçu par un jeune studio fribourgeois.


Ce jeu gratuit est sorti le 11 mai, jour de la rentrée des classes après huit semaines de vacances forcées. L’idée était d’aider les enfants à faire face à leurs craintes concernant le virus et à leur anxiété quant au retour à l’école. Certains ont souffert d’isolement, ont perdu des proches ou ont vécu des conflits familiaux.

Les personnages du jeu vivent également ce type de situations. On peut jouer de 4 à 16 ans et il existe désormais quatre niveaux, le dernier ayant été ajouté pour le début du trimestre d’automne. Au fil des niveaux, les menaces du virus deviennent plus sophistiquées, mais les moyens de le combattre aussi.


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