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Aujourd’hui en Suisse

Bonjour chers abonnés,

C’est Pauline à Neuchâtel. Dix mois après l’éclatement de la pandémie de Covid-19, on entend encore certains, épisodiquement, prétendre que son impact sur la mortalité est insignifiant. C’est hélas une contre-vérité, et l’étude des chiffres nous montre qu’y compris en Suisse, une surmortalité liée à la deuxième vague est déjà nette.

Également au programme de cette newsletter, un témoignage suisse en provenance d’Azerbaïdjan, après l’annonce d’un cessez-le-feu au Haut-Karabakh; des pesticides volants, et un point de vue libéral sur la responsabilité des multinationales.

Excellente lecture,

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Le personnel de santé des Hôpitaux universitaires genevois avec des patients atteints du coronavirus. Keystone / Martial Trezzini

Le Conseil fédéral a décidé d’augmenter de 100 millions de francs le crédit alloué à l’achat de vaccins contre la Covid-19, pour le porter à 400 millions. L’objectif étant de disposer d’une marge de manœuvre suffisante afin que la population suisse ait accès à un vaccin. La Confédération a déjà conclu un contrat avec deux fabricants et prévoit d’en conclure d’autres.

La deuxième vague est désormais nettement perceptible sur les chiffres de la mortalité. Au cours de la dernière semaine d’octobre, la Suisse a enregistré un nombre de décès exceptionnel parmi les seniors, d’après une analyse réalisée par nos confrères de RTSinfo.ch. Il y a eu 360 décès de plus que ce que prévoyait l’Office fédéral de la statistique (OFS).

Les chiffres vont au-delà de la limite supérieure de mortalité attendue, ce qui indique une surmortalité, et ce pour la deuxième semaine d’affilée. Début avril, un excédent de décès de 46% avait été enregistré pour cette tranche d’âge. Pour l’heure, on ne constate aucun excès de mortalité chez les moins de 65 ans.

L’Office fédéral de la santé publique a annoncé ce mercredi 8270 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, 86 nouveaux décès et 304 nouvelles hospitalisations. L’incidence reste l’une des plus élevées au monde, avec 1148,4 nouveaux cas pour 100’000 habitants sur 14 jours. Ce record vaut à la Suisse l’«honneur» d’intéresser le magazine américain Foreign Policy, qui décortique la gestion helvétique de la crise dans un article sévère.

Célébration de l accord de cessez-le-feu à Bakou, en Azerbaïdjan
Célébration de l’accord de cessez-le-feu à Bakou, en Azerbaïdjan, le 10 novembre 2020. Keystone / Roman Ismayilov

Dans la nuit de lundi à mardi, le président russe Vladimir Poutine a annoncé la signature d’un accord de «cessez-le-feu total» entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Cet accord consacre la victoire de l’Azerbaïdjan dans la région autonome du Haut-Karabakh, qui était depuis six semaines le théâtre d’affrontements meurtriers entre les deux pays.


Il y a quelques semaines, SWI swissinfo.ch s’était entretenu avec un Suisse de l’étranger ayant fui l’Arménie pour se mettre à l’abri avec ses enfants en Suisse. Cette fois, ma collègue Emilie Ridard donne la parole à l’un des 32 expatriés suisses vivant en Azerbaïdjan.

Laurent Valette, horloger franco-suisse de 42 ans, vit depuis sept ans à Bakou, la capitale azérie. Il voue un grand amour à son pays d’adoption et prend fait et cause pour lui. «Tant que je n’aurai pas de message de l’ambassade me pressant de quitter le pays, je resterai ici», déclare-t-il.

L’ex-république soviétique n’est pas réputée pour la vivacité de sa démocratie ni les libertés qu’elle accorde à ses citoyens. Des ONG comme Reporters sans frontières ou Amnesty International reprochent au dirigeant azéri de réprimer les voix dissidentes. Mais Laurent Valette, lui, estime avoir «plus de libertés» qu’en Suisse – et dément tout intérêt personnel ou économique dans sa prise de position en faveur du pays qui l’accueille.

Pour Greepeace, l épandage aérien pose problème.
Pour Greepeace, l’épandage aérien pose problème. © Keystone / Alessandro Della Valle

Les pesticides se dispersent fortement dans l’air et peuvent être transportés sur plusieurs kilomètres. Une étude publiée aujourd’hui par Greenpeace Suisse, menée de mai à novembre 2019 dans quatre fermes biologiques de Suisse, a constaté des contaminations multiples sur tous les sites.


Au total, «25 pesticides différents ont été détectés, dont certains sont considérés comme très toxiques pour l’homme et très problématiques pour l’environnement», selon l’étude menée par des scientifiques de l’Umweltinstitut de Munich.

Même lorsqu’ils sont correctement appliqués, les pesticides ne restent pas sur le lieu où ils sont utilisés, affirme Alexandra Gavilano, de l’organisation de défense de l’environnement. Le glyphosate notamment, qui est pourtant une substance peu volatile, adhère aux particules de poussière et se répand avec le vent.

Greenpeace demande la mise en œuvre de plusieurs mesures pour protéger l’agriculture biologique contre la dérive des pesticides. Elle explique que l’épandage aérien en particulier est un problème pour les agriculteurs biologiques, qui dans le pire des cas doivent déclassifier leurs produits.

Michel Liès, président du groupe d’assurances Zurich et du laboratoire d’idées libéral Avenir Suisse.
Michel Liès, président du groupe d’assurances Zurich et du laboratoire d’idées libéral Avenir Suisse. Keystone / Ray Stubblebine

Les entreprises ne peuvent plus faire abstraction des enjeux sociaux et environnementaux. C’est la conviction de Michel Liès, président du groupe d’assurances Zurich et du laboratoire d’idées libéral Avenir Suisse, qui a accordé une interview à SWI swissinfo.ch.


Pour autant, l’initiative «Entreprises responsables», en votation le 29 novembre, ne serait «pas très efficace», selon le dirigeant. Le texte revient à vouloir «imposer une souveraineté légale de la Suisse à d’autres pays», affirme Michel Liès. Il dit craindre que l’initiative ne pousse des entreprises suisses à se désinvestir de certains pays.

Employés, clients et investisseurs jugent de plus en plus les entreprises sur leur respect des principes de responsabilité sociale et écologique, souligne ce Luxembourgeois multilingue, qui a mené une longue carrière dans le secteur des assurances. Il estime que c’est cette pression accrue qui fait bouger les entreprises dans la bonne direction.

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