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Vue aérienne du glacier d Arolla en Suisse

Aujourd’hui en Suisse

Bonjour à vous chers expatriés,

La Suisse, ses glaciers, ses lacs sont durement affectés par le réchauffement climatique - davantage même que d’autres pays. Un nouveau rapport dresse un état des lieux des effets déjà visibles sur l’environnement alpin.

Le coronavirus est toujours le thème phare de l’actualité. Ces derniers jours, ce sont les services funèbres qui ont tiré la sonnette d’alarme.

Très bonne lecture,

Vue aérienne du glacier d Arolla en Suisse
«Il est probable que d’ici la fin de ce siècle, il ne restera plus que de rares vestiges de glaciers dans l’espace alpin», relève l’OFEV. Keystone / Alessandro Della Bella

La Suisse est particulièrement touchée par les changements climatiques. Le dernier rapport de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV), paru ce lundi, indique que la température moyenne y a progressé d’environ 2 degrés depuis l’ère préindustrielle, soit deux fois plus que la moyenne mondiale.


Les cinq années les plus chaudes depuis 1864 – l’année de début des mesures – ont toutes été enregistrées après 2010. Et les effets sur la nature sont de plus en plus visibles: les cours d’eau se réchauffent, la faune et la flore se modifient, et la perte de volume des glaciers s’accélère. «Il est probable que d’ici la fin de ce siècle, il ne restera plus que de rares vestiges de glaciers dans l’espace alpin», relève l’OFEV.

L’avenir climatique de la Suisse dépendra beaucoup de l’évolution mondiale des émissions de gaz à effet de serre. Si l’on parvient à les réduire massivement au cours des prochaines décennies, le climat de la Suisse se réchauffera de 2,1 à 3,4°C par rapport au niveau préindustriel d’ici la fin du siècle, indique l’OFEV.

En revanche, si les rejets de gaz à effet de serre continuent d’augmenter, la température moyenne pourrait augmenter de 4,8 à 6,9 degrés d’ici 2100.

Le ministre de la Santé genevois Mauro Poggia.
Le ministre de la Santé genevois Mauro Poggia. Keystone / Martial Trezzini

Des régions françaises frontalières de la Suisse accusent Genève de propager la Covid-19 sur leur territoire. La polémique se fait jour alors que Genève est actuellement, selon l’OMS, la région la plus touchée par le virus en Europe, suivie de quatre cantons romands.


En Savoie, le taux d’incidence bat tous les records français, et la Haute-Savoie suit de près. Un hasard? Pas pour Pierre-Jean Ternamian, président de l’Union régionale des professionnels de santé d’Auvergne-Rhône-Alpes, qui a déclaré la semaine dernière dans le quotidien Le Temps que «la circulation entre Genève et la France voisine a sans doute un effet direct sur l’accentuation de l’épidémie en Haute-Savoie».

Ce dernier a aussi blâmé le grand écart entre le confinement strict en France, et les mesures plus libérales en Suisse. Le médecin a ainsi déploré les «demi-mesures» et le «retard» pris par la Suisse dans la lutte contre la pandémie.

«Ce n’est pas le moment de chercher les responsabilités chez les uns ou les autres, pour le conseiller d’État genevois Mauro Poggia. Il rappelle que «Genève impose les mesures les plus strictes de Suisse», avec une politique pas si différente dans les faits de celle en vigueur en France. Le ministre de la Santé genevois souligne par ailleurs que le maintien du passage des frontières «se fait dans l’intérêt des deux pays».

L entrée d une église
La surmortalité liée au coronavirus prend de court les entreprises de services funèbres (image d’illustration). Keystone / Urs Flueeler

On vous parlait la semaine dernière de la surmortalité observée en Suisse avec la deuxième vague de coronavirus. Ce week-end, plusieurs médias du pays ont mis un coup de projecteur sur la situation actuelle dans les centres funéraires. Dans plusieurs cantons romands, ils peinent à faire face à l’afflux inhabituel de décès et travaillent à un rythme effréné.


En Valais par exemple, les pompes funèbres se disent débordées. Le patron d’une entreprise de services funèbres installée à Sion déclare, dans un reportage du Matin dimanche, qu’il s’occupe de deux fois plus de personnes décédées qu’au cours d’un automne normal. Un autre dit effectuer en une semaine le travail habituellement réalisé en un mois.

Même constat à Genève et à Fribourg. Une entreprise genevoise a expliqué à la RTS qu’elle travaille désormais tous les jours afin de réduire le temps d’attente des familles. La semaine dernière, pour la première fois, la Ville a dû transférer des défunts à la morgue des Hôpitaux universitaires faute de place dans les chambres froides des cimetières, selon la Tribune de Genève.

L’infectiologue Alexandra Calmy était invitée dimanche soir dans le 19h30 de la RTS pour parler du phénomène. Bien que l’on connaisse et que l’on traite mieux la Covid-19, «le virus a circulé depuis 9 mois, il y a un réservoir de personnes infectées qui [le] transmettent et, fatalement, cela touche des personnes plus vulnérables», a-t-elle avancé. La professeure ne pense toutefois pas que la qualité des soins ou la surcharge des hôpitaux soient elles-mêmes en cause.

La Cour européenne des droits de l homme vue de l extérieur.
La Cour européenne des droits de l’homme vue de l’extérieur. © Keystone / Christian Beutler

La Convention européenne des droits de l’homme (CEDH) célèbre en ce mois de novembre son 70e anniversaire. Signé à Rome le 4 novembre 1950, le traité avait vocation à affirmer un attachement commun aux libertés fondamentales avec une innovation majeure: l’instauration d’un mécanisme international de contrôle accessible aux individus, la Cour européenne des droits de l’homme.


La Suisse n’a ratifié la Convention qu’en 1974. Elle ne pouvait pas la rejoindre avant d’avoir instauré le droit de vote pour les femmes – ce qui a été fait en 1971. Depuis lors, la Suisse a souvent été condamnée de manière frappante pour des discriminations fondées sur le sexe. Dans un article, ma collègue Sibilla Bondolfi revient sur quelques cas emblématiques.

D’une manière générale, la relation entre la Suisse et la CEDH n’est pas un long fleuve tranquille. Les interventions de l’instance strasbourgeoise dans le droit helvétique ont plusieurs fois créé le malaise. En 2018, une initiative soumise au vote – et massivement rejetée – réclamait d’ailleurs que le droit suisse prime sur celui des «juges étrangers».

Mais la Suisse comme la CEDH se doivent aussi mutuellement beaucoup. C’est ce qu’explique Alain Chablais, agent du gouvernement suisse, dans un papier d’opinion paru dans le Temps. De nombreux arrêts rendus dans des affaires suisses ont permis des avancées significatives dans la jurisprudence de la Cour, dit-il. De son côté, la Suisse a aussi été largement influencée par la CEDH.


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