Aujourd’hui en Suisse

Madame, Mademoiselle, Monsieur,

Le président 2021 de la Suisse est élu. Guy Parmelin présidera les travaux du collège fédéral et représentera la Confédération à l’international, mais aussi en Suisse. La tâche sera rude alors que le monde, comme la plupart des pays qui le composent, est pris de convulsions en essayant de surmonter la pandémie de Covid-19.

De quoi avaler quelques gouttes de cannabis médical? La Suisse veut faciliter l'accès à ces traitements.

Bonne lecture,

Keystone / Peter Klaunzer

La conférence de presse surprise du gouvernement en début de nuit est abondamment commentée ce mercredi. Et la potion passe mal, résume Le Temps.

En annonçant de probables nouvelles restrictions et leur mise en consultation auprès des cantons jusqu’à vendredi, le Conseil fédéral plonge l’ensemble du pays dans le brouillard, alors que nombre de cantons étaient en train de mettre en place leur programme de fin d’année pour gérer la crise sanitaire. Les réactions des cantons et des secteurs économiques soulignent à nouveau les fractures du pays, alors que la menace épidémique s’est accrue ces derniers jours.

Une situation à l’image des tensions qui parcourent l’ensemble de la planète, comme l’a souligné ce jeudi la Haute commissaire de l’ONU aux droits de l’homme: «L’année 2020 a fait des ravages non seulement dans toutes les régions et tous les pays, mais aussi sur l’ensemble de nos droits, qu’ils soient économiques, sociaux, culturels, civils ou politiques.»

Et Michelle Bachelet d’insister: «La COVID-19 s’est attaquée aux fragilités de nos sociétés, exposant tous nos échecs à investir dans la construction de sociétés justes et équitables.»

La sortie de ce cauchemar se dessine avec l’arrivée des vaccins, même si la pandémie reste virulente en maints endroits. Ses conséquences économiques, sociales et politiques seront, elles, beaucoup plus durables.  

• La nouvelle potion des Drs Berset et Sommaruga passe décidément mal (Le Temps)
• Avec le Covid, le fédéralisme finit aux soins intensifs (Heidi.news/abonnés)
• Les réactions et les précisionsLien externe de l’Office fédéral de la santé publique (RTS)
• Coronavirus: la situation en Suisse – actualisé chaque jour
• La déclaration de Michelle Bachelet (HCDH)

Keystone / Peter Schneider

La Confédération suisse a élu son président pour l’année 2021. L’UDC Guy Parmelin, en charge de l’économie au sein du collège gouvernemental, a obtenu 188 voix de l’Assemblée fédérale.

C’est un bon score pour ce vigneron et paysan du canton de Vaud. Son arrivée au Conseil fédéral en janvier 2016 avait suscité de nombreux ricanements chez certains urbains tenant le haut du pavé. Du mépris de classe, disait-on au siècle passé.

Élu de l’UDC, (le 1^er parti de Suisse, conservateur et souverainiste), le ministre a convaincu nombre de ses interlocuteurs une fois à la tête du Département de l’économie en 2019. Avec ce pragmatisme loué comme la valeur suprême de la Suisse, le Vaudois a su défendre la place économique du pays et lui ouvrir de nouvelles portes au Japon, au Vietnam et en Égypte.

Très collégial, orateur à la peine, le conseiller fédéral n’a pas encore démontré qu’il était un chef, un vrai, celui qu’on appelle homme d’État. «Le Vaudois est décrit unanimement comme ‘facile d’accès’. On lui reconnaît son ‘bon sens terrien’, son ‘pragmatisme’, son ‘esprit d’ouverture’, ainsi qu’une ‘grande aptitude à comprendre les rapports de force’. Mais on lui reproche un manque de punch et de capacité à imposer ses vues au sein du collège gouvernemental», écrit le journaliste parlementaire Bernard Wuthrich dans le quotidien Le Temps.

Sa présidence fait donc figure de test, alors que le poids des responsabilités sera élevé l’année prochaine pour le gouvernement suisse.

• Guy Parmelin élu président de la Confédération (ATS/swissinfo.ch)
• Guy Parmelin, une présidence «Vendée Globe»Lien externe (Le Temps/abonnés)
• Le compte-rendu de l’élection par la Tribune de GenèveLien externe (abonnés)

Keystone / Anthony Anex

Déjà autorisé en Suisse, le cannabis à usage médical devrait devenir plus accessible grâce à une décision de la Chambre  du peuple du Parlement. Mardi, une majorité nette du Conseil national a approuvé une modificationLien externe de la Loi fédérale sur les stupéfiants, qui facilite l’accès aux traitements à base de cannabis.

Le texte, qui doit encore passer la rampe de la chambre des cantons, prévoit que les médecins pourront prescrire des médicaments à base de cannabis sans devoir demander une autorisation exceptionnelle auprès de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP).

Mon confrère Luigi Jorio relève que le vote parlementaire coïncide avec une autre décision majeure. La Commission pour les stupéfiants des Nations unies vient de décider de retirer la marijuana à usage médical de la liste des drogues les plus dangereuses au monde.

Établie durant l’entre-deux guerre du siècle dernier, cette liste considérait le cannabis comme aussi dangereux que l’héroïne, et bien pire que l’alcool.

Après des décennies de «guerre à la drogue» et de croissance vertigineuse des groupes de narcotrafiquants, les États comprennent de plus en plus qu’il faut changer d’approche.  

• Le cannabis devient plus accessible pour 100’000 patients en Suisse (swissinfo.ch)
• L’indispensable réforme de la lutte mondiale contre les cartels de la drogue (swissinfo.ch)
• L’expansion des narcos mexicainsLien externe en Europe (RTS)

Paulmaerki.ch

Qui se cache derrière la 9ème fenêtre de l’Avent? Une chanteuse zurichoise de folk rock qui vénère les dahus, ces bouquetins customisés issus de l’imaginaire scientifique.

Cette année, nous avons décidé de vous faire découvrir des artistes dans chaque canton suisse, vu le poids douloureux que fait peser la Covid-19 sur le monde de la culture, les concerts, expositions et représentations ayant été annulés ou fortement réduits.

En route pour Zurich en passant par la 9e fenêtre de notre Calendrier de l’Avent.