
Aujourd’hui en Suisse
Bonjour à vous chers expatriés,
Alors que la Suisse s’apprête à revivre un semi-confinement très «printemps 2020», des voix s’élèvent pour critiquer la «pingrerie» du gouvernement en matière de soutien financier, ou dénoncent une définition arbitraire des produits qualifiés de première nécessité. Mais la majorité s’accorde à dire que le variant anglais du coronavirus justifie un serrage de vis.
Dans un registre moins pesant, on vous parle aujourd’hui d’un produit du quotidien très important en Suisse, et de deux figures de la culture helvétique.
Excellente lecture,

Le nouveau durcissement des mesures sanitaires annoncé mercredi par le Conseil fédéral est diversement apprécié. Si la plupart des partis y sont favorables à l’exception de l’UDC (droite conservatrice), la pilule passe mal dans les milieux économiques et du côté des détaillants, pour qui les annonces ont eu l’effet d’un coup de massue.
Dans la presse, la lassitude domine. Le Nouvelliste compare la séquence actuelle à la longue dernière ligne droite d’un marathon; la Liberté souligne pour sa part que le gouvernement impose le même régime qu’au printemps, mais avec la fatigue accumulée en plus, et le soleil en moins. Les journaux du groupe Tamedia, eux, dénoncent l’incohérence des mesures prises.
Pour les autorités genevoises, la nouvelle est «catastrophique». Tout en saluant l’élargissement de la définition des cas de rigueur, le Conseil d’Etat se désole qu’aucune aide fédérale supplémentaire n’ait été décidée pour compenser les fermetures. Le canton de Vaud, lui, a déjà annoncé le déblocage de 28 millions supplémentaires.
Le variant anglais du virus s’ancre en Suisse. Ce qui a motivé en grande partie la décision du Conseil fédéral. «On nous reprocherait de n’avoir pas agi si la situation devenait catastrophique dans 4 à 6 semaines», a défendu le ministre de la Santé Alain Berset mercredi soir dans le 19h30 de la RTS. Pour le président de la Confédération Guy Parmelin, c’est simple, «il n’y a pas d’alternative».
- Le suivi de la pandémie sur le site de la RTSLien externe
- Coronavirus: la situation en Suisse – notre article mis à jour
- Semi-confinement 2e saison, avec ras-le-bol et grogne cette fois-ci – la revue de presse du TempsLien externe

Le sel est l’une des rares matières premières dont la Suisse dispose en abondance. Mon collègue Olivier Pauchard vous propose aujourd’hui un long format multimédia consacré aux différentes facettes de ce produit à la fois éminemment familier et pourtant méconnu.
Saviez-vous par exemple qu’une toute petite partie de la production totale de sel sert à l’alimentation? La moitié des 500’000 tonnes vendues en 2019 a servi à déneiger les routes, 20% ont été utilisés dans le commerce et l’industrie, et seuls 8% ont fini dans nos assiettes.
Le sel se retrouve dans de nombreux pans de l’histoire de la Suisse, racontés dans ce grand format. Un chapitre est consacré à la tradition millénaire des bains thermaux, exploités pour leur teneur en sel; une autre raconte comment le crétinisme a été vaincu dans certaines régions alpines, au moyen du sel.
Cette denrée a longtemps été un enjeu diplomatique et a fait l’objet d’un commerce international intense. Ce passé riche et complexe a laissé des traces, qui intéressent aujourd’hui tant les amoureux de l’histoire que les milieux touristiques.
- Le sel en Suisse, si banal mais si important – notre grand formatLien externe
- Au cœur de la mine de sel des Alpes – un reportageLien externe de la chaîne française TF1 sur la mine de sel de Bouillet, à Bex dans le canton de Vaud
- La Suisse pourrait devoir importer du sel pour éviter une pénurie – le sujetLien externe de RTSinfo (juillet 2020)

Les Prix suisses de littérature 2021 ont été remis. Le Grand Prix suisse de littérature a été attribué à l’auteur franco-suisse Frédéric Pajak pour l’ensemble de son œuvre. Ce sexagénaire est familier des récompenses, puisqu’il a déjà été consacré par le prix Goncourt de la Biographie en 2019.
Frédéric Pajak est l’auteur de nombreux ouvrages dans lesquels le texte et le dessin se confrontent. A la fois écrivain, peintre, dessinateur et éditeur, il dirige depuis une vingtaine d’années la collection des «Cahiers dessinés» des éditions Buchet-Chastel.
Il a terminé en 2020 le «Manifeste incertain», une œuvre de quelques milliers de pages et dessins en 9 volumes, dont le troisième avait déjà reçu un Prix suisse de littérature en 2015. Aujourd’hui installé à Arles dans le sud de la France, il a longtemps partagé sa vie entre Lausanne et Paris.
Plusieurs lauréats des Prix suisses de littérature ont aussi été récompensés pour un ouvrage paru au cours de l’année littéraire écoulée. Parmi eux, Benjamin von Wyl, contributeur régulier de Swissinfo.ch, pour son roman «Hyäne. Eine Erlösungsfantasie».
- Frédéric Pajak reçoit le Grand Prix suisse de littérature 2021 – la dépêche de l’ATS
- Frédéric Pajak met un point final à son livre sans fin – l’article de RTSCultureLien externe (septembre 2020)
- Frédéric Pajak: «Avec Pessoa, je parle aussi de ma génération, de nos blessures» – l’interview du TempsLien externe (août 2020, réservé aux abonnés)
- Les articles de Benjamin von Wyl pour Swissinfo

Pionnier de la photographie, Fred Boissonnas est au cœur d’une exposition au Musée Rath à Genève. Celle-ci doit durer jusqu’à la fin du mois de janvier, mais le musée reste fermé jusqu’à nouvel ordre en raison des mesures sanitaires. Ce qui ne doit pas nous empêcher de nous replonger dans le travail de cet amoureux de la Méditerranée.
Il y a un siècle, Fred Boissonnas a saisi l’atmosphère intemporelle de la mer et de ses rivages à l’occasion de plusieurs voyages effectués vers la fin de sa vie. En Tunisie, en Sicile, en Egypte, en Grèce… Boissonnas capturait en images les paysages marins, mais s’intéressait aussi profondément aux réalités des pays et à leurs habitants.
«Sa vision ethnographique de la vie quotidienne des habitants vivant à l’ombre des ruines de leurs ancêtres était libre de tout préjugé et leur conférait une dignité particulière», écrit mon collègue Giannis Mavris dans un article comportant de nombreux clichés du photographe.
- La Méditerranée magnifiée de Fred Boissonnas – notre article et sa galerie photo
- L’odyssée photographique de Fred Boissonnas exposée au musée Rath – l’article de RTSCultureLien externe
- «Pour Fred Boissonnas, la photographie permet de réenchanter les regards posés sur le monde et de retrouver son sens originel perdu» – l’article du TempsLien externe
- La dynastie Boissonnas racontée en 1982 par l’écrivain voyageur genevois Nicolas Bouvier dans les archives de la RTSLien externe
SWI swissinfo.ch vous propose de participer à une visio-discussion sur le thème: «Coronavirus: quelles conséquences pour les Suisses de l’étranger?»
INVITATION
La crise du coronavirus a mis le monde sens dessus dessous. Et pour les Suisses résidant à l’étranger, elle a certainement eu des retombées plus pénibles encore.
Vous avez peut-être été dans l’impossibilité de voyager et de retrouver vos proches dans des moments difficiles? Ou avez été bloqué en Suisse sans pouvoir retourner dans votre patrie d’adoption? Vous avez monté votre entreprise à l’étranger et vous vous retrouvez en difficulté? Ou songez même à revenir? Et qu’en est-il de la vaccination?
SWI swissinfo.ch aimerait discuter AVEC VOUS de ces questions et plus encore! Laurent Perriard, Directeur suppléant de la Direction consulaire au DFAE, interviendra en tant qu’expert.
Rejoignez-nous le lundi 25 janvier 2021 entre 13h00 et 13h45 (CET). Pour vous inscrire, c’est par ICILien externe. 😊
Vous pouvez dès à présent nous poser vos questions par e-mail en écrivant à emilie.ridard@swissinfo.ch.

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