Aujourd’hui en Suisse
Bonjour à vous, Suisses du monde,
Comme un petit air de déjà-vu. La Suisse renoue ce lundi avec le semi-confinement pour au moins six semaines. Objectif: éviter une troisième vague brutale de coronavirus en février. Signe encourageant: le nombre de cas continue de baisser.
Autre fléau qui n’arrête pas de faire parler de lui: le harcèlement sexuel. De nouvelles révélations éclaboussent cette fois les coulisses du théâtre et du cinéma.
Bonne lecture,
Pour contenir la propagation des nouvelles variantes du coronavirus, la Suisse s’est reconfinée et cela devrait durer jusqu’au 28 février. Les magasins ne vendant pas des biens de consommation courante sont fermés, le télétravail devient obligatoire et les rencontres sont limitées à cinq personnes.
Faut-il fermer ou non les écoles? La gestion sanitaire des établissements scolaires est un casse-tête. La Task Force scientifique de la Confédération étudie la question. Elle tente d’apporter des réponses entre risques épidémiologiques d’un côté, conséquences éducatives, psychologiques et sociales de l’autre.
À St-Moritz, des mesures particulières ont dû être prises après la détection de la présence du virus muté. Les autorités sanitaires du canton des Grisons ont placé mardi deux hôtels de la station touristique en quarantaine. Par ailleurs, les écoles et écoles de ski de St-Moritz resteront fermées jusqu’à nouvel ordre.
- Notre suivi de l’évolution de la pandémie
- La mortalité a atteint des niveaux inédits en Suisse
- L’articleLien externe de Heidi.news sur les nouvelles mesures (payant)
Une nouvelle affaire de harcèlement qui touche cette fois le milieu des arts de la scène est révélée par la presse suisse alémanique. Quatre artistes sur cinq ont été victimes de harcèlement sexuel au cours des deux dernières années, selon un sondage de l’Association suisse des artistes de la scène.
La majorité des victimes sont des femmes (69%), mais des hommes témoignent aussi de remarques homophobes, sexistes ou d’attouchements de la part de metteur ou metteuse en scène ou de réalisateur ou réalisatrice.
«Yasmin est soudain contrainte de montrer sa poitrine nue, même si cela n’est pas nécessaire pour le tournage de la publicité. C’est ce que veut le producteur présent.» Voici l’un des nombreux témoignages recueillis par l’association.
En conséquence, l’association a mis en place un bureau de signalement anonyme pour ses membres sur Internet. Dans les prochains mois, une agence de détectives privés va enquêter sur ces allégations.
- Lire l’articleLien externe dans l’Aargauer Zeitung (en allemand)
- Le sondageLien externe réalisé par l’Association suisse des artistes de la scène en allemand
L’opposant russe Alexeï Navalny comparaissait lundi devant un tribunal siégeant dans un commissariat. swissinfo.ch a pu s’entretenir avec une opposante russe exilée en Allemagne qui dénonce le désastreux système judiciaire de son pays et explique ce qu’elle attend de la communauté internationale.
«Je ne comprends pas ce qu’il se passe. J’ai vu beaucoup de parodies de justice (…), mais là c’est l’illégalité la plus totale», a déclaré Alexeï Navalny dans une vidéo diffusée sur Twitter. Arrivé dimanche à Moscou après avoir été soigné en Allemagne de son empoisonnement, il a été interpellé dès son arrivée. L’ONU réclame sa libération immédiate.
«Les sanctions suisses contre certaines personnalités russes sont une bonne chose», indique Olga Romanova, opposante russe, directrice d’une organisation de défense des droits humains qui aide les condamnés et leurs familles de son pays. Elle estime aussi que la Confédération devrait enquêter sur les origines d’avoirs déposés en Suisse par des officiels et des chefs des forces de sécurité russes.
«La tâche principale des militants des droits de l’homme dans la Russie du 21e siècle est d’expliquer que la torture est mauvaise», raconte l’activiste exilée en Allemagne. Son organisation a reçu une subvention de l’Union européenne pour surveiller le respect des droits de l’homme dans les prisons, mais elle se heurte à de nombreux obstacles.
- Lire l’interview d’Olga Romanova, réalisée par ma collègue Nadezda Capone
- L’articleLien externe du journal Le Temps sur le placement en détention d’Alexeï Navalny
- Le sujetLien externe de la RTS sur le tribunal convoqué lundi pour juger AlexeÏ Navalny
À deux jours de l’investiture du nouveau président américain Joe Biden, comment les relations entre la Suisse et les États-Unis vont-elles évoluer? Beaucoup espèrent un rapprochement entre les USA et l’Europe, mais la tâche s’annonce ardue.
«Les divergences entre Américains et Européens sont profondes», avertit Joseph de Weck, analyste politique. Ce dernier n’est pas convaincu que le changement de gouvernement à Washington conduira à un rapprochement entre les partenaires transatlantiques.
Le comportement à adopter envers la Chine pourrait constituer le point de friction principal dans les relations entre l’Europe et les États-Unis. L’UE préfère suivre sa propre voie que d’entrer dans la logique «ami ou ennemi» prônée par les Américains, affirme Joseph de Weck.
L’accession au pouvoir de Joe Biden pourrait augmenter l’engagement américain dans les organisations multilatérales, ce qui pourrait profiter à la Suisse, selon l’analyste politique. Il précise que, même si les États-Unis ont placé en décembre la Suisse sur leur liste noire des pays qui manipulent leur devise, les relations entre les deux pays sont particulièrement bonnes.
- Lire l’article de mon collègue Giannis Mavris
- L’article de notre correspondant à Genève sur l’élection de Joe Biden et les organisations internationales
- Le sujetLien externe de la RTS sur l’accord Suisse-USA
SWI swissinfo.ch vous propose de participer à une visio-discussion sur le thème: «Coronavirus: quelles conséquences pour les Suisses de l’étranger?»
INVITATION
La crise du coronavirus a mis le monde sens dessus dessous. Et pour les Suisses résidant à l’étranger, elle a certainement eu des retombées plus pénibles encore.
Vous avez peut-être été dans l’impossibilité de voyager et de retrouver vos proches dans des moments difficiles? Ou avez été bloqué en Suisse sans pouvoir retourner dans votre patrie d’adoption? Vous avez monté votre entreprise à l’étranger et vous vous retrouvez en difficulté? Ou songez même à revenir? Et qu’en est-il de la vaccination?
SWI swissinfo.ch aimerait discuter AVEC VOUS de ces questions et plus encore! Laurent Perriard, Directeur suppléant de la Direction consulaire au DFAE, interviendra en tant qu’expert.
Rejoignez-nous le lundi 25 janvier 2021 entre 13h00 et 13h45 (CET). Pour vous inscrire, c’est par ICILien externe. 😊
Vous pouvez dès à présent nous poser vos questions par e-mail en écrivant à emilie.ridard@swissinfo.ch.
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