Aujourd’hui en Suisse
Bonjour à vous, Suisses du monde,
À Berne, la mort de l’accord-cadre entre la Suisse et l’Union européenne fait des remous. Si la droite conservatrice et les syndicats sont satisfaits de la décision du gouvernement de rompre les négociations, de nombreuses voix expriment leur consternation.
Plus europhile, la presse romande se montre particulièrement critique vis-à-vis du Conseil fédéral. En revanche, en Suisse alémanique, certains médias saluent la fermeté de Berne.
Les questions ouvertes et les craintes sont nombreuses, notamment pour vous, chères et chers membres de la Cinquième Suisse.
Bonne lecture,
Incompréhension, regrets, voire consternation. Les réactions à la décision du gouvernement helvétique d’arrêter les négociations sur l’accord-cadre avec l’Union européenne se multiplient, en Suisse et à l’étranger.
Plusieurs députés européens ont dit regretter la rupture des négociations entre Berne et Bruxelles. «Je suis extrêmement déçu, triste et inquiet», a notamment confié à swissinfo.ch le député allemand au Bundestag Gerhard Zickenheiner. Pour lui, cette décision aura de graves conséquences pour la Suisse, ainsi que pour les régions frontalières.
La majorité des médias étrangers ont manifesté leur incompréhension. En France, le site du magazine Le Point s’étonne de la volonté qu’affiche la Suisse de poursuivre le dialogue, «alors que le dialogue était précisément engagé». En Allemagne, la Frankfurter Allgemeine Zeitung écrit: «La Suisse scie le pont avec l’Europe. Pour elle, l’accès au marché intérieur européen sera désormais plus compliqué et plus cher.»
À l’intérieur du pays, la presse francophone se montre plus critique que les journaux alémaniques. La plupart des éditorialistes fustigent l’enterrement de l’accord-cadre avec l’Union européenne. «Cet échec est avant tout celui du Conseil fédéral», affirme notamment le quotidien Le Temps. Outre-Sarine, plusieurs titres estiment que le gouvernement a pris la bonne décision. C’est notamment le cas du Blick, qui se félicite que le gouvernement ait résisté aux «promesses» de conclure des accords lucratifs avec l’UE.
L’Organisation des Suisses de l’étranger est inquiète pour les ressortissants helvétiques établis dans l’Union européenne, qui «risquent d’être lésés et de perdre leurs droits au niveau européen. L’organisation se dit «consternée» et demande au gouvernement de «tout mettre en œuvre afin que la libre circulation des personnes soit maintenue et que la voie bilatérale avec l’Union européenne puisse être garantie».
- Les réactions à l’étranger compilées par mes collègues
- Les commentaires de la presse suisseLien externe sur le site de RTS
- La réaction du ministre suisse des Affaires étrangèresLien externe à la RTS
- Le communiquéLien externe de l’Organisation des Suisses de l’étranger
Plus
Le Mozambique est en proie à «une crise humanitaire gigantesque», constate le Suisse Mirko Manzoni, envoyé des Nations unies. Une intervention militaire internationale n’est toutefois pas la solution, affirme ce dernier dans une interview à swissinfo.ch.
Un groupe qui se réclame de Daech sème la terreur dans le nord du Mozambique. Le conflit a débuté en 2017, mais il commence désormais à préoccuper l’Union européenne, depuis qu’une attaque contre la ville de Palma a fait fuir de nombreux habitants et les employés du groupe pétrolier Total, le 24 mars dernier.
«Plus le conflit grossit, plus ses potentielles conséquences géopolitiques et régionales apparaissent», relève Mirko Mazoni. L’envoyé de l’ONU estime qu’il est ainsi normal que la communauté internationale commence à s’en préoccuper. Il met aussi en lumière le «sort tragique du nombre croissant de civils fuyant la terreur et les combats».
«Le Mozambique n’a pas besoin de troupes externes, mais d’équipements militaires modernes, de formations pour contrer ce groupe terroriste et rétablir la paix», souligne encore le Suisse. C’est aussi le message du président du pays Filipe Jacinto Nyusi, alors que tant l’UE que la Communauté de développement d’Afrique australe envisagent une intervention armée.
- Lire l’interview complète réalisée par mon collègue Frédéric Burnand
- Le visage suisse de l’accord de paix au Mozambique, un article de septembre 2019
- En 2005, nous revenions sur la longue présence suisse au Mozambique
Les garçons sont plus souvent en surpoids que les filles, mais ces dernières se trouvent plus souvent grosses. Ce sont les éléments qui ressortent du monitoring de l’indice de masse corporelle publié ce jeudi.
L’étude met pour la première fois en lumière des différences notables entre la part de filles et de garçons en surpoids. Ces différences sont particulièrement marquées au niveau secondaire, où les jeunes hommes sont nettement plus souvent en surpoids que les jeunes femmes (26,8% contre 21,8%).
Hommes et femmes réagissent toutefois différemment à d’éventuels problèmes de poids. Selon l’étude «Health Behaviour in School-aged Children» (HBSC) d’Addiction Suisse en 2018, les garçons (82%) sont nettement plus souvent satisfaits de leur aspect physique que les filles (69%). La perception du corps idéal varie ainsi selon le genre des personnes.
- Lire la dépêche de Keystone-ATSLien externe
- La proportion des personnes obèses a doublé en Suisse en 25 ans, Heidi-newsLien externe /septembre 2020
Le 16 juin prochain, tous les regards seront tournés vers Genève, où aura lieu le sommet entre le président américain Joe Biden et son homologue russe Vladimir Poutine. Un petit air de déjà vu…
À l’ordre du jour de la rencontre entre les deux chefs d’État à Genève: la prolifération nucléaire. Un point également central lors de la rencontre en 1985, également à Genève, entre le président américain de l’époque, Ronald Reagan avec l’ancien chef de l’Union soviétique, Mikhaïl Gorbatchev.
En novembre 1985, le monde entier avait également les yeux rivés sur Genève. Le sommet entre Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev se révéla être un véritable tournant de la Guerre froide. Quel était le contexte à l’époque? Pourquoi le choix de la Suisse? Quels furent les résultats du sommet?
- Petit rappel histoire avec notre vidéo
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Notre point fort sur la Genève internationale
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