Aujourd’hui en Suisse

Suisses du monde, bonjour,

Avis aux amateurs de ballon rond – et désolée pour les autres: nous parlerons foot aujourd’hui! La victoire de l’équipe de Suisse sur la France a provoqué un raz-de-marée de joie, de réactions en Suisse et à l’étranger, et fait naître une star bien malgré elle.

Pour un peu plus de fond, nous traiterons aussi de corruption et de centrales nucléaires.

Bonne lecture!

Keystone / Jean-christophe Bott

Si cela vous a échappé – et comment serait-ce possible, sauf si vous vivez sur Mars: la Suisse a battu la France en huitième de finale de l’Euro 2021 aux tirs au but. Petit tour d’horizon des réactions de la presse internationale.

Alors que les médias suisses sont à la fête et presque à court d’adjectifs pour qualifier la victoire de «la Nati», de son côté la presse française n’est pas tendre avec «les Bleus». «Anéantis», titre LE journal sportif l’Équipe. «Le tacle de l’Euro – Et les Bleus apprirent l’humilité», commente le magazine le Point. Même analyse dans le quotidien Ouest France: «Les champions du monde ont pris une leçon de vie et d’humilité par des petits Suisses plus dynamiques, plus solidaires, mieux organisés. Juste plus collectifs.»

Ailleurs en Europe, l’élimination de l’équipe de France, qui partait favorite de la compétition, ne provoque pas la déception, au contraire. De l’Italie à la Belgique, en passant par l’Allemagne ou l’Angleterre, la presse abonde dans le sens des médias français.

En Espagne, prochain adversaire de la Suisse en quarts de finale, le match a été particulièrement suivi. Plusieurs journaux spécialisés tentent de comprendre à qui «la Roja» fera face: «Le couteau suisse a fonctionné, comme toujours. N’attendez pas grand-chose de cette équipe, mais elle possède une fiabilité que de nombreux prétendants au titre aimeraient voir», écrit par exemple As. Nous le saurons vendredi.

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• Les réactionsLien externe en Suisse (RTS)

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En une soirée, un Jurassien est devenu une star du web. Son fait d’armes? Être un fan absolu de la Nati et avoir vibré avec passion lors du match qui a opposé la Suisse à la France lundi soir en Roumanie.

Peut-être est-ce en raison de sa «bonne tête», ou de ses réactions passionnées, ou les deux à la fois. Quoi qu’il en soit, les caméras de l’Arena Națională où s’est déroulé le match se sont focalisées sur une personne, qui s’avère être un Jurassien nommé Luca Loutenbach.

Le quotidien Blick l’a retrouvé et l’homme ne réalise pas trop ce qui lui arrive. Il en rigole et sait aussi pertinemment que cette célébrité ne sera qu’éphémère. Ce qui ne l’est pas, en revanche, c’est son amour du foot et plus particulièrement de l’équipe de Suisse.

Il a assisté en personne à une cinquantaine de matchs et essaie de n’en louper aucun. Quant à celui de lundi soir, il le considère comme «le plus beau jour de l’histoire du football suisse», dit celui qui est aussi pigiste sportif pour le «Quotidien jurassien».

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Keystone / Jean-christophe Bott

En 2000, la Suisse a introduit une nouvelle norme pénale sur la corruption d’agents publics étrangers. Mais depuis, elle n’a condamné que 11 personnes et 7 entreprises pour ces faits. Des chiffres certes modestes, mais en progression, surtout ces dernières années.

Parce que la Suisse occupe une position de premier plan dans un certain nombre de secteurs économiques qui jouent un rôle déterminant dans son économie, cela l’expose à des risques de corruption transnationale relativement aigus. Voilà ce que l’on peut lire dans le rapport de l’OCDE qui y est consacré.

Les principaux secteurs concernés sont celui des matières premières ainsi que la place financière. Mais alors que la Suisse a introduit une norme plus sévère pour les cas de corruption d’agents publics étrangers il y a 20 ans déjà, moins de 20 personnes ont été condamnées depuis. En revanche, les ces 20 condamnations, 11 l’ont été sur ces 5 dernières années.

Pour les représentants des associations actives dans le domaine, ainsi que pour les spécialistes de l’OCDE, ces progrès sont encourageants mais la Suisse doit poursuivre et intensifier ses efforts. Notamment au niveau des sanctions qu’elle doit rendre plus efficaces et dissuasives. 

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© Keystone / Gaetan Bally

Après le «non» de la Suisse à la loi sur le CO2 le 13 juin, les pro-nucléaires souhaitent positionner les centrales en tant qu’alliées contre le changement climatique.

Pour l’association pronucléaire Club Énergie Suisse et pour le principal lobby du secteur Forum du nucléaire, l’énergie atomique représente une alternative valable et non polluante qui permettrait de sortir des énergies fossiles et de produire plus d’électricité. La Suisse n’en fabrique en effet pas en quantités suffisantes, surtout l’hiver.

Mais selon Stéphane Genoud, professeur en management de l’énergie à la HES de Sierre, le nucléaire a deux inconvénients majeurs: la gestion des déchets et le risque lié aux accidents. En outre, il n’est pas neutre écologiquement parlant, puisque l’extraction et l’enrichissement de l’uranium génèrent des émissions de gaz à effet de serre.

Du côté des autorités suisses, pas question de changer de plans pour l’instant. Simonetta Sommaruga, la conseillère fédérale en charge du Département concerné, a dévoilé son nouveau projet de loi sur l’énergie il y a 10 jours. Il prévoit le maintien des centrales encore en activité mais aucunement le retour de nouvelles centrales, dont la construction a été interdite par le peuple lors d’une votation en 2017.

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