Aujourd’hui en Suisse
Suisses du monde, bonjour,
Ah les vacances, la mer, les voyages... Même si ces termes nous rappellent de lointains souvenirs, les conséquences de nos agissements sont visibles ici et maintenant, notamment sur les coraux. A l’instar d’un petit village d’irréductibles Gaulois, certains font pourtant de la résistance.
Autre signe du réchauffement climatique, la fréquence et surtout l’intensité grandissante des orages qui frappent la Suisse depuis quelques semaines. Cette nuit encore, ils ont fait de gros dégâts.
Heureusement, il devrait bientôt y avoir plus d’infirmières et infirmiers pour soigner les bobos causés par ce ciel qui nous tombe sur la tête, par Toutatis.
Bonne lecture!
Le blanchiment des coraux est l’un des effets les plus visibles du réchauffement climatique. Mais dans le golfe d’Aqaba, en mer Rouge, certains résistent. Un projet scientifique et diplomatique suisse entend découvrir pourquoi.
Il fait de plus en plus chaud en mer Rouge. Et Nick le corail n’en peut plus. Cela le stresse et il s’est disputé avec ses algues unicellulaires, celles qui lui donnent couleur et nourriture. Alors il est devenu tout pâle, et affamé. Mais à quelques kilomètres de là, ses cousins ne semblent pas affectés. Comment est-ce possible?
Anders Meiborn, directeur du laboratoire de géochimie biologique de l’EPFL, veut aider Nick à comprendre et a lancé un appel pour que les gouvernements des pays riverains du golfe d’Aqaba coopèrent en ce sens. Pas si simple, car au-delà de la mer qui les sépare, il y a aussi la géopolitique.
Et c’est là que la Suisse entre en jeu, avec un projet qui allie science et diplomatie. D’une part, Anders Meiborn et une équipe internationale de scientifiques partiront bientôt sur le terrain étudier les coraux à bord d’un bateau mis à disposition par une fondation genevoise. D’autre part, le Département des Affaires étrangères utilise les moyens diplomatiques à sa disposition pour convaincre les pays riverains de travailler main dans la main pour peut-être sauver les récifs de coraux de la mer Rouge.
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En matière de taxe sur le CO2, la Suisse occupe la deuxième place mondiale, derrière la Suède. Elle a opté pour une taxe plutôt que pour un système d’échange de quotas d’émissions de gaz à effet de serre (SCEQE).
Alors que l’UE s’apprête à introduire une taxe sur le CO2 à ses frontières, dont le but est d’imposer un droit de douane aux produits importés de pays qui possèdent des normes environnementales peu élevées, la Suisse applique une taxe incitative sur les combustibles fossiles depuis 2008 déjà.
L’objectif est d’encourager les propriétaires de bâtiments et autres usines à réduire leur consommation d’énergies fossiles, notamment utilisées pour le chauffage. Chaque tonne de CO2 coûte 96 francs ou 25 centimes par litre de mazout. En 2022, elle passera à 120 francs.
Selon Philippe Thalmann, professeur d’économie de l’environnement à l’EPFL, «dans les domaines où elle est appliquée, à savoir les combustibles fossiles pour la production de chaleur, la taxe s’est avérée efficace». En la matière, il considère que la Suède est un modèle car elle a la taxe la plus élevée au monde et a, de surcroît, réussi à l’augmenter et à l’étendre progressivement.
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En Suisse, la météo maussade et les orages de ces dernières semaines minent le moral. Et voilà que le ciel remet cela en faisant s’abattre des litres d’eau sur plusieurs régions, en particulier le Jura et Zurich.
On attendait voire redoutait les intempéries prévues pour la nuit de lundi à mardi, aussi en raison des niveaux déjà très élevés de plusieurs lacs et rivières. Le Jura et Zurich ont été particulièrement touchés, nécessitant des centaines d’interventions de pompiers.
Selon MétéoSuisse, il est tombé jusqu’à 27 millimètres en une heure à Saignelégier et un camping a dû être évacué. De petits éboulements, déversements de terre et chutes d’arbres ont en outre bloqué des routes et perturbé le trafic ferroviaire entre Lausanne et Berne mardi matin. La circulation en ville de Zurich et sa région était encore compliquée au réveil.
MétéoSuisse a en outre émis plusieurs alertes en raison de possibles crues de rivières et de lacs, notamment celui de Thoune, des Quatre-Cantons, de Brienz et de Bienne. Les autorités recommandent de ne pas s’approcher des cours d’eau.
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A en croire le nombre record d’inscriptions en écoles de soins infirmiers pour la rentrée scolaire, le coronavirus a suscité des vocations.
Que ce soit dans les cantons de Vaud, Fribourg ou Genève, les Hautes écoles de santé enregistrent des hausses d’inscription d’environ 20%, voire 40% dans la dernière. Selon ces dernières, l’engouement est à «mettre sur le dos» de la pandémie, durant laquelle le métier de soignant a été mis en lumière.
Pour Nataly Viens-Python, directrice de la Haute Ecole fribourgeoise, les étudiantes et étudiants se disent que «travailler dans le milieu de la santé est ‘moins à risque’, parce qu’il y a des besoins et il y en aura toujours».
Pour pouvoir accueillir tous ces effectifs, les écoles devront procéder à des aménagements, que ce soit sous la forme de cours hybrides ou la construction de nouveaux locaux.
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