Aujourd’hui en Suisse
Amies lectrices, amis lecteurs, bonjour,
Vous avez remarqué? Désormais, pratiquement toutes les pubs automobiles, à la télévision, sur les affiches ou sur le web vantent les vertus de l’électrique. Avec l’arrivée des modèles d’entrée de gamme, même le prix n’est plus un obstacle. Le moteur thermique est en fin de règne – et même si cela ne suffira pas à sauver le climat, le virage est historique.
Historique également et dramatique avant tout, la détresse de la population afghane. C’est l’autre temps fort de cette sélection du jour, où nous vous parlons aussi de mafia et de Garde suisse.
Bonne lecture,
Le «dieselgate» a tué le diesel, ce sont maintenant les jours du moteur à essence qui sont comptés. Comme on peut le voir cette semaine au Salon de l’auto de Munich, les constructeurs misent tout sur l’électrique. Même les Chinois s’y mettent. Mais le réseau de stations de chargement est toujours le point faible – y compris en Suisse.
Les annonces se multiplient: Mercedes, Audi, Volvo, Toyota, et avant eux même Lamborghini, sans oublier les marques chinoises: tout le monde passe à l’électrique. La plupart des pays d’Europe, et l’UE avec eux, prévoient d’interdire les moteurs thermiques à l’horizon 2030-2035. En Suisse, une voiture sur cinq pourrait être électrique dans moins de dix ans, selon les estimations de la branche.
D’ici là, il reste de nombreux problèmes à régler. L’accès aux bornes électriques pour les locataires, de l’électricité propre en suffisance, un approvisionnement régulier en puces électroniques pour la construction et bien sûr un réseau de recharge efficace. Mais le virage électrique est bel et bien amorcé, facilité notamment par le succès de Tesla. La marque américaine a prouvé aux constructeurs qu’il était possible de vendre massivement des voitures uniquement électriques. Et les consommateurs et consommatrices répondent présents.
- La fin programmée du moteur à essence?Lien externe – RTS Info
- Les voitures électriques sont en route, mais la Suisse est-elle prête? – par mes collègues Simon Bradley et Pauline Turuban – mars 2021
En plus des violences, de la privation des libertés et du retour au statut précaire des femmes, l’Afghanistan doit faire face à une terrible crise économique. Achim Steiner, administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) lance un cri d’alarme: jusqu’à 97% de la population afghane pourrait sombrer rapidement dans la pauvreté totale.
Vingt ans de progrès pourraient se voir rapidement anéantis. Depuis le début des années 2000, le revenu par tête d’un des pays les plus pauvres du monde avait plus que doublé. Et les autres indicateurs de développement étaient aussi à la hausse. Mais aujourd’hui, avec une économie à l’arrêt, l’insécurité alimentaire augmente de façon vertigineuse, et l’on peut s’attendre à ce que les conditions sanitaires et les moyens de subsistance de la population soient très affectés.
Pour éviter cela, les nouveaux maîtres du pays, mais aussi les organisations internationales doivent absolument soutenir les femmes. Selon les chiffres du PNUD, les entreprises qu’elles gèrent représentent près de 80% de l’activité économique locale de l’Afghanistan et forment l’épine dorsale du secteur informel. Qu’elles vendent les légumes de leur jardin, des paniers tressés ou du pain, les femmes ont réussi à éloigner de leur foyer et de leur communauté la menace de la pauvreté.
- La tribune d’Achim Steiner
- «Trois crises se superposent en Afghanistan»Lien externe – Peter Maurer, président du CICR, invité de la Matinale de RTS La Première
- Genève accueille une conférence de l’ONU sur la crise humanitaire en AfghanistanLien externe – RTS Info
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Ce serait la plus puissante mafia d’Europe: la ‘ndrangheta est très discrètement, mais très fortement, présente en Suisse. Reportage dans la campagne calabraise, où, contrairement à une idée reçue, les gens parlent volontiers, même si c’est toujours à voix basse.
Bâle, Davos, Lausanne, Frauenfeld ou le Tessin: les membres des familles mafieuses installés en Suisse ont tout intérêt à ne pas attirer l’attention. En fait, hors de Calabre, la ‘ndrangheta se livre rarement à des actes violents. La Suisse lui sert plutôt de base arrière pour le trafic de drogue, et évidemment le blanchiment d’argent.
La Suisse manque de spécialistes aptes à comprendre et lutter contre la criminalité organisée italienne. Et le système fédéraliste peut compliquer l’aboutissement de certaines enquêtes. Mais le problème de fond, c’est la perception quasi nulle du phénomène: désintérêt politique, désintérêt médiatique et méconnaissance de la part du public. Pourtant, ils sont là et vu d’Italie, tout ce qui peut attirer l’attention sur eux est bon à prendre.
- L’article de ma collègue Madeleine Rossi
- Les mafias en Suisse: un problème sous-estimé et peu sanctionné – Madeleine Rossi – août 2020
Des femmes dans la plus petite armée du monde? Rien n’est encore officiel, mais il semblerait que la Garde suisse du Vatican s’ouvre bientôt au recrutement de soldates. Sur les plans de la nouvelle caserne, en effet, une aile est réservée au cantonnement des femmes. Le bâtiment doit être inauguré en 2027.
L’ancienne conseillère fédérale Ruth Metzler-Arnold, qui préside la Fondation de la Garde suisse, salue l’idée: «Dès que les femmes seront admises, le potentiel de recrutement de la Garde augmentera également».
Le renouvellement des effectifs représente en effet un défi: en moyenne, une trentaine de nouveau gardes arrivent chaque année et les critères sont stricts. Il faut être catholique, de nationalité suisse, sans antécédent judiciaire, avoir fait l’armée et être dans de bonnes conditions physiques et mentales.
- L’articleLien externe du matin.ch
- La Garde suisse pontificale mise en bulles – par mon collègue Olivier Pauchard – décembre 2019
- Galerie: l’homme derrière l’uniforme – la Garde suisse en images
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