Aujourd’hui en Suisse
Chères et chers Suisses d’ici et de partout,
Un sommet pour vaincre la faim dans le monde, quoi de plus noble? Pourtant, de nombreuses voix estiment que la manière dont les Nations unies s’emparent du problème n’est pas la bonne. Pour ces scientifiques, ONG et porte-paroles des petits paysans, les géants mondiaux de l’agroalimentaire sont le problème, et pas la solution. Nous en avons rencontré deux – en Suisse.
Nous parlons aussi de rentrée universitaire avec certificat Covid, de sport et d’études ainsi que de pilotes suisses qui se portent au secours des personnes migrantes en Méditerranée.
Bonne lecture,
En misant sur les géants de l’agrobusiness, le sommet des Nations unies sur l’alimentation serait-il à côté de la plaque? C’est l’avis de celles et ceux qui le boycottent. «Ce sont les agriculteurs et agricultrices qui nourrissent le monde, pas les entreprises». Sous ce slogan, des ONG organisent un contre-sommet. Des Suisses y prennent aussi part.
«Le système alimentaire néolibéral actuel ne fonctionne pas pour nous, ni pour nos peuples, ni pour notre planète». C’est le credo des critiques du sommet onusien, auquel adhèrent Johanna Jacobi, professeure de transition agroécologique à Zurich et Stephan Rist, professeur de géographie humaine à Berne.
Pour ces scientifiques, «les grandes exploitations agricoles et les entreprises organisées à l’échelle mondiale sont à l’origine de la majeure partie du gaspillage alimentaire». En outre, le sommet onusien est basé sur «une feuille de route en faveur d’une agro-industrialisation globale, qui ignore tout simplement les intérêts légitimes des familles et des petits agriculteurs et agricultrices».
- L’article de ma collègue Sibilla Bondolfi
- Comment nourrir tous les humains sans détruire la planète – Sibilla Bondolfi – 26 juillet 2021
- Alimentation: «Il n’est pas trop tard, mais il est grand temps!» – tribune libre de Markus Allemann, directeur de la Fondation suisse pour la coopération au développement Swissaid
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La rentrée universitaire avec certificat Covid: comment ça passe auprès des étudiantes et des étudiants? Ce lundi, les élèves étaient des milliers à reprendre le chemin des hautes écoles, souvent après 18 mois de cours à distance.
La plupart des douze universités publiques du pays ont décidé d’introduire le certificat Covid, qui montre si une personne est vaccinée, testée ou guérie. Le 13 septembre, son usage a déjà été étendu aux espaces publics comme les restaurants, les événements culturels et les activités de loisirs, alors que la Suisse affronte une quatrième vague de coronavirus.
Au sein du corps estudiantin, les réactions sont mitigées. Des critiques s’élèvent contre l’absence de consultation, tant au niveau national qu’au niveau local. «Le sentiment général, c’est que les gens sont irrités de voir l’éducation mentionnée à côté des activités de loisirs. Ce n’est pas comparable, et d’autres normes doivent s’appliquer. Et l’accès à l’éducation doit être garanti pour toutes et tous», nous écrit le coprésident de l’Union des étudiant·e·s de Suisse.
- L’article de ma collègue Isobel Leybold-Johnson
- Coronavirus: les chiffres en Suisse – mis à jour quotidiennement
- Certificat Covid suisse: ce qu’il faut savoir quand on vient de l’étranger – par mon collègue Balz Rigendinger
Des anges gardiens suisses au-dessus de la Méditerranée, pour signaler les embarcations de migrants et migrantes en difficulté. Basés sur l’île de Lampedusa, les volontaires de l’organisation Humanitarian Pilots Initiative essaient, avec leurs collègues allemands de Sea Watch, d’assurer une présence quotidienne au-dessus des routes maritimes où passent les frêles esquifs de celles et ceux qui cherchent à gagner l’Europe.
Cette année, 40’000 personnes ont déjà traversé la Méditerranée pour rejoindre l’Italie. C’est deux fois plus que durant la même période de 2020. À chaque découverte de bateau en difficulté, les pilotes avertissent les centres de secours officiels et les navires civiles ou humanitaires qui croisent dans la zone.
Mais l’alerte aux équipes de sauvetage ne suffit pas toujours: en moyenne 1500 personnes par année perdent la vie en essayant de traverser la Méditerranée. Une situation qui ne décourage pas les volontaires: grâce à leur engagement, les pilotes ont déjà pu repérer et orienter les secours vers des dizaines de bateaux de migrants et migrantes en difficulté.
- Le reportageLien externe de Mise au Point (RTS)
Combiner sport d’élite et études, c’est plus facile dans certains pays que dans d’autres. La Suisse n’est pas la Chine ni les États-Unis, mais les choses bougent quand même, grâce à la collaboration entre Swiss Olympic et les universités.
Un tiers de la délégation helvétique aux JO de Tokyo était formé d’étudiantes et d’étudiants. Et si l’on prend l’ensemble du sport d’élite suisse, presque la moitié des 25-34 ans fréquentent les salles de classe en parallèle avec les salles d’entraînement et les stades.
En Suisse, le sport est désormais de plus en plus considéré comme une activité professionnelle à part entière, même si son statut n’est pas encore comparable à celui d’autres pays où être athlète est une profession comme les autres.
Simon Niepmann, ancien champion olympique d’aviron, dirige le programme «Sport d’élite et études» pour Swiss Olympic. Il explique à swissinfo.ch comment on aide les athlètes à combiner les exigences du sport à haut niveau avec la poursuite de leurs études.
- L’interview de Simon Niepmann, par ma collègue Jie Guo Zehnder
- Le sport d’élite en SuisseLien externe – sur le site de l’Office fédéral du Sport
- La première médaillée olympique suisse – c’était en 1900 et elle s’appelait Hélène de Pourtalès – Christophe Vuilleumier, Blog du Musée national suisse
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