Aujourd’hui en Suisse
Bonjour à vous, Suisses du monde,
Dans un pays où les membres du gouvernement peuvent en principe se promener sans garde du corps, la pandémie et les mesures sanitaires ont créé des tensions. Il n’est pas rare que les élus soient la cible de menaces, notamment sur les réseaux sociaux. Une minorité montre, parfois violemment, son opposition. La société apparaît de plus en plus divisée.
C’est dans ce contexte que le pays commémore les 20 ans de l’attentat de Zoug, lorsqu’un loup solitaire a abattu 14 élus dans la salle du Grand Conseil. Une bonne occasion de se rappeler que la violence ne résout rien et qu’il convient de rester solidaires, même lorsque des divisions apparaissent.
Bonne lecture,
À l’heure de commémorer les 20 ans de l’attentat de Zoug, les relations entre les autorités et la population sont mises à l’épreuve par la crise du coronavirus. «L’hostilité d’une minorité se traduit par des menaces virulentes et, parfois, des débordements furieux», commente le quotidien Le Temps, qui explore les tensions qui divisent le pays.
À 10h30, le 27 septembre 2001, Friedrich Leibacher fait irruption dans la salle du Parlement du canton de Zoug. L’homme ouvre le feu, tuant 11 députés et trois conseillers d’État, avant de se donner la mort. L’attentat a eu d’importantes conséquences sur la vie politique suisse: alors qu’on pouvait entrer dans le Palais fédéral presque comme dans un moulin, la sécurité a été renforcée.
La tradition de proximité entre les élues et les élus et la population a toutefois continué à être cultivée. Les visiteuses et les visiteurs sont toujours les bienvenus dans les lieux de pouvoir. Les débordements violents des manifestations liées à la gestion de la pandémie et les menaces de plus en plus courantes à l’égard des autorités marquent toutefois un durcissement entre une partie des citoyennes et des citoyens et la classe politique.
Pour le journal Le Temps, on peut tirer une leçon du massacre commis par Friedrich Leibacher: «Il faut être attentif aux personnes qui se sentent poussées dans les cordes, mais celles-ci doivent comprendre que la violence n’apporte aucune solution.»
- L’éditorialLien externe du quotidien Le Temps
- Le regard d’un survivant sur l’attentat de Zoug, interviewLien externe
- Un articleLien externe sur les personnalités politiques de plus en plus exposées
«D’ici trois à cinq ans, nous aimerions proposer un vaccin adapté comme un iPhone, avec des applications et des versions régulièrement mises à jour.» Interviewé par plusieurs médias suisses, le patron de Moderna Stéphane Bancel affirme que la technologie à ARN messager est sur le point de révolutionner la pharma, d’éradiquer des maladies et de prévenir des cancers.
La pandémie de Covid-19 sera terminée dans un an, estime le directeur de la société biotechnologique. À la mi-2022, «il y aura suffisamment de doses pour vacciner tous les habitants de la planète», déclare Stéphane Bancel dans un entretien diffusé par la Neue Zuercher Zeitung.
Selon lui, les personnes âgées et à risque ayant été vaccinées contre le coronavirus au début de la crise doivent recevoir un rappel. Moderna planche d’ailleurs sur le développement «d’un rappel annuel qui couvre toutes les maladies respiratoires d’origine virale», précise-t-il dans Le Temps.
Stéphane Bancel évoque le potentiel énorme de la technologie à ARN messager. «Chaque année, on s’adaptera aux souches de l’année» et «chaque année, on ajoutera plus de virus comme on ajoute une application à un iPhone». Ces vaccins seront aussi adaptés à l’âge des patients.
- Lire l’interviewLien externe de Stéphane Bancel dans Le Temps
- La dépêche de Keystone-ATS
- Notre suivi de la pandémie en Suisse
La Banque nationale suisse a décidé jeudi de maintenir sa politique monétaire inchangée au lendemain de la réunion de la Réserve fédérale américaine. Elle a également révisé ses prévisions de croissance à la baisse.
L’institut d’émission a annoncé qu’il allait «poursuivre sa politique monétaire expansionniste». Cela permettra «d’assurer la stabilité des prix et de continuer à soutenir la reprise de l’économie suisse face aux conséquences de la pandémie de Covid-19».
La Banque nationale suisse (BNS) a toutefois abaissé sa prévision de croissance, comme la Fed l’avait fait la veille. Alors qu’elle tablait sur 3,5% pour l’ensemble de cette année, elle prévoit désormais seulement 3%.
La BNS explique que la reprise est moins importante que prévu dans les branches dépendantes de la consommation, telles que le commerce, l’hôtellerie et la restauration. Le produit intérieur brut devrait néanmoins retrouver avant la fin de l’année en cours son niveau d’avant-crise.
- Lire la dépêche de Keystone-ATS
- L’articleLien externe du Temps sur le sujet
- Le communiquéLien externe de presse de la BNS
La Chaîne du Bonheur, l’une des organisations caritatives les plus emblématiques de Suisse, fête ses 75 ans. À ce jour, elle a collecté près de deux milliards de francs. Mes collègues Pauline Turuban et Céline Stegmüller nous font revivre l’histoire de l’une des principales sources de financement de l’aide humanitaire en Suisse.
Le «bras humanitaire» de l’audiovisuel public, comme on l’appelle, a été inventé au sortir de la Seconde Guerre mondiale par deux animateurs de la radio publique de Suisse romande, Roger Nordmann et Jack Rollan. Alors qu’une grande partie de la population vit dans la misère, ils ont l’idée de créer une chaîne de solidarité avec leurs auditeurs et auditrices pour soutenir les personnes affectées par la guerre.
Une des premières opérations permet par exemple à des orphelins et orphelines de guerre britanniques de passer des vacances en Suisse. Au début, les dons se font surtout en nature (livres, chaussures, matelas, vêtements chauds…). Les studios de la radio sont envahis par des caisses de matériel divers, qui est redistribué par la Croix-Rouge suisse.
Au fil des années, la Chaîne du Bonheur étend son rayon de soutien. L’aide aux personnes en difficultés en Suisse reste une de ses priorités, mais ses campagnes sont aussi destinées à d’autres endroits dans le monde. La plus grande collecte de toute l’histoire de la fondation a lieu en 2004-2005 après le tsunami en Asie du Sud-Est: au total, 227 millions de francs suisses ont été collectés.
- Lire l’article
- Le site internetLien externe de la Chaîne du Bonheur
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