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Kandersteg

Aujourd’hui en Suisse

Chères abonnées, chers lecteurs,

Les Alpes ont longtemps inspiré la crainte chez les montagnards qui y vivaient. Dans un mélange d’expériences et de croyances, ils les considéraient comme un territoire investi par les mauvais génies, le Diable probablement.

Aujourd’hui, c’est le très prosaïque effet du réchauffement climatique qui préoccupe ses habitants. Le permafrost – ce ciment qui tient ensemble les roches de nombre des sommets alpins – est en train de fondre, augmentant le risque d’effondrements rocheux et de glissement de terrain.

Depuis Kandersteg, Simon Bradley raconte la vie au pied d’une montagne menaçante. Une réalité que tentent de contenir les États membres des Nations unies réunis cette première moitié de novembre à Glasgow.

Bonne lecture,

Spitzer stein
Office for Forests and Natural Hazards, Canton of Bern

La station alpine de Kandersteg, dans l’Oberland bernois, vit avec la menace de l’effondrement du Spitzer Stein tout proche. Mon confrère Simon Bradley nous en ramène un reportage plein de couleurs et de tremblements.

Destination touristique dés les débuts de l’alpinisme dans les années 1850, Kandersteg est au fond d’une vallée à un peu plus de 1000 mètres d’altitude, entourée d’un majestueux cirque de montagnes. Une félicité assombrie par le réchauffement climatique particulièrement vif dans l’arc alpin ces dernières années. Les températures augmentent, les glaciers fondent et le dégel du permafrost compromet la stabilité des massifs montagneux. Selon l’Office fédéral de l’environnement (OFEV), 6 à 8% du territoire suisse est instable.

À Kandersteg, le risque le plus palpable vient du Spitzer Stein (2974 m), une crête montagneuse en forme de Toblerone qui menace de s’effondrer. Dans le pire des cas, précise Simon Bradley, 20 millions de mètres cubes de calcaire et de marne – l’équivalent de huit pyramides – pourraient, avec d’autres débris et de l’eau, submerger Kandersteg et ses habitants.

«La section qui glisse le plus rapidement se déplace d’environ 6 à 8 mètres par an, ce qui est énorme», pointe Nils Hählen, chef de la division Dangers naturels du canton de Berne. Des travaux ont permis de limiter la menace. Et le village de 1300 habitants a peu de risque en réalité d’être submergé brutalement par la roche et la boue.

Néanmoins, une carte des dangers établie par le canton de Berne signale que près des deux tiers du village sont classés en zone de danger rouge ou orange. Résultat, aucun nouveau bâtiment ne peut être érigé et les édifices détruits ne peuvent être reconstruits. «Aujourd’hui, nous avons tendance à vouloir tout sécuriser. Mais ce n’est tout simplement pas possible», relève, contrarié, René Maeder, le maire de la commune.

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Discussion
Modéré par: Marc-André Miserez

Dérèglement climatique – faut-il décréter l’état d’urgence?

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Lhassa, le 1er octobre 1996
Keystone / Lhassa, le 1er octobre 1996

«Les Tibétains ne peuvent plus fuir la Chine», s’alarme Penpa Tsering, le dirigeant des exilés tibétains de passage en Suisse.

Dans une interview menée par Frédéric Koller pour Le Temps, le chef du «gouvernement» en exil établi à Dharamsala au nord de l’Inde, précise vouloir s’enquérir du sort de plus de 200 Tibétains sans papiers en Suisse, dans l’attente d’une décision sur leur demande d’asile. Ce jeudi, il doit rencontrer des parlementaires à Berne, la capitale fédérale.

Malgré un accord technique de renvoi passé avec Pékin, le représentant tibétain n’a pas connaissance de Tibétains extradés en Chine depuis la Suisse où vit une importante communauté tibétaine.

Penpa Tsering témoigne aussi de la chape de plomb qui recouvre désormais le Tibet et s’interroge: «Il y a un développement économique, mais pour qui? Les réseaux ferroviaires et routiers et les aéroports bénéficient d’abord au gouvernement chinois. Cette modernisation s’accompagne de la destruction de l’identité tibétaine et de son bouddhisme pratiqué depuis 1400 ans.»

Michel Barnier
Keystone / Olivier Hoslet / Pool

Ancien négociateur du Brexit pour l’UE et candidat à la présidence de la République française, Michel Barnier était à Genève pour parler du divorce britannique et de ses conséquences pour la Suisse.

Invité par la Chambre de commerce et d’industrie française en Suisse, le Savoyard est devenu ces dernières semaines un solide candidat pour les présidentielles de l’année prochaine au sein du parti de droite Les Républicains.

Interviewé dans Le Temps par Richard Werly, Michel Barnier livre aussi son diagnostic sur les relations entre Berne et Bruxelles. La situation de la Suisse est bien différente de celle du Royaume uni. Londres a quitté l’UE, tandis que Berne refuse d’y entrer, selon «un choix démocratique et souverain qu’il faut absolument respecter», dit Michel Barnier.

Avant de souligner: «A partir de là, les Suisses doivent se poser d’autres questions: ont-ils, ou non, besoin de s’adosser à une Europe forte, dotée d’un marché unique riche en opportunités, et capable de défendre ses intérêts face aux Américains et aux Chinois? (…) L’objet de l’accord-cadre avec l’UE était de mettre ensemble des accords existants pour mieux les gérer et permettre de mieux avancer, dans le respect de la souveraineté helvétique. Je ne vois, aujourd’hui, pas de meilleur objectif pour deux partenaires qui se connaissent aussi bien. Quelle est la solution alternative si l’adhésion est exclue?»

De fait, le gouvernement suisse n’a apporté aucune réponse précise à cette question, jusqu’à maintenant.

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