Aujourd’hui en Suisse
Bonjour à vous, Suisses du monde,
En Suisse, comme ailleurs, la pandémie a encore une fois joué les trouble-fête. Noël a rimé pour beaucoup avec quarantaine ou isolation. Et les perspectives ne sont, hélas, pas très réjouissantes: la progression fulgurante du variant Omicron nous plonge dans l’incertitude pour les premiers mois de 2022.
Il y a toutefois de nombreuses raisons d’espérer avec l’autorisation d’un premier médicament contre le Covid-19 en Suisse ou l’ouverture de la vaccination dès l’âge de cinq ans, mais aussi de quoi vous faire rire avec l’histoire d’une commune suisse qui sent le cannabis.
Bonne lecture,
Pas de trêve de Noël pour le Covid-19, qui continue à semer la pagaille partout. Lueur d’espoir toutefois dans la lutte contre la pandémie: un médicament contre la maladie vient d’être autorisé en Suisse.
Swissmedic, l’agence helvétique des médicaments, a accordé son feu vert au médicament Ronapreve de Roche, une association d’anticorps pouvant être utilisée à des fins de traitement ou de prophylaxie du Covid-19. Il s’agit du premier médicament de ce type autorisé en Suisse.
Le canton de Vaud est le premier à ouvrir ce lundi les réservations pour la vaccination des enfants entre 5 et 11 ans. Cette recommandation s’adresse en priorité aux enfants déjà atteints dans leur santé ou qui ont des contacts étroits avec des adultes vulnérables.
La pandémie rend également les voyages difficiles. Plus de 7000 vols ont été annulés dans le monde. La compagnie aérienne Swiss, elle, a annoncé dimanche la suppression de 2900 vols de son horaire d’hiver. En cause: les restrictions dues au variant Omicron et une demande réduite consécutive à la pandémie.
- Notre suivi de l’évolution de la pandémie
- Un Noël en quarantaineLien externe: des Suisses témoignent sur la RTS
- Omicron s’en prend aux transporteursLien externe, l’article du Temps (payant)
Le mouvement antivax est sous le feu des projecteurs depuis le début de la pandémie. Une partie du scepticisme à l’égard de la vaccination puiserait ses origines dans la pensée du mouvement Lebensreform.
Les idées du mouvement Lebensreform, né à la fin du 19e siècle, influencent encore la société actuelle, estime l’historienne Eva Locher. L’idéal d’un «mode de vie proche de la nature» continue du moins à inspirer de nombreuses pratiques actuelles.
«Aujourd’hui, les idées du mouvement sont souvent associées à des objectifs d’optimisation de soi», constate l’historienne. On les retrouve notamment dans la volonté de contrôle du corps à l’aide de fitness tracker ou de montres, l’agriculture biologique, la lutte contre le tabagisme, la protection de l’environnement ou encore la pratique du sauna.
Certaines idées du mouvement n’ont toutefois pas séduit. C’est le cas de la pratique du ski nu. «Les associations de naturisme recommandaient la lumière et l’air sur la peau nue, des éléments que l’on retrouve à l’état pur en montagne, dans la neige. Elles prônaient donc la pratique du ski sans vêtements», relève encore Eva Locher.
- Lire l’interview complète d’Eva Locher
- a vaccination divise les Suisses
Si l’actualité de période de fêtes est ternie par la pandémie, certaines nouvelles prêtent aussi à sourire. C’est le cas de l’histoire de ce «parfum» particulier qui pique le nez des habitantes et habitants de la ville de Moutier.
Depuis un mois, une forte odeur de chanvre se répand d’un bout à l’autre de la commune de Moutier, dans le Jura bernois. Son origine est une plantation de cannabis légal (CBD), installée dans une ancienne verrerie.
Une odeur qui ne convient pas à tout le monde: certaines personnes se plaignent de maux de tête et d’envies de vomir. Et le maire de Moutier, Marcel Winistoerfer, a reçu de nombreuses plaintes. «On nous a dit que les conditions météo de ces derniers temps, avec un froid intense et une absence de vent, fait que les émanations restent sur place», a-t-il expliqué dans le 19h30 de la Radio Télévision Suisse.
La plantation a été visitée par la police du canton de Berne durant l’été, mais elle n’a rien détecté d’anormal. Ses propriétaires, qui y cultivent des milliers de plants, n’ont pas voulu s’exprimer face à la caméra de la RTS. Le maire, lui, a pu les rencontrer: «Ils nous ont dit qu’ils vont installer des filtres supplémentaires pour que les gens soient moins dérangés.»
- Le sujetLien externe de la RTS
- Relire notre long format: le cannabis, ou la renaissance d’un médicament «interdit»Lien externe
- L’article de mon collègue Luigi Jorio sur le cannabis légal
Oublions un instant le coronavirus pour revenir sur 2021 en chiffres. Nous avons sélectionné 12 statistiques marquantes, tirées de nos articles les plus populaires de l’année écoulée.
50 Les résidents et résidentes suisses peuvent importer jusqu’à 50 kg de sel de table par an pour leur consommation personnelle.
152’000’000 Environ 152 millions d’enfants dans le monde sont classés dans la catégorie des enfants travailleurs, dont la moitié effectuent des travaux dangereux.
35 Environ 35% de personnes étrangères vivant en Suisse n’ont pas le droit de voter au niveau national.
- Découvrir les autres chiffres clés de cette année
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