Aujourd’hui en Suisse
Helvètes du monde, bonjour,
Plus de 200 Suisses vivent en Ukraine et se trouvent actuellement sous les bombes. Parmi eux, Marc Raymond Wilkins. Il a accepté de nous raconter la manière dont il vit la guerre, surpris comme tant d’autres par sa soudaineté.
Plus près de chez nous, un comité interpartis s’en prend à nouveau au service public. Il a présenté mardi une initiative populaire pour réduire de moitié le montant de la redevance radio et tv.
Je vous parlerai aussi de la hausse des taux hypothécaires et des discussions en cours au Conseil national sur l’initiative «pour les glaciers».
Bonne lecture,
Marc Raymond Wilkins est réalisateur, suisse, et il vit en Ukraine. Aux premiers bombardements, lui et sa femme ont d’abord fui le pays, pour y revenir quelques jours plus tard.
Marc Raymond Wilkins habite depuis six ans dans la capitale ukrainienne Kiev. Le jour de l’attaque russe, sa femme Olga, leur chien et lui sont partis en direction de l’ouest pour rejoindre Berlin, où vit sa sœur.
Après un soulagement passager, cette sécurité leur a ensuite paru incongrue. «Nous ne pouvions tout simplement pas rester assis à Berlin, à boire du café et à ne rien faire. Nous abandonnions notre maison au destin et d’autres la défendent maintenant à notre place.»
Le couple décide alors de se rendre à la frontière ukraino-polonaise pour y fournir de l’aide. Mais tout y est déjà «super organisé». Sans hésiter, Marc Raymond et sa femme décident de repasser la frontière dans l’autre sens. Ils vont maintenant pouvoir mettre à disposition leurs services pour du transport et remplir des sacs de sable. Mais la première chose que le couple va faire est d’aller donner son sang.
- L’histoire complète de Marc Raymond Wilkins
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- Ukraine: des Suisses appellent à l’aide pour quitter le pays
Un comité interpartis veut abaisser la redevance radio et télévision des 335 francs actuels à 200 francs par ménage et par an. L’initiative populaire, présentée mardi à Berne, est clairement dirigée contre la SSR qui dit prendre note d’une «nouvelle attaque qu’elle combattra».
L’initiative est lancée par l’UDC, l’Union suisse des arts et métiers (USAM) et les Jeunes PLR. En plus de la baisse de la redevance pour les ménages, le comité souhaite supprimer la redevance pour les entreprises. En revanche, il demande le statu quo quant à la répartition de l’argent de la redevance entre médias privés et SSR.
Selon le journal Le Temps, les vainqueurs de la votation du 13 février surfent sur la dynamique du rejet du paquet d’aide aux médias. Aucune personnalité romande ne figure dans le comité d’initiative. On y trouve trois membres de l’UDC et deux du PLR.
Plus modérée que «No Billag», l’initiative réduirait toutefois quasiment de moitié le budget actuel de la SSR. Elle aurait un impact considérable sur l’emploi et sur les investissements dans le cinéma, la musique, la culture et le sport. Une partie du PLR et la gauche ont d’ores et déjà annoncé qu’ils combattraient le texte.
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- La réaction de la SSRLien externe
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Depuis dix ans, les taux hypothécaires sont au plus bas. Mais, selon le journal Le Temps, les soldes sont terminées et les propriétaires vont devoir revoir leur stratégie hypothécaire.
L’inflation et les mouvements sur le marché international des capitaux poussent les taux hypothécaires vers le haut. Et la situation pourrait encore s’aggraver, indique Martin Neff, chef économiste de la Raiffeisen, «car les problèmes d’approvisionnement mondiaux perdurent et les prix de l’énergie restent élevés, notamment à cause de la crise ukrainienne».
Les banques commencent donc à revoir leurs prévisions pour les taux suisses, qui pourraient monter jusqu’à 2,5% d’ici un an. Pour Pascal Kiener, directeur général de la Banque cantonale vaudoise (BCV), «nous sommes partis pour une remontée progressive ces deux prochaines années. Mais ils ne vont pas atteindre des niveaux de 5 ou 6%».
La majorité des gens bloquent leurs taux sur 5 ou 10 ans. Selon Pascal Kiener, cela permet une certaine visibilité: «On sait ce que l’on va payer, c’est une sorte d’assurance». L’autre option est le Saron (ex-Libor) dont le taux est indexé sur le taux interbancaire à trois mois. «Aujourd’hui, alors que les taux à long terme remontent, elle est encore plus pertinente!». D’autant que le Saron, à 0,8%, semble imperturbable, tant face à l’inflation qu’à la guerre en Ukraine.
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L’initiative «pour un climat sain», aussi appelée initiative «pour les glaciers», est débattue mercredi et jeudi au Conseil national. Le socialiste Roger Nordmann lance une proposition pour faire aboutir le contre-projet issu de la Commission parlementaire compétente.
L’initiative demande la fin de l’utilisation des énergies fossiles en Suisse à fin 2050. La Commission de l’environnement, de l’aménagement du territoire et de l’énergie (Ceate-N) a appelé à la rejeter et a présenté un contre-projet.
Le chef du groupe socialiste au Conseil national, Roger Nordmann, propose que la Confédération mette en place «un programme extraordinaire d’une durée de sept ans» à 500 millions de francs par an qui incite les propriétaires à délaisser les chauffages à énergies fossiles.
Selon le socialiste, «il est difficile de légiférer sur des obligations d’assainissement», c’est pourquoi il «propose de miser sur des incitations» pécuniaires. De son côté, Le Centre (ex-PDC) va proposer que le texte «arrête des objectifs intermédiaires qui conduisent à une réduction régulière des émissions de gaz à effet de serre au fil du temps et règle les instruments nécessaires à la réalisation des objectifs intermédiaires».
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