La voix de la Suisse dans le monde depuis 1935
Les meilleures histoires
Démocratie suisse
Les meilleures histoires
Restez en contact avec la Suisse
matriochka

Aujourd’hui en Suisse

Helvètes du monde, bonjour,

Les conséquences de la guerre en Ukraine sont évidentes pour les populations sur place. Mais l’offensive lancée par la Russie entraîne également des répercussions peut-être moins attendues sur sa diaspora, en Suisse par exemple.

Une autre diaspora, suisse cette fois, se bat depuis des années avec les banques. Ces derniers mois, la néo-banque Yapeal a fait beaucoup parler, en bien. Mais le vent a tourné et nombre d’entre vous, chères et chers Suisses de l’étranger, se posent des questions. SWI swissinfo.ch fait le point de la situation.

Bonne lecture,

matriochka Poutin
Keystone / Misha Japaridze

La diaspora russe en Suisse subit les conséquences directes et indirectes de la guerre en Ukraine. Touchée par les sanctions, elle est aussi parfois confrontée à la haine.

Plusieurs Russes vivant en Suisse ont rapporté au quotidien Blick avoir été agressées en raison de leur nationalité. Pourtant, de nombreuses citoyennes et citoyens russes, en particulier les personnes expatriées, ne soutiennent pas les agissements de leur président Vladimir Poutine.

Dans le RER zurichois, un homme a craché aux pieds d’Anna S. après lui avoir lancé: «Toi et tes compatriotes, vous êtes responsables de la souffrance des Ukrainiens». Depuis, elle craint de parler russe en public. Il en va de même pour Galina B., qui s’inquiète pour ses enfants, victimes de remarques à l’école. «Nous ne sommes pas coupables de ce que fait notre gouvernement. Ce n’est pas juste!» s’insurge-t-elle.

Les sanctions internationales et notamment la suspension des liaisons aériennes ont aussi des répercussions sur la diaspora russe en Suisse. De nombreuses personnes vont devoir patienter encore avant de pouvoir rendre visite à leurs proches, qu’ils et elles n’ont plus vu depuis longtemps déjà en raison de la pandémie de coronavirus.

Paradeplatz
© Keystone / Gaetan Bally

Des articles parus dernièrement dans la presse spécialisée mettent à mal la réputation de la néo-banque Yapeal. La solution bancaire prisée par les Suisses de l’étranger est-elle sur le déclin?

A son sujet, le journal en ligne Inside Paradeplatz dit que la néo-banque fait de la «publicité bruyante» pour un «travail misérable». Des mots forts, qu’il justifie par des licenciements en cours, une action de sauvetage par l’actionnaire principal Abacus ou encore le retrait des affaires avec la clientèle privée.

Interrogé par swissinfo.ch, le directeur de Yapeal Thomas Hilgendorff confirme qu’il y a eu du changement, mais précise: «Nous avons simplement concentré la stratégie». En clair, Yapeal ne fera plus de marketing direct auprès des clientes et clients finaux. Pour en acquérir, la néo-banque passera désormais par des partenariats, comme celui qu’elle a noué avec l’Organisation des Suisses de l’étranger (OSE).

La directrice de l’OSE Ariane Rustichelli déclare d’ailleurs: «Jusqu’à preuve du contraire, les prestations pour les Suisses de l’étranger restent les mêmes et Yapeal ne s’est rendue coupable d’aucun comportement inapproprié». Elle poursuivra donc son partenariat avec l’institut bancaire.

Plus

Discussion
Modéré par: Emilie Ridard

Comment composez-vous avec les frais bancaires élevés imposés aux Suisses de l’étranger?

Quelles solutions avez-vous trouvées? Avez-vous encore un compte bancaire?

6 J'aime
94 Commentaires
Voir la discussion
lait maternisé
© Keystone / Gaetan Bally

Plus de la moitié des parents et femmes enceintes dans le monde seraient exposés à un marketing trompeur de la part des fabricants de lait maternisé. C’est ce que révèle une étude conjointe de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF).

Si l’OMS reconnaît que les substituts de lait maternel doivent être disponibles pour répondre à un besoin ou un souhait, elle avertit que le marketing agressif de ces produits nuit à l’allaitement maternel, alors qu’il est la meilleure alimentation pour les bébés.

L’enquête a été menée dans huit pays sur cinq continents. Elle affirme que le numérique a amplifié la force de pénétration du marketing et que les fabricants font appel à des algorithmes pour cibler leurs messages. La nature trompeuse de ce marketing est également dans le viseur du rapport, qui indique que ces substituts sont présentés comme proches, équivalents voire parfois meilleurs que le lait maternel.

Plusieurs pratiques ont déjà été interdites par un Code international: spots télévisés, échantillons gratuits, arguments scientifiques non étayés ou recours aux «mamans influenceuses» sur les réseaux sociaux ne sont pas possibles. Aujourd’hui, seuls 25 pays disposent d’une loi reprenant entièrement ce Code. La Suisse n’en fait pas partie, pas plus que les deux plus importants marchés au monde, la Chine et les États-Unis.

cc
Keystone / Martial Trezzini

L’adhésion de la Suisse à l’ONU a été lancée par le peuple et acceptée en votation en 2002. Tandis que sa candidature au Conseil de sécurité est un projet du gouvernement, sans votation populaire, ce qui n’est pas du goût de tout le monde.

En juin, l’Assemblée générale de l’ONU votera l’obtention d’un siège non permanent de deux ans par la Suisse au sein du principal organe onusien, le Conseil de sécurité. Cette élection est d’ores et déjà considérée comme une formalité.

Mais en Suisse, cette candidature déplaît à l’Union démocratique du centre (UDC). Le parti de droite conservatrice a imposé un débat spécial au Parlement qui fait craindre à Lea Suter, directrice de l’Association Suisse-ONU, un «dégât d’image sur la scène internationale» si la candidature suisse venait à être retirée. Pour sa part, la majorité de la population helvétique soutient la politique active de la Suisse à l’ONU.

Andreas Gross, ancien conseiller national socialiste et ancien membre de l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, tire aujourd’hui un bilan positif: «La Suisse a été bien accueillie à l’ONU. Mais elle reste probablement le seul membre dont l’admission au Conseil de sécurité est plus controversée chez elle qu’à l’Assemblée générale de l’ONU.»

Plus

Archives

Selon vous, pourquoi la Suisse devrait-elle (ou pas) devenir membre du Conseil de sécurité de l’ONU?

La Suisse se porte candidate pour un siège temporaire au Conseil de sécurité de l’ONU. L’élection de juin 2022 est considérée comme une formalité. De l’article La Suisse peut-elle défendre ses idéaux au Conseil de sécurité de l’ONU? De l’article Qu’apporterait à la Suisse un siège au Conseil de sécurité? De l’article «La Suisse a une…

83 Commentaires
Voir la discussion

Les plus lus
Cinquième Suisse

Les plus discutés

En conformité avec les normes du JTI

Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision