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Gare de Kiev

Aujourd’hui en Suisse

Chères et chers Suisses de Suisse et du monde,

C’est Marc-André. Bien au chaud et au calme à Fribourg.

En huit jours, l’Ukraine a remplacé le coronavirus dans nos médias. Elle y occupe même aujourd’hui une place que jamais aucun conflit n’avait pris depuis 1945. Ni l’ex-Yougoslavie, pourtant si proche elle aussi, ni a fortiori la Syrie, la Palestine, le Yémen, le Congo, l’Afghanistan, ou plus loin dans l'espace et dans le temps, le Vietnam ou la Corée… 

À la veille d’un week-end qui en Suisse s’annonce printanier, je vais pourtant vous parler encore de ce terrible hiver ukrainien. Car ce qui semble aussi sans précédent dans cette guerre, ce sont les réactions qu’elle suscite, parfois inattendues, voire inédites, souvent courageuses. Suffiront-elles à faire taire les armes?

Bonne lecture,

Gare de Kiev
Keystone / Zurab Kurtsikidze

Combien reste-t-il de Suisses en Ukraine? Au huitième jour de l’offensive russe, personne ne le sait avec précision, mais les autorités assurent que toutes celles et tous ceux qui voulaient quitter le pays ont pu le faire. L’ambassadeur Claude Wild est lui aussi rentré en Suisse et se dit «triste en en colère par rapport à la bêtise humaine».


10 milliards ou 150 milliards? Les estimations varient beaucoup, mais ce qui est certain, c’est qu’il y a des montagnes d’argent russe dans les banques suisses. De l’argent en principe bloqué, même si les banques se refusent à tout commentaire. Selon le Financial Times, Credit Suisse aurait demandé à des intermédiaires de supprimer des documents compromettants qui prouveraient que la banque a essayé de contourner les sanctions.

On apprend également qu’Anastasia Budiashkina, l’héroïne du film «Olga», se trouve bloquée à Kharkiv, obligée par les combats à se réfugier dans une cave. Cette jeune gymnaste a ému le public et la critique dans le premier long-métrage du Suisse Elie Grappe, qui raconte le déracinement d’une gymnaste ukrainienne en Suisse, tandis que sa mère lutte pour la liberté sur la place Maïdan, durant l’hiver 2013-2014.

Immeuble détruit en Ukraine
Keystone / Roman Pilipey

Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU lance une commission d’enquête sur les violations présumées du droit international en Ukraine. C’est un des outils les plus puissants dont il dispose. Les conclusions d’une commission d’enquête pourraient aider les tribunaux nationaux qui exercent une compétence universelle leur permettant de juger des crimes de guerre commis à l’étranger.


Sur les 47 membres actuels du Conseil, 32 ont voté pour la résolution condamnant l’agression russe. Logiquement, la Russie et l’Érythrée (qui avait déjà fait de même à l’Assemblée générale de l’ONU) l’ont refusée et 13 pays – dont la Chine et Cuba – se sont abstenus.

Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU dit avoir enregistré 802 victimes civiles (249 morts et 553 blessés) en Ukraine depuis jeudi dernier, mais avertit que ces chiffres sont certainement sous-estimés. Le droit international considère comme crimes de guerre les attaques contre des civils ou celles qui ne font pas de distinction entre les cibles militaires et les cibles civiles.

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Selon vous, pourquoi la Suisse devrait-elle (ou pas) devenir membre du Conseil de sécurité de l’ONU?

La Suisse se porte candidate pour un siège temporaire au Conseil de sécurité de l’ONU. L’élection de juin 2022 est considérée comme une formalité. De l’article La Suisse peut-elle défendre ses idéaux au Conseil de sécurité de l’ONU? De l’article Qu’apporterait à la Suisse un siège au Conseil de sécurité? De l’article «La Suisse a une…

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Le Lac des Cygnes
Keystone / Sergei Ilnitsky

La guerre en Ukraine n’a pas que des conséquences humanitaires politiques et économiques: la culture est également touchée. La culture qui normalement unit les peuples est-elle en train de les diviser? La RTS pose crûment la question: peut-on encore diffuser des artistes russes?


Le Festival de musique classique de Verbier a renvoyé le chef d’orchestre Valery Gergiev, proche de Vladimir Poutine, et annoncé qu’il déprogrammera tous les artistes prenant position pour le gouvernement russe. La Russie a aussi été bannie du concours de l’Eurovision, le Festival de Cannes n’accueillera pas de délégations officielles russes cette année, et ce ne sont là que quelques exemples.

En Russie même, des artistes affichent aussi courageusement leur opposition à cette guerre, allant jusqu’à la démission. «Il est impossible de travailler pour un meurtrier et de toucher un salaire de sa part», a dit Elena Kovalskaya, directrice du théâtre d’État de Moscou, avant de claquer la porte. Le même jour, le directeur artistique du Théâtre Maïakovski et l’ancien danseur étoile français Laurent Hilaire, qui dirigeait la troupe de ballet du Théâtre académique musical Stanislavski, en ont fait autant.

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