Aujourd’hui en Suisse
Lectrices, lecteurs, de Suisse et d’ailleurs,
En ce lundi les yeux de la presse restent braqués sur la guerre en Ukraine. Loin d’être exhaustive, la sélection du jour nous montre que malgré sa neutralité, la Suisse n’est pas épargnée par les retombées du conflit, que ce soit sur sa politique intérieure, son économie ou même sur le terrain.
Mais nous terminerons sur une note beaucoup plus joyeuse, avec le grand retour du plus important carnaval de Suisse, qui revit après deux ans de pandémie.
Bonne lecture,
Un journaliste suisse déclare avoir été blessé par balle en Ukraine. Le photojournaliste indépendant genevois Guillaume Briquet a posté dimanche sur FacebookLien externe un selfie de son visage blessé avec la légende «Blessé par un commando russe». Le Blick relaie cette information, en s’appuyant sur un article du site ukrainien Ukrainska Pravda.
Le photographe aurait été blessé par des tirs russes dans la région de Mykolaïv, une ville portuaire située entre Kherson et Odessa. Guillaume Briquet circulait, d’après l’article, dans une voiture portant l’inscription «presse». En outre, son passeport, de l’argent liquide et du matériel lui auraient été dérobés. L’événement illustre à quel point informer sur ce conflit est devenu difficile et périlleux.
Sur le terrain toujours, la Suisse continue ses livraisons d’aide humanitaire. Près de 35 tonnes d’aide d’urgence, notamment du matériel médical et des tentes, sont arrivées dimanche soir dans la capitale Kiev. Et un nouveau convoi d’aide humanitaire, le quatrième en une semaine, est parti ce lundi de Suisse pour la frontière ukrainienne.
Parce qu’elle s’est alignée sur les sanctions européennes, la Suisse figure désormais sur la liste des pays considérés comme «hostiles» par Moscou. Les autorités russes prévoient de rembourser en roubles leurs dettes envers les pays figurant sur cette liste, alors que la devise russe a perdu 45% de sa valeur depuis janvier.
Mais le président de la Confédération l’a redit ce lundi, «la Suisse n’est pas en guerre contre la Russie». Il répondait aux critiques formulées par l’ancien conseiller fédéral Christoph Blocher, tribun de droite souverainiste.
- Un journaliste suisse blessé par balle en Ukraine – l’article de Blick.chLien externe
- Tous les Suisses qui en ont fait la demande ont pu quitter l’Ukraine – l’article de la RTS
- Le suivi de la guerre en Ukraine au jour le jour sur RTSinfo.chLien externe
- De nombreux médias suspendent leurs activités en Russie après une loi visant la presse – l’article de RTSinfo.chLien externe
- Le conflit ukrainien pousse à la réflexion autour de l’armée suisse – le sujet du 19h30 de la RTS
- Sur LCI, Darius Rochebin recadre un officiel russe – l’article de watson.chLien externe
- Pour Christoph Blocher, la Suisse «est en guerre» – l’article du matin.chLien externe
Plus
Les conséquences concrètes de la guerre en Ukraine sur l’économie mondiale, et donc suisse, se révèlent en outre de jour en jour. Face aux tensions qui ne cessent de croître sur le terrain et aux sanctions économiques contre Moscou, les investisseurs s’affolent et cherchent des valeurs refuges.
Entre autres effets, le franc suisse a atteint la parité avec l’euro dans la nuit de dimanche à lundi, avant de fléchir à nouveau légèrement. La devise suisse n’avait plus franchi cette fameuse limite depuis l’abandon du taux plancher par la Banque nationale suisse (BNS) en 2015. La BNS se dit prête à intervenir sur le marché des devises pour freiner l’appréciation du franc.
Les prix des matières premières s’envolent. Les sanctions économiques visant la Russie font notamment flamber le cours du gaz, du pétrole et de certains métaux. En Suisse, les fournisseurs de gaz étudient différentes alternatives pour l’approvisionnement, même si celui-ci semble pour l’heure assuré.
Les Bourses mondiales, y compris la Bourse suisse, ont ouvert en forte baisse lundi matin. Les investisseurs craignent une réduction des approvisionnements en hydrocarbures, surtout si les pays occidentaux décidaient de ne plus importer de pétrole russe.
- Des conséquences concrètes de la guerre en Ukraine sur l’économie mondiale – le sujet radio du 12h30 de la RTSLien externe
- La Suisse en quête d’autres options pour se fournir en gaz cette année – l’article de RTSinfo.chLien externe
- Le franc se relâche après avoir atteint la parité avec l’euro – la dépêche ATS
- Ukraine et matières premières plombent la Bourse suisse – la dépêche ATS
- Ces milliards des oligarques russes gelés dans les banques suisses – l’article de Matthew Allen
Plus petites, plus précises et plus puissantes, les armes nucléaires d’aujourd’hui ne sont plus les mêmes que celles utilisées pendant la Seconde Guerre mondiale. Si la guerre actuelle devait escalader jusqu’à devenir nucléaire, elle serait dévastatrice bien au-delà des frontières de l’Ukraine.
À ce jour, la probabilité que la Russie recoure à son arsenal nucléaire, le plus grand au monde, est encore considérée comme faible, ont rappelé deux spécialistes à ma collègue Sara Ibrahim. Pour autant, la guerre nucléaire ne peut être exclue.
Et si ce scénario catastrophe devait se réaliser, les destructions seraient inimaginables. Les chercheurs expliquent que la technologie a considérablement évolué depuis les premières bombes atomiques larguées sur Hiroshima et Nagasaki. Certaines des armes nucléaires dont dispose la Russie aujourd’hui sont 50 fois plus puissantes que celles larguées en 1945.
Des métropoles entières pourraient être anéanties. Chaque grande ville des pays européens de l’OTAN se trouve à environ 20 minutes de la destruction, explique l’un des scientifiques. Par sa neutralité la Suisse est moins menacée, mais les effets des radiations pourraient être énormes sur toute l’Europe continentale.
- A quoi ressemblerait une guerre nucléaire en 2022? – l’article de ma collègue Sara Ibrahim
- Menace nucléaire et pastilles d’iode: à Berne on garde son sang-froid – l’article du matin.chLien externe
- «Le risque est plus grand que pendant la guerre froide» – l’article de 20 MinutesLien externe
- «Les effets seraient similaires à ceux d’un accident dans une centrale nucléaire» – l’article de ma collègue Sibilla Bondolfi
Le carnaval de Bâle a été lancé lundi à l’aube avec le «Morgestraich». Les Bâloises et les Bâlois peuvent à nouveau célébrer le carnaval le plus important de Suisse, après l’annulation des deux dernières éditions à cause de la pandémie de Covid-19.
En raison du Covid-19, les grands cortèges de ce lundi et de mercredi après-midi ont toutefois été annulés. Mais à 4h00 ce matin, toutes les lumières de la ville se sont éteintes et les tambours-majors des cliques ont donné l’ordre de départ: «Morgestraich, vorwärts marsch!» («Morgestraich, en avant marche!»).
«Beaucoup de choses encore impensables au tout début de l’année seront possibles», a souligné la présidente du comité du carnaval Pia Inderbitzin. Les grandes lanternes seront exposées mardi et la population de Bâle pourra entendre les «Schnitzelbank», des poèmes satiriques, dans les restaurants de la ville.
Le dernier carnaval de Bâle remonte à mars 2019. En 2020, l’édition avait été annulée trois jours avant le début des festivités à cause de la pandémie. C’était la première annulation du carnaval depuis l’épidémie de grippe espagnole dans les années 1920.
- Carnaval a débuté à 04h00 à Bâle avec le «Morgestraich» – la dépêche ATS
- Le carnaval de Bâle a été lancé lundi à l’aube après deux ans d’interruption – le sujet de la RTSLien externe
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