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Oeuvre d art pour promouvoir la candidature suisse au conseil de sécurité de l ONU

Aujourd’hui en Suisse

Chères lectrices, chers lecteurs,

Voici 20 ans que la Suisse est membre de l’ONU – elle y vise désormais un siège au Conseil de sécurité. Pour certain-es, c’est «un plus pour la paix». Pour d’autres, c’est «torpiller la neutralité».

Je vous propose aujourd’hui une plongée dans l’histoire d’un débat de longue date.

Bonne lecture,

Oeuvre d art pour promouvoir la candidature suisse au conseil de sécurité de l ONU
Keystone / Valentin Flauraud

Il y a 20 ans, la Suisse disait oui à son adhésion à l’ONU. Aujourd’hui, c’est en faveur d’un siège au Conseil de sécurité de cette même organisation que le Conseil national vote.

En 2002 comme en 2022, c’est sur la question de la neutralité que les opinions divergent. L’UDC, en particulier, considérait et considère toujours que la neutralité ne se limite pas aux aspects militaires, mais s’étend aussi aux sanctions économiques que l’ONU peut adopter.

Le peuple suisse ne fut d’ailleurs pas tout de suite convaincu. Car même si Genève abrite depuis 1966 le deuxième siège de l’ONU (et avant lui celui de la Société des Nations), les Suisses s’opposèrent en 1986 à 76% à une première proposition d’adhésion.

Les personnes favorables à un siège suisse au Conseil de sécurité dès 2023 estiment que la neutralité suisse est justement un atout. «C’est clairement en période de crise que le monde a besoin, au sein du Conseil de sécurité, organe décisionnel, d’avoir la voix d’un pays neutre, non-aligné, d’un pays des bons offices, du pays détenteur des Conventions de Genève», a affirmé ce jeudi le député Laurent Wehrli.

Isabelle Gattiker, directrice du FIFDH
© Keystone / Martial Trezzini

Le Festival du film et forum international sur les droits humains (FIFDH) fête ses 20 ans. Une édition marquée par la guerre en Ukraine et le départ de sa directrice, Isabelle Gattiker, que mon collègue Abdelhafidh Abdeleli a récemment rencontrée.


Le rendez-vous genevois propose un concept atypique: réunir activistes des droits humains et cinéphiles. «C’est le mélange de deux univers qui fait que l’un se nourrit de l’autre, comme deux troncs d’arbre entremêlés et qui ont les mêmes racines», illustre la directrice.

Mais comment mettre en avant les voix que les régimes autoritaires cherchent à faire taire? «C’est vrai: on a de plus en plus de mal à faire voyager les activistes, mais on arrive toujours à médiatiser et à faire entendre leurs voix en lançant de nouveaux formats.»

Selon elle, le FIFDH permet aussi la rencontre de «deux populations extrêmement différentes qui d’ordinaire ne se mélangent pas: la Genève internationale et la Genève locale». Le festival se tient en effet en même temps que le Conseil des droits de l’homme de l’ONU.

L université à Neuchâtel
Keystone / Sandro Campardo

La question de la cybersécurité en Suisse est remise sur le tapis. Le Temps révèle l’étendue insoupçonnée des dégâts de l’attaque contre l’Université de Neuchâtel en février.


Outre les salaires de membres du personnel et des photos d’étudiant-es, des données concernant le canton de Genève, la Confédération, Fedpol ou encore des multinationales auraient également été mises en ligne, selon les recherches du Temps. L’identité des pirates reste inconnue, l’Université de Neuchâtel affirme ne pas avoir payé de rançon.

Ces données sont accessibles sur le darknet et incluent entre autres des contrats de recherche et des informations confidentielles entre l’université et divers partenaires externes. Elles auraient été consultées par plus de 12’000 personnes et ne représenteraient que 30% des informations volées.

Quelle responsabilité pour l’Université de Neuchâtel? «Si les pirates ont été meilleurs que les mesures de sécurité conformes aux règles de l’art, l’Université ne devrait pas être responsable» déclare au Temps Sylvain Métille, un avocat et professeur à l’Université de Lausanne.

Point positif: les informations sur l’attaque que la Confédération partage avec les autres universités du pays offrent des pistes pour une sécurité accrue. «Nous sommes conscients que la question n’est pas de savoir si une attaque nous visera, mais quand», déclare une porte-parole de l’Université de Fribourg.

Ignazio Cassis au téléphone pour récolter des fonds pour l Ukraine
© Keystone / Michael Buholzer

La Chaîne du Bonheur, en collaboration avec la SSR, a récolté 51,5 millions de francs mercredi, à l’occasion d’une journée nationale de solidarité en faveur de l’Ukraine.


Cette somme s’ajoute aux plus de 30 millions déjà récolté la veille pour une collecte totale, à ce jour, de 82,6 millions. Il s’agit d’un montant journalier record. «Il faut remonter au raz-de-marée de 2004 en Thaïlande pour retrouver une solidarité de cette ampleur», avait déclaré mardi soir Sylvie Kipfer, responsable de la communication. 46 millions de francs avaient été levés en une journée dans le cadre de cette catastrophe naturelle.

Le président de la Confédération Ignazio Cassis a appelé mardi à la solidarité du peuple suisse. «La guerre en Ukraine nous bouleverse toutes et tous. C’est justement maintenant qu’il est important de nous unir et de montrer notre solidarité envers le peuple ukrainien, si durement touché.» 

L’argent récolté servira à répondre à la crise humanitaire que traverse actuellement l’Ukraine. La fondation de la Chaîne du Bonheur travaille en partenariat avec des ONG sur le terrain, elle a également envoyé deux de ses responsables à la frontière polonaise.


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