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Aujourd’hui en Suisse

Bonjour à vous, lectrices et lecteurs du monde,

Si vous avez l’impression que le monde va mal, sachez qu’une chose au moins va toujours bien, et même mieux que jamais: l’économie d’exportation suisse. Au mois de février, les ventes à l’étranger de produits pharmaceutiques et de montres, entre autres, ont atteint des records.

Cette sélection du jour s’arrête également sur le débat autour du don d’ovocytes, sur la sécurité des barrages vieillissants et sur un paisible village fribourgeois où Vladimir Poutine a failli élire domicile.

Bonne lecture,

montre suisse
© Keystone / Adrien Perritaz

Les exportations suisses ont atteint des niveaux records en février. L’Office fédéral de la douane et de la sécurité des frontières (Ofdf) a fait état ce jeudi d’un bond historique des ventes à l’étranger, surtout dans les médicaments, mais aussi dans l’horlogerie.


L’excédent de la balance commerciale a dépassé pour la première fois le seuil des 5 milliards de francs. Après deux mois de baisse, le montant des exportations s’est élevé à 24 milliards de francs, soit une hausse de 15% sur un mois. Corrigée de l’inflation, c’est-à-dire en valeur réelle, la progression est de 8%.

La chimie et la pharma, ainsi qu’une forte demande de l’Amérique du Nord, ont fortement contribué à doper les exportations. L’Ofdf a constaté une «explosion» des ventes de médicaments (4,8 milliards, +44%) et en chimie/pharma (13,4 milliards, +27%).

Les exportations horlogères se sont elles aussi envolées, à 2 milliards de francs (+8% sur un mois, +24% sur un an). La fédération horlogère précise qu’il s’agit «de loin du meilleur mois de février» répertorié dans ses statistiques. Cela grâce à une «forte hausse sur quasiment tous les marchés clés pour le secteur, y compris en Europe et à Hong Kong».

  • Les exportations ont atteint en février des niveaux inédits – la dépêche ATS
  • Les exportations suisses ont «explosé» en février, surtout dans les médicaments – sur le site du TempsLien externe
  • Les exportations suisses ont atteint un pic historique en 2021 – les statistiques de l’année dernière sur RTSinfo.chLien externe (janvier)
  • Les huit choses que vous devez savoir sur l’horlogerie suisse – avec des chiffres actualisés
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© Keystone / Gaetan Bally

Alors que le don de sperme est autorisé en Suisse pour les couples infertiles, le don d’ovules, lui, est interdit. Le Conseil national, la Chambre basse du Parlement fédéral, débattait cet après-midi d’un texte qui veut mettre fin à cette inégalité.


La règlementation actuelle contraint les femmes infertiles qui vivent en Suisse à se rendre à l’étranger si elles veulent recevoir un don d’ovules. Les couples dont l’homme est infertile peuvent, quant à eux, recourir au don de sperme dans leur pays. Pour la députée PLR (droite libérale) genevoise Simone de Montmollin, qui défend la motion, il s’agit d’une inégalité de traitement qui doit être corrigée.

Les adversaires de la légalisation du don d’ovules se trouvent principalement dans les rangs de l’UDC (droite conservatrice) et du Centre. Ces élu-es invoquent l’argument que «la nature elle-même est inégalitaire, puisque les hommes ne peuvent pas enfanter». Ils et elles avancent aussi que le prélèvement d’ovules est moins aisé et que le taux de succès d’une implantation est plus faible.

La Suisse est, avec l’Allemagne, le dernier pays européen où une telle interdiction est en vigueur. Ces dernières années, plusieurs textes ont échoué à légaliser le don d’ovules, malgré le fait que la population y était en général plutôt favorable. Si le National se prononce ce jeudi en faveur du texte, le processus sera loin d’être fini. La Chambre haute du Parlement et le Conseil fédéral devront aussi se prononcer.

  • Faire du don d’ovules l’égal du don de sperme – l’article du TempsLien externe (abonnement)
  • Dons d’ovules: le Conseil fédéral temporise – l’article du matin.chLien externe
  • Légalisation du don d’ovules demandée par la commission de la science du National – l’article de RTSinfoLien externe
  • Sacha, 7 mois, né grâce à un don d’ovocytes – l’article de L’IllustréLien externe (2019)
barrage
Keystone / Alessandro Crinari

Environ 19’000 grands barrages dans le monde ont plus de 50 ans et ont de ce fait dépassé leur durée de vie théorique. En sont-ils pour autant plus dangereux? Mon collègue Luigi Jorio s’est rendu au barrage du Val Verzasca, l’un des plus hauts d’Europe, pour en savoir plus.


Cet ouvrage haut de 220 mètres, situé dans le canton du Tessin, est mondialement connu. C’est celui d’où James Bond saute à l’élastique dans le film GoldenEye. Inauguré en 1965, il a été vidangé et fait actuellement l’objet d’importants travaux de rénovation, afin que le fonctionnement et la sécurité des installations ne soient pas compromis.

Même si, dans les faits, les barrages les plus vieux ne sont pas forcément les plus dangereux. C’est même souvent le contraire: de nombreux accidents surviennent dans les cinq ans suivant la mise en service. La durée de vie dépend de différents facteurs, notamment de la qualité des matériaux. Et de ce point de vue, tous les pays ne sont pas logés à la même enseigne.

En Suisse, le pays qui présente la plus forte densité de barrages au monde, leur âge moyen est de 69 ans. «Un âge relativement avancé» mais qui peut être doublé en l’absence de problème, selon un spécialiste. Une digue bien conçue, bien construite et bien entretenue peut facilement durer un siècle.

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Modéré par: Bruno Kaufmann

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La guerre en Ukraine met aussi à mal les pays neutres – et pas seulement la Suisse. La neutralité a-t-elle encore un avenir?

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vladimir poutine
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Vladimir Poutine a failli élire domicile dans une villa de Gletterens. L’Aargauer Zeitung raconte que le maître du Kremlin, qui voulait acquérir une villa en Suisse capable de résister à une attaque nucléaire, a essayé d’acheter en 2008 une villa de luxe ultra-sécurisée située dans ce paisible village du canton de Fribourg.



Le Blick avait déjà couvert l’histoire à l’époque, plusieurs sources confirmant l’intérêt du président russe pour la demeure. D’après l’Aargauer Zeitung, une grande banque suisse était même en contact avec un parent de Vladimir Poutine et de premières visites auraient eu lieu. Il aurait prévu de s’y installer avec sa maîtresse, écrit le Blick (qui relaie d’ailleurs certaines rumeurs, non confirmées, selon lesquelles ladite maîtresse serait actuellement cachée en Suisse avec leurs enfants).

Bien que luxueuse, la propriété de Gletterens est un vrai bunker. Seuls deux étages sont visibles de l’extérieur, tandis que la plus grande partie de la surface de 15’000 mètres carrés est souterraine. Un tunnel de 100 mètres mène à la villa, dont le cœur résiste aux bombes, y compris atomiques.

Cette histoire remonte à l’époque où le président russe était sur le point de terminer son premier mandat. Il a par la suite brièvement passé la main à Dmitri Medvedev avant de reprendre les rênes de la Russie en 2012. Personne ne sait pourquoi la vente n’a finalement pas eu lieu. Aujourd’hui, la propriété appartient à la banque britannique Barclays.

  • Une villa de Gletterens a failli devenir le repaire de Vladimir Poutine – l’article du BlickLien externe
  • La maîtresse de Poutine serait près de Lugano – l’article du matin.chLien externe


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