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Peter Maurer du CICR à Moscou

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Chères lectrices, chers lecteurs,

Lorsque la Suisse annonçait fin février qu’elle s’alignait sur les sanctions économiques de l’Union européenne, de nombreuses personnes l’ont interprété comme un abandon de sa neutralité.

Ces dernières semaines, c’est la neutralité du CICR qui est remise en question. Des fausses informations à son sujet circulent toujours en ligne.

Bonne lecture,

Peter Maurer du CICR à Moscou
Keystone / Kirill Kudryavtsev / Pool

Le CICR est confronté depuis plusieurs semaines à une vague de fausses informations circulant à son sujet. La neutralité de l’organisation genevoise est pourtant la clé de son action humanitaire.


Selon le CICR, il s’agit «d’attaques délibérées et ciblées» visant à discréditer son action en Ukraine. L’organisation humanitaire rappelle que ces attaques virtuelles posent un risque réel aux personnes qu’elle cherche à aider ainsi qu’à ses équipes sur le terrain.

Si la Croix-Rouge ne communique pas sur les auteurs présumés des attaques, elle indique que c’est principalement sur les réseaux sociaux que les fausses informations circulent. Les réseaux sociaux regorgent en effet d’informations erronées au sujet du CICR.

Sur Twitter, de nombreuses personnes se demandent par exemple pourquoi la Croix-Rouge ne condamne pas l’invasion russe, pourquoi elle discute avec de hauts responsables russes, ou encore pourquoi elle ne vient pas en aide aux civils de Marioupol, pris au piège sous les bombes.

Ordinateur
© Keystone / Jean-christophe Bott

Les données médicales de plus de 20’000 Neuchâtelois et Neuchâteloises ont été publiées sur le darknet. La fuite de ces données, liée à une cyberattaque, avait été révélée par Le Temps la semaine dernière. Les cabinets médicaux attaqués dévoilent désormais à la presse suisse l’ampleur des dégâts.


Si les médecins du cabinet concerné s’adressent au grand public, c’est en partie pour alerter leurs collègues du danger, mais aussi, car il est impossible pour eux de savoir quels patients ont été touchés ou non, et donc de les alerter individuellement.

Selon les recherches du Temps, des données très sensibles auraient été publiées, notamment sur les examens médicaux effectués, les pathologies des patients et les traitements reçus. Le cabinet avait refusé de payer la rançon des pirates, expliquant ne pas vouloir favoriser le chantage et que payer n’apportait aucune garantie.

Le déroulement des faits avancé par le cabinet amène Le Temps à se poser certaines questions. Parmi elles: pourquoi a-t-il fallu trois jours pour que la section cybersécurité de la police intervienne?

Chelsea Manning
© Keystone / Laurent Gillieron

Toujours sur le thème de la vie privée dans le monde numérique, mon collègue Matthew Allen se penche aujourd’hui sur deux sociétés suisses qui déjouent la surveillance des États et des géants privés de la toile.


Nym Technologies et HOPR utilisent des«réseaux mixtes» qui permettent de brouiller les pistes des métadonnées que les internautes laissent derrière eux en utilisant internet. Ces données – par exemple des dates, des lieux associés à certains fichiers – ne sont pas nécessairement sensibles, mais le deviennent lorsqu’elles sont mises bout à bout.

Ces entreprises expliquent répondre au constat que les gouvernements peinent à ce jour à protéger la vie privée des internautes. Nym Technologies est d’ailleurs soutenue par Chelsea Manning, la lanceuse d’alerte américaine.

«Le fait d’être surveillés en permanence fatigue les gens. Ils sont scrutés à chaque seconde, à chaque clic et ne savent pas où vont ces informations ni comment elles sont utilisées. Cette situation commence à avoir un impact à long terme sur notre santé mentale», explique-t-elle.

Ministère public vaudois
Keystone / Dominic Favre

Alain Soral, polémiste franco-suisse d’extrême droite, est condamné à trois mois de prison ferme pour homophobie après avoir insulté une journaliste suisse, révèlent les journaux de Tamedia.


C’est pourtant pour échapper à la prison en France qu’il s’était installé à Lausanne en Suisse. Il devra en outre payer 1500 francs de jours-amendes et des frais de procédure de 1950 francs.

La journaliste attaquée salue la décision. Cette condamnation «montre qu’on ne peut pas impunément semer des discours de haine contre des communautés. Monsieur Soral a souvent vanté la ‘tranquillité suisse’. Il apprend aujourd’hui qu’il y a des lois dans notre pays qui permettent de punir de tels agissements», a-t-elle déclaré à 24 heures.

Ce n’est pas le premier polémiste français à voir ses propos sanctionnés en Suisse. En juillet 2021, la justice genevoise avait condamné l’humoriste Dieudonné M’bala M’bala à une peine pécuniaire pour discrimination raciale.

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