Aujourd’hui en Suisse
Chères lectrices, chers lecteurs,
Si vous êtes Suisse et que vous vivez à l’étranger, alors cette lettre d’information vous concerne doublement. D’une part parce que vous être notre public cible, et d’autre part car ma collègue Émilie a rédigé un article pour vous présenter les nouvelles statistiques détaillées sur la diaspora suisse dans le monde.
Alors combien êtes-vous? Où êtes-vous? Et qui êtes-vous?
Bonne lecture,
Le nombre de Suisses vivant à l’étranger s’élève en 2021 à 788’000. C’est une hausse de 1,5% par rapport à 2020.
L’augmentation est la plus marquée en Europe (+2,2%) alors qu’une diminution a été constatée en Afrique (-0,6%). Le Portugal compte peu d’Helvètes (5400 vs 203’900 en France) mais la hausse constatée en 2021 a été l’une des plus élevées en Europe (+14,1%).
Le solde migratoire de la population suisse est négatif depuis plus de 30 ans. Cela veut dire que le nombre de détentrices et détenteurs de passeport à croix blanche quittant le pays dépasse celui de celles et ceux qui y reviennent. En 2021, ce solde est de -6431 personnes.
La diaspora suisse est hautement plurinationale. En effet, les trois quarts des Suisses de l’étranger possèdent au moins une autre nationalité. Cela représente 590’500 personnes.
- Lire l’articleLien externe de ma collègue Émilie Ridard
- Consulter les chiffresLien externe de l’Office fédéral de la statistique (OFS)
La manière dont la Suisse applique les sanctions contre la Russie ne fait pas l’unanimité. Le Parti socialiste a déposé une plainte contre le Département de l’économie auprès du Conseil fédéral.
Le PS reproche au Secrétariat d’État à l’économie (SECO) de temporiser et de ne pas communiquer clairement sur l’application des sanctions. Les cantons attendent des instructions du gouvernement alors que celui-ci prévoit que la mise en œuvre est du devoir des cantons.
Les mailles du filet semblent larges. Une société zougoise fondée par une parente de Vladimir Poutine active dans la vente de charbon russe échappe aux sanctions, révèle Le Temps. KSL commercialise le charbon du cinquième plus grand producteur russe, Kolmar, copropriété d’un oligarque russe.
Contacté par le Temps, le SECO n’explique pas pourquoi KSL ne figure pas sur la liste des sanctions suisses. Son rôle, explique-t-il, est uniquement d’appliquer les sanctions décidées par le Conseil fédéral. Selon un avocat spécialisé, KSL serait pourtant un parfait candidat aux sanctions au vu de l’importance économique du commerce de charbon pour la Russie.
La Délégation des commissions de gestion aurait elle aussi écrit au Conseil fédéral pour dénoncer la mauvaise préparation des trois départements chargés de la sécurité, révèle encore Le Temps.
- «Le PS dénonce la ‘passivité totale’ du gouvernement dans l’application des sanctions contre la Russie»Lien externe (RTS)
- «Fondée par une parente de Vladimir Poutine, une société zougoise échappe encore aux sanctions suisses»Lien externe (Le Temps, abonnement)
- «Rudolf Strahm: ‘Une coordination lamentable sur les sanctions’»Lien externe (Le Temps, abonnement)
- «Gestion de la guerre en Ukraine: la haute surveillance parlementaire critique Cassis, Amherd et Keller-Sutter»Lien externe (Le Temps, abonnement)
Des scientifiques suisses ont manifesté mercredi devant le Palais fédéral en faveur du climat. L’action s’inscrit dans une campagne mondiale de Scientist Rebellion à laquelle plus de 1200 scientifiques participent.
Ils ont notamment placardé des extraits du sixième rapport des experts climatiques de l’ONU (GIEC) dont le dernier volet a été publié lundi. Le but de cette opération de désobéissance civile était de souligner l’urgence à agir pour le climat.
La police est intervenue. Les dix-neuf scientifiques sur place ont été détenus pendant une heure et interdits de séjour dans la capitale pendant une journée.
Pour rappel, la dernière publication du GIEC porte sur les aspects économiques de la lutte contre le réchauffement climatique. Selon le rapport, les investissements annuels pour le climat devraient être multipliés par deux à quatre en Europe pour atteindre les objectifs climatiques.
- «Après le rapport du GIEC, les scientifiques manifestent sur la Place fédérale»Lien externe (RTS)
- «Dominique Bourg: ‘On ne peut pas demander aux experts du climat d’afficher un optimisme niais»Lien externe (RTS)
- Lire le communiquéLien externe de presse de la campagne de Scientist Rebellion
Le «hashtag» #rolexmarathonLien externe ne vous dit peut-être rien, mais pour les amoureuses et amoureux de montres Rolex au Japon, il cristallise une longue et difficile quête en vue d’acquérir une montre de la marque genevoise.
Masayuki Sakurai, un entrepreneur tokyoïte, court depuis trois mois le fameux marathon. Il se rend quotidiennement dans plusieurs boutiques pour trouver la perle rare. «Les modèles les plus convoités sont vendus à ceux qui se trouvent dans le magasin dès que le détaillant les reçoit.»
S’il est difficile de se procurer une montre du fabricant horloger suisse, c’est en partie car l’offre est limitée, mais aussi car les produits de luxe sont des valeurs refuges en temps de crise. La pandémie et les aides étatiques distribuées ont accru l’intérêt pour ces objets, explique Masayuki Hirota, rédacteur en chef du magazine Chronos au Japon.
Le «marathon Rolex» n’est donc plus réservé aux fans d’horlogerie. Beaucoup de Japonaises et de Japonais ayant accumulé quelques réserves durant la pandémie s’y adonnent désormais aussi dans l’espoir de revendre leur acquisition à prix d’or.
- Lire l’article de mes collègues Tomoko Muth et Samuel Jaberg
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