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Vladimir Poutine à Moscou

Aujourd’hui en Suisse

Chères lectrices, chers lecteurs,

Vladimir Poutine s’est adressé lundi au peuple russe lors des commémorations de la victoire soviétique sur les nazis en 1945. Il a appelé ses soldats à «défendre la patrie» face à une «menace inacceptable» aux frontières du pays.

Hier, en Suisse, c’est une manifestation antiguerre qui a finalement remplacé un rassemblement du controversé Régiment immortel, cher au Kremlin.

Bonne lecture,

Vladimir Poutine à Moscou
Keystone / Mikhail Metzel / Kremlin Pool /

Quels sont les enjeux de la guerre en Ukraine pour la Suisse? Que pouvons-nous attendre des autorités helvétiques dans le futur? Guy Parmelin, ministre de l’Économie, a offert des réponses au téléjournal de la RTS dimanche.


L’UE pourrait s’engager – comme le G7 – à mettre fin à ses importations de pétrole russe, mais la Suisse suivrait-elle? «Jusqu’ici, la Suisse a repris la plupart des sanctions de l’UE», indique Guy Parmelin. Si Bruxelles venait à franchir le pas, le Conseil fédéral prendrait alors une décision en tenant compte des «conséquences pratiques» pour la Suisse.

Certains pays en Europe ont agi pour aider financièrement leurs ménages face à la hausse du prix des matières premières, est-ce envisageable en Suisse? Selon Guy Parmelin, «il serait faux que l’État intervienne dès maintenant […] il faut aussi laisser faire la réalité économique». Les cantons et les communes sont aussi en mesure d’agir, ajoute-t-il.

Et finalement, la neutralité suisse permet-elle l’exportation d’armes vers l’Ukraine? Non, rétorque le conseiller fédéral, qui s’étonne que certains partis politiques du centre remettent sur le tapis des discussions ayant eu lieu en septembre dernier, lors du contre-projet à l’initiative sur l’exportation de matériel de guerre.

Manifestation à Genève
Keystone/cyril Zingaro

Alors qu’un rassemblement controversé en raison de son affinité pour le Kremlin devait se tenir à Genève samedi, c’est finalement un rassemblement pacifiste qui a eu lieu sur la Place des Nations dimanche.


La manifestation organisée par un groupe de Russes opposés à la guerre en Ukraine a réuni une centaine de personnes, selon Le Temps. Elle a remplacé une manifestation prévue dans le cadre des commémorations de la victoire soviétique sur les nazis en 1945, dont Vladimir Poutine s’est servi pour justifier l’invasion russe de l’Ukraine.

Bien qu’autorisé par les autorités genevoises, le rassemblement du Régiment immortel a suscité de vives critiques. Son organisatrice Elvira Voskresenskaia, a indiqué préférer annuler la manifestation à la suite «de menaces de mort et d’incivilités répandues sur les réseaux sociaux par des activistes pro-ukrainiens».

Un drapeau blanc-bleu-blanc flottait parmi les personnes manifestant à Genève. L’étendard d’une Russie pacifiste – sans bande rouge, symbole du sang – explique un manifestant au Temps, qui ajoute qu’il s’agit de l’œuvre d’un homme d’affaires russe désormais domicilié à Rapperswil. «C’est devenu le signe de ralliement de tous les pacifistes.»

Ambassadeur suisse à vélo
© Keystone / Salvatore Di Nolfi

Après une année mouvementée – notamment à cause du rejet suisse du Rafale français – où en sont les relations franco-suisses? Le point sur la question avec Roberto Balzaretti, ambassadeur de Suisse en France, que ma collègue Katy Romy a interviewé.


Selon l’ambassadeur, les relations entre les deux pays sont à nouveau au beau fixe. «Sans vouloir parler au nom des autorités françaises, je crois pouvoir dire que cet épisode est maintenant derrière nous», affirme-t-il.

Roberto Balzaretti reconnaît toutefois que la décision ait pu être difficile à accepter, notamment au vu des liens économiques et sociaux importants que nouent les deux pays. Ce sont d’ailleurs ces liens que l’ambassadeur explore au travers de son projet «En route avec la Suisse», dans le cadre duquel il parcourt l’Hexagone à vélo.

L’abandon suisse des négociations sur l’accord-cadre avec l’UE – que la France préside actuellement – est-il source de tensions? «Non, nous continuons à entretenir de bonnes relations avec la France. Les difficultés ne viennent pas de là, mais de la complexité des dossiers», répond Roberto Balzaretti.

Nelly Wenger
Keystone / Sandro Campardo

Il y a vingt ans s’ouvrait Expo.02, la dernière exposition nationale suisse. Le Temps est parti à la rencontre de sa directrice Nelly Wenger pour célébrer cet anniversaire.


L’exposition qui a enregistré plus de 10 millions d’entrées s’est tenue dans un cadre idyllique au bord de l’eau à Bienne, Neuchâtel, Morat et Yverdon. «Mais je vois aussi qu’Expo.02 a exprimé par la voix des artistes des préoccupations encore enfouies, des inquiétudes, les premiers signes d’un basculement», déclare Nelly Wenger.

Selon l’ancienne directrice, certaines des installations de l’époque étaient en avance sur leur temps. L’institution du mariage y était remise en question, notre rapport à l’argent aussi, même l’interdiction de fumer sur le site avait alors fait polémique.

Quel est peut-être le rôle d’une exposition nationale aujourd’hui? «Avec ces expositions nationales, c’est comme si, dans le courant normal de la vie de la Suisse, on s’offrait une crise collective volontaire, organisée et pacifiée, qui bouscule nos habitudes et nous pousse à aller au-delà de nos limites pour se réinventer.»


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