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La décision de la Suisse de ne pas accueillir des blessé-es de guerre en provenance d’Ukraine crée la controverse et relance le débat sur la neutralité helvétique.

Alors que le thermomètre dépasse les 30 degrés à Berne, nous verrons comment les glaciers dangereux sont placés sous surveillance. Et finalement, nous reviendrons sur l’élimination de l’équipe suisse féminine de football de l’Euro 2022 en Angleterre.

Bonne lecture,

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Au nom de la neutralité, la Suisse ne va pas accueillir de soldats ou civils ukrainiens blessés. Si les cantons et les hôpitaux étaient prêts à le faire, la Confédération a refusé la demande de l’OTAN, a révélé ce lundi le journal alémanique Tages-Anzeiger.

Les Conventions de Genève de 1949, documents clés du droit international de la guerre, prévoient une disposition spéciale pour les États neutres. Celle-ci stipule que, dans le cas où un pays neutre soigne des soldats blessés d’États belligérants, il doit veiller à ce que les soldats, une fois guéris, «ne puissent plus participer à des opérations de guerre».

Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) indique donc qu’il préfère apporter son aide directement en Ukraine, en appuyant les hôpitaux sur place. Malgré sa tradition humanitaire, la Suisse a également décidé de ne pas accueillir de blessés civils parce qu’il serait difficile de les distinguer des militaires, explique le DFAE.

D’autres pays neutres ont toutefois fait des choix différents. L’Autriche, par exemple, a promis en mai dernier d’accueillir jusqu’à une centaine d’Ukrainiens gravement blessés. Toutefois, à ce jour, seules trois personnes ont été prises en charge dans des hôpitaux autrichiens.

NASA/Roscosmos/ESA

La guerre en Ukraine a aussi un impact sur la conquête spatiale. Dans ce domaine, la collaboration entre la Russie et l’Occident (y compris la Suisse) est quasiment morte, mais cela pourrait aussi présenter des avantages.

La Station spatiale internationale continue à accueillir trois cosmonautes russes. Pour le reste, la Russie s’est exclue ou a été exclue de toutes ses collaborations avec l’Occident. Cela a pour conséquence de retarder voire menacer certaines missions, dont la mission européenne ExoMars.

«Pratiquement chaque projet est touché, car il y a beaucoup de composants et de matières premières fournis par la Russie», a souligné le patron de l’Agence spatiale européenne Josef Aschbacher. Pour pallier ce problème, des contrats sont désormais en train d’être passés avec d’autres fournisseurs, en Europe et aux États-Unis.

Cette situation pourrait ainsi aussi avoir des effets positifs, comme le relève l’astronaute suisse Claude Nicollier: «Nous avons toujours une très forte collaboration entre Américains, Européens, Canadiens et Japonais. Le télescope spatial James Webb en est un magnifique exemple. Cette collaboration, je la vois peut-être même renforcée en fait, avec le départ de la Russie».

Keystone / Dominic Steinmann

Alors qu’une deuxième vague de chaleur frappe la Suisse et l’Europe, les glaciers fondent à un rythme de plus en plus rapide. Des conditions qui augmentent le risque d’effondrement, comme celui qui a fait 11 morts à la Marmolada dans les Dolomites.

La Suisse compte environ 1400 glaciers, dont 60 sont classés comme dangereux. «Il y a la chute de séracs, qui peut provoquer une avalanche en hiver, l’effondrement de matériaux rocheux libérés par le retrait des glaciers ou encore la vidange soudaine des lacs glaciaires», énumère Pascal Stoebener,  chef de la section des dangers naturels du canton du Valais.

Pour prévenir une catastrophe, la Confédération dispose de l’un des réseaux de surveillance les plus anciens et les plus développés au monde. Sur certains glaciers considérés comme dangereux, des mesures sont effectuées toutes les dix minutes. Des caméras haute résolution, des radars, des capteurs acoustiques ou des détecteurs de vibrations sont aussi utilisés.

Ces mesures sont toutefois coûteuses, et il est impossible de les faire pour chaque glacier dangereux. «Nous gardons un œil sur les glaciers qui représentent un danger pour les infrastructures et les zones habitées, pas ceux qui menacent les sentiers de randonnée et les voies d’accès aux sommets», explique Pascal Stoebener.

Lire l’article de mon collègue Luigi Jorio

Le recul des glaciers rend-il les Alpes plus dangereuses? – swissinfo.ch (septembre 2019)

Mattmark, une page dramatique de l’histoire suisse – swissinfo.ch (août 2018)

© Keystone / Salvatore Di Nolfi

L’Euro 2022 en Angleterre, c’est terminé pour l’équipe féminine de football. La Nati s’est inclinée 4 à 1 face aux Pays-Bas, championnes du monde en titre. Elle n’a ainsi pas obtenu sa qualification pour les quarts de finale.  


Malgré la défaite, les joueuses suisses quittent le tournoi en ayant livré des prestations honorables contre des grandes nations du football. «Au-delà du bilan comptable, reste l’image d’une équipe à l’enthousiasme débordant, avec certaines limites technico-tactiques, mais aussi le caractère nécessaire pour les dépasser», analyse le journal Le Temps.

La joueuse genevoise Sandy Maendly a disputé dimanche son 89e et dernier match, mettant ainsi fin à une formidable carrière. «J’aurais voulu que ça se termine plus tard, dans une semaine au moins», a confié la Genevoise en larmes après la défaite face aux Pays-Bas. «Cela me fait mal au cœur. Je vais profiter des derniers instants avec mes coéquipières et le staff.»

«Pour être honnête, nous n’avons pas très bien commencé le tournoi. Nous sommes devenues plus fortes par la suite. C’est triste que cela se termine maintenant, car l’équipe est au niveau où elle est capable d’évoluer», a pour sa part commenté l’attaquante Ramona Bachmann. L’équipe va désormais continuer à travailler avec comme objectif la qualification pour la prochaine Coupe du monde.

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