Aujourd’hui en Suisse
Suisses du monde, bonjour,
Au creux de l’été, le débat sur l’appropriation culturelle a gagné la Suisse. Il s’est niché au cœur d’un quartier branché de la ville de Berne, dans une brasserie alternative, pour rapidement gagner tout le pays et même dépasser les frontières.
Dans cette sélection, nous parlerons aussi des résultats rassurants d’un premier rapport fédéral sur la 5G et des nouvelles aventures de notre Suisse au Nicaragua, Yanick Iseli.
Bonne lecture,
Pour la première fois, une étude de la Confédération affirme que la 5G n’est pas mauvaise pour la santé. Des résultats qui ne suffisent toutefois pas à rassurer les opposantes et les opposants à la technologie de téléphonie mobile rapide.
Les rayonnements des téléphones portables restent modérés en Suisse, montre un rapport fédéral sur la 5G. Les valeurs mesurées sont nettement inférieures aux valeurs limites, déterminantes en ce qui concerne les effets sur la santé. Grâce au développement de nouvelles antennes, ces valeurs ont d’ailleurs même baissé.
«Pour nous, ce rapport n’est pas réaliste», déplore toutefois Olivier Bodenmann, fondateur du collectif STOP 5G. Il estime que les antennes 5G ne fonctionnaient pas à leur pleine capacité au moment des mesures. «De plus, il n’y a pas eu de mesures dans les écoles et peu de mesures dans les espaces privés», ajoute-t-il.
Ce rapport pourrait accélérer le déploiement de la 5G en Suisse. Actuellement, plus de 3000 oppositions au niveau cantonal et communal bloquent les opérations. «Cela pourrait réduire le nombre d’oppositions, puisque les gens se rendraient compte que, s’ils font opposition sans fondement, c’est inutile», commente le ministre de l’Environnement du canton du Jura David Eray.
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- Le rayonnement des portables diminue grâce à la 5GLien externe – 24 heures (abonné-es)
- Le rapportLien externe de la Confédération
Le secteur pharmaceutique helvétique exporte massivement vers la Russie. Non sans susciter de vives critiques.
Alors que la plupart des autres pays vendent nettement moins de marchandises en Russie, les entreprises suisses font actuellement plus de chiffre d’affaires en Russie qu’avant la guerre. La publication des chiffres sur les exportations a créé la controverse. Sur les réseaux sociaux, la Suisse est accusée de profiter de la guerre, en faisant fi de toute éthique.
Le boom des exportations suisses est presque exclusivement dû aux exportations de l’industrie pharmaceutique. En juin, son chiffre d’affaires en Russie a augmenté de 262% par rapport à l’année précédente pour atteindre 326 millions de francs. Les ventes de médicaments et de produits immunologiques ont connu une croissance particulièrement forte.
Cette hausse s’explique en partie par le fait que les médicaments, pour des raisons humanitaires, sont exclus des biens touchés par les sanctions (auxquelles la Suisse s’est ralliée) de l’UE contre la Russie. La Russie demande également davantage de médicaments, car des matières premières et des produits chimiques nécessaires à la fabrication de vaccins ou de médicaments font partie des paquets de sanctions.
- Lire l’articleLien externe de Blick
- La pharma suisse vend à nouveau à plein régime en RussieLien externe – La Tribune de Genève (abonné-es)
- La guerre en Ukraine menace le développement de nouveaux traitements contre le cancer – swissinfo.ch
Peut-on être blanc ou blanche, porter des dreadlocks et jouer du reggae? Une brasserie d’un quartier branché de Berne a lancé le débat en Suisse et fait ainsi parler d’elle au-delà des frontières helvétiques.
Accusés d’«appropriation culturelle», le groupe Lauwarm a dû interrompre son concert, le 18 juillet dernier, à la demande de la Brasserie alternative Lorraine, où il avait lieu. Les critiques de certaines personnes présentes concernaient les vêtements, la musique et les coiffures de membres du groupe, qui portaient des vêtements colorés de Gambie et du Sénégal et des dreadlocks.
«Nous avons été pris de court, nous n’avions encore jamais vécu une telle situation», a réagi Dominik Plumettaz le chanteur du groupe, dont la musique va du reggae à la pop, en passant par des sonorités indiennes. «Je trouve qu’en musique il s’agit avant tout de créativité. Si nous utilisons quelque chose d’une autre culture, c’est quelque chose qui nous transporte et qui est aussi enrichissant», ajoute le chanteur.
L’histoire a non seulement été largement commentée sur les réseaux sociaux et dans les médias nationaux, mais elle a même éveillé l’intérêt de la presse internationale. La majorité des commentateurs et des commentatrices ne comprennent pas la démarche de la brasserie. Le journal allemand Bild a notamment estimé qu’il s’agit d’«activisme hautement dangereux». La nouvelle a même été reprise pas un média suédois.
L’indignation face à l’appropriation culturelle repose sur l’hypothèse de l’existence d’une culture «pure», commente Harald Fischer-Tiné, professeur à l’École polytechnique fédérale de Zurich, qui s’intéresse à l’histoire du colonialisme. «Cela encourage l’ethnicisation de la culture», déplore-t-il. À ses yeux, les formes d’expression culturelle ne peuvent pas être clairement délimitées.
- Lire l’articleLien externe de Watson
- L’articleLien externe de 24 heures (abonné-es)
- L’incident des dreadlocks bernois fait sensation dans toute l’EuropeLien externe – Der Bund (en allemand)
Voici un nouvel épisode des aventures du Suisse expatrié au Nicaragua Yanick Iseli pour terminer cette sélection. Après être rentré en Suisse pour travailler pendant quatre mois et avoir été bloqué pendant des jours à l’aéroport, il a finalement regagné sa terre d’accueil…
Mais tout ne s’est pas déroulé comme prévu. Le jardinier qui devait s’occuper de ses plantations durant son absence a quitté le pays pour aller travailler dans une mine d’or. En plus de cela, les termites avaient dévoré les plants de café et des chevaux s’étaient régalés des bananiers.
Après avoir trouvé un nouveau jardinier et réparé les dégâts, Yanick Iseli poursuit l’aménagement de sa maison, dont les murs ne sont pas encore terminés. Il a toutefois rendu le logement qu’il louait à San Ramon pour s’installer définitivement dans sa propriété.
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- Notre page spéciale consacrée à la Cinquième Suisse
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