Aujourd’hui en Suisse
Chères lectrices, chers lecteurs,
Des eaux turquoise et cristallines, dans lesquelles on aperçoit de nombreux poissons. Non, nous ne sommes pas aux Maldives, mais bien à Yverdon-les-Bains, au bord du lac de Neuchâtel. Ces conditions idéales pour la baignade cachent toutefois une réalité plus inquiétante: l’invasion de la moule quagga, qui, en se nourrissant d’algues, filtre l’eau et la rend plus transparente.
Bonne - et rafraîchissante - lecture,
Les lacs suisses sont particulièrement clairs cet été. En cause, un mollusque d’eau douce présent depuis 2014 en Suisse et dont la prolifération toujours plus importante inquiète les autorités.
Originaire de la région de la mer Noire, la moule quagga a colonisé de nombreux plans d’eau ces dernières années. Alors qu’en temps normal, les microplanctons envahissent les eaux chaudes des lacs et les troublent en été, ils sont cette année au menu de cette espèce invasive.
Si les adeptes de la baignade se réjouissent de piquer une tête dans ces eaux cristallines, les espèces aquatiques souffrent du manque d’algues. Une situation problématique pour la biodiversité des lacs, selon les spécialistes interrogés par la RTS.
Les autorités tentent tant bien que mal d’empêcher la contamination des lacs épargnés. C’est le cas à Thoune, par exemple, où les propriétaires de bateaux sont invités à laver soigneusement la coque de leur embarcation avant de changer de lac. Mais depuis février, seuls trois propriétaires se sont pliés à la recommandation.
Après la visite controversée de Nancy Pelosi à Taïwan la semaine dernière, qui a suscité l’ire de la Chine, les États doivent décider quelle position ils veulent adopter dans cette crise. La Suisse ne fait pas exception.
Officiellement, la Suisse ne reconnaît pas Taïwan.Elle entretient toutefois des relations avec cet État insulaire, notamment sur le plan économique. Taïwan est en effet le cinquième marché d’exportation le plus important en Asie, avec un volume d’échanges en hausse. Produits chimiques, montres, machines: le pouvoir d’achat des Taïwanaises et Taïwanais est intéressant pour les entreprises helvétiques.
Sur le plan politique, en revanche, pas grand-chose à signaler. Comme de nombreux autres États, la Suisse utilise aujourd’hui des canaux de communication non officiels dans ses relations avec Taïwan. Des politiciens demandent aujourd’hui un rapprochement avec Taïwan, arguant la grande dépendance de la Suisse à l’égard de la Chine.
Dans un contexte de nationalisme chinois exacerbé par le président Xi Xinping, un tel rapprochement peut toutefois s’avérer délicat, comme l’a montré la réaction de l’ambassadeur de Chine à l’annonce du voyage du président de l’UDC à Taïwan. De toute manière, contrairement au contexte ukrainien, il y n’y a pour l’instant ni urgence ni pression internationale pour que la Suisse prenne clairement parti pour la Chine ou Taïwan, comme le souligne mon collègue Giannis Mavris.
- Taïwan et la Suisse: économiquement proches, mais politiquement distantes (Giannis Mavris, swissinfo.ch)
«Les hommes veulent que les femmes travaillent davantage». C’est avec ce titre un brin provocateur que le quotidien gratuit alémanique 20 Minuten commente le premier sondage en vue des votations du 25 septembre.
La réforme AVS21, soumise au peuple le 25 septembre, serait acceptée par une majorité du peuple suisse. Parmi les personnes interrogées dans le cadre du premier sondage de l’éditeur Tamedia, 53% approuvent la réforme qui prévoit notamment un relèvement de l’âge de la retraite des femmes de 64 à 65 ans. 44% des personnes sondées y sont opposées et 3% n’ont pas d’avis sur la question.
Les principales concernées, à savoir les femmes, ne l’entendent cependant pas de cette oreille. Alors qu’une large majorité des hommes (71%) affirment avoir l’intention de glisser un oui dans l’urne, elles ne sont que 36% à vouloir travailler une année de plus pour la même rente. Sans grande surprise, un net fossé se dessine par ailleurs entre le camp bourgeois et la gauche sur cette question.
Reste que les résultats de ce premier sondage sont quelque peu surprenants aux yeux du politologue Daniel Kübler de l’Université de Zurich, interrogé par 20 Minuten. «Il semble actuellement que la réforme va effectivement passer l’écueil des urnes. Ce serait remarquable, car les réformes de la prévoyance vieillesse ont toujours été extrêmement difficiles par le passé. Le projet est très important pour Alain Berset et un oui serait un grand succès pour lui».
- Un fossé entre femmes et hommes se dessine autour des projets de réforme de l’AVSLien externe (ATS/Le Temps)
- La retraite des femmes est à nouveau l’enjeu d’une votation populaire (Marie Vuilleumier, swissinfo.ch)
- Repousser l’âge de la retraite des femmes: de nombreux pays ont franchi le pas (Pauline Turuban, swissinfo.ch)
De l’Institut suisse Rome à la ville uruguayenne de Nueva Helvecia, de petits fragments de Suisse sont répartis aux quatre coins du globe. La RTS nous emmène vers quatre de ces destinations plus ou moins lointaines et connues.
Première étape, le collège suisse de Madrid, fondé en 1970 par des entrepreneurs helvétiques. Cette école privée accueille environ 600 élèves, âgés de 2 à 18 ans. Si l’enseignement diffère d’une scolarité en Suisse, on y traite tout de même du système politique et de l’histoire helvétiques.
Les correspondants radio de la RTS se sont aussi rendus à Nueva Helvecia, une ancienne colonie suisse en Uruguay, à l’Institut suisse de Rome ainsi qu’à la plus prestigieuse exposition florale au monde, le Chelsea Flower Show. La Suisse y a gagné la possibilité de créer un jardin éphémère de 100 mètres carrés, un privilège réservé à quelques dizaines d’heureux élus.
- La Suisse du bout du monde en quatre étapes (RTS)
- Notre page spéciale consacrée aux Suisses de l’étranger (swissinfo.ch)
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