Aujourd’hui en Suisse
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C’est aujourd’hui que le Royaume-Uni a fait ses adieux en grande pompe à Elizabeth II, sous les yeux de près de quatre milliards de personnes, et en présence d’environ 500 chef-fes d’État du monde entier – dont le président de la Confédération, Ignazio Cassis.
L’actualité suisse du jour, c’est aussi la signature du contrat d’acquisition des avions de combat américains F-35, une condamnation à l’issue d’un procès rare pour terrorisme, une stratégie en cas de pénurie d’énergie qui se précise et un zoom sur le billet de banque le plus cher du monde.
Excellente lecture,
Les grandioses funérailles d’Etat de la reine Elizabeth II ont eu lieu ce lundi à Londres, en présence de 2000 convives, parmi lesquels des centaines de têtes couronnées et dirigeant-es du monde entier.
Le président de la Confédération Ignazio Cassis était de la partie, invité par le palais de Buckingham aux côtés d’environ 500 chef-fes d’État, dont le président français Emmanuel Macron et le président américain Joe Biden. Le conseiller fédéral était d’ailleurs placé à côté du couple Biden à l’intérieur de l’abbaye de Westminster.
Hier dimanche, Ignazio Cassis et son épouse ont signé le livre de condoléances à Lancaster House, à l’issue de la dizaine de jours de deuil national consécutifs au décès de la souveraine. Le conseiller fédéral a pu ensuite exprimer ses «plus profondes condoléances» au roi Charles III.
Après les funérailles d’Élisabeth II, Ignazio Cassis devait s’envoler de Londres pour New York. Il doit représenter la Suisse dans le cadre de la semaine de haut niveau de l’Assemblée générale de l’ONU, qui tient sa 77e session.
- Les dirigeants étrangers, dont Ignazio Cassis, rendent hommage à Elizabeth II – l’article de RTSinfo.chLien externe
- Ignazio Cassis signe le livre de condoléances pour Elizabeth II – la dépêche ATS
- La Suisse et les Windsor – l’article du blog du Musée national suisse
Le contrat d’acquisition des avions de combat américains F-35 a été signé. Quatre jours après la validation de l’achat par le Parlement, le directeur général de l’armement Martin Sonderegger et le chef de projet Darko Savic ont signé chez armasuisse le contrat avec le gouvernement américain.
Le contrat porte sur l’acquisition de 36 avions de combat, qui remplaceront la flotte actuelle de F/A-18 Hornet et de F-5 Tiger. Les premiers appareils doivent être livrés en 2027.
Les autorités des États-Unis avaient, pour leur part, signé le contrat il y a un an. Le montant de la transaction s’élève à 6,035 milliards de francs, ce qui reste dans l’enveloppe de financement maximale acceptée par la population suisse dans les urnes, relève armasuisse.
Le Conseil national (la Chambre basse du Parlement) a entériné cet achat le 15 septembre, refusant d’attendre la votation sur l’initiative «Stop F-35». Au grand dam du Parti socialiste et des Vert-e-s, qui s’y opposent depuis le début.
- Le communiqué d’ArmasuisseLien externe
- L’achat est définitif: la Suisse a signé le contrat pour les F-35 – l’article de 20 MinutesLien externe
- La Suisse et les avions de combat, une longue histoire de batailles politiques
Le conseiller fédéral en charge de l’Économie Guy Parmelin a annoncé dimanche soir la préparation d’un état-major de crise en cas de pénurie d’énergie. Cette mesure était réclamée depuis plusieurs semaines par les cantons, qui pressaient le gouvernement de clarifier sa stratégie.
Guy Parmelin a assuré que le gouvernement était «à bout touchant» concernant la création d’un état-major de crise «avec un guichet unique pour les cantons». «Le Conseil fédéral y travaille encore» et il annoncera la décision lorsque les préparations seront terminées», a-t-il précisé au 19h30 de la RTS. Cet organe ne devrait être activé qu’en cas de pénurie d’énergie en Suisse.
Le conseiller fédéral a également répondu à des critiques reprochant à la Confédération une certaine passivité en matière d’électricité. Il a estimé que «le Conseil fédéral a fait beaucoup depuis le mois de février dernier».
La presse dominicale a par ailleurs pointé que la Confédération ignore combien d’électricité et de gaz sont consommés en Suisse. En raison du manque de numérisation du système, la Confédération ne dispose de données fiables sur la consommation d’électricité que jusqu’en mai, et ne reçoit des données sur la consommation de gaz qu’une fois par an. Impossible donc de mesurer l’efficacité de dispositifs d’économie.
- «Le Conseil fédéral travaille à la création d’un état-major de crise» sur l’énergie – l’interview de Guy Parmelin à la RTSLien externe
- La Confédération ne connaît pas exactement la consommation d’électricité et de gaz – la dépêche sur le site du TempsLien externe
- La Suisse se prépare à une pénurie d’énergie hydraulique – l’article de mon collègue Simon Bradley
- Comment la Suisse entend faire face à la crise énergétique cet hiver – l’article de mon collègue Luigi Jorio
Plus
Une Tessinoise a été condamnée à 9 ans de prison pour tentative d’assassinat et violation de la loi sur les groupes Al-Qaïda et État islamique. Elle était poursuivie pour avoir tenté d’égorger deux femmes le 24 novembre 2020 à Lugano, et revendiqué son appartenance à l’État islamique.
La jeune femme de 29 ans avait dérobé l’arme dans un grand magasin de Lugano juste avant l’attentat. Elle avait ensuite agressé au hasard deux clientes, dont l’une a été profondément blessée à la gorge.
Dans son jugement, le Tribunal pénal fédéral estime que la Tessinoise a agi «avec une absence totale de scrupules, avec un mobile et un but particulièrement odieux». Il relève en outre qu’elle n’a fait preuve d’aucune forme de repentir et n’a pas formulé d’excuses. Le parquet avait requis une peine de 14 ans de réclusion.
La cour a toutefois tenu compte de sa responsabilité restreinte, établie par les experts. Ces derniers avaient aussi fait état d’un risque de récidive. Ces considérations ont amené les juges à ordonner un traitement dans une institution fermée.
- La Suissesse auteure d’une attaque djihadiste à Lugano condamnée à neuf ans de réclusion – l’article de RTSinfo.chLien externe
- Condamnée à 9 ans, la djihadiste n’a «aucun respect pour la vie humaine» – sur lematin.chLien externe
- Rare procès pour «acte terroriste» en Suisse, une femme sur le banc des accusés – le rappel des faits à l’ouverture du procès, le 29 août, par la RTSLien externe
- La menace islamiste reste élevée dans les cantons de Vaud et Genève – l’article de TamediaLien externe (sur abonnement)
Il est rare de l’apercevoir et encore moins d’avoir la chance de le toucher au quotidien. Et pourtant, le billet de 1000 francs suisses (environ 1000 euros) représente plus de la moitié de la valeur des billets de banque en circulation en Suisse.
Sa spécificité est d’être le billet de banque le plus cher du monde. D’autres pays qui émettaient des coupures de valeur plus élevée, par exemple Singapour ou le sultanat de Brunei, ont décidé de les retirer progressivement de la circulation. Un choix motivé par l’essor des paiements électroniques et la lutte contre le blanchiment d’argent.
En Suisse aussi, l’utilité d’avoir des billets d’une telle valeur en circulation a été remise en question. En 2017, la gauche et certaines organisations comme Transparency International avaient souligné que ces billets pouvaient facilement aussi être utilisés pour des activités criminelles. Mais pour le gouvernement, «il n’y a aucun soupçon que les billets de banque ayant une valeur nominale élevée présentent un risque particulier».
Le billet de 1000 reste très populaire comme moyen de paiement et comme réserve de valeur. Émis à 48 millions d’exemplaires (contre 140 millions de billets de 100 francs), il représente 57% de la valeur de tous les billets en circulation.
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