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Bill Browder

Aujourd’hui en Suisse

Bonjour à vous, Helvètes du monde,

Sa voix fait écho à celle des cinq opposants russes interviewés par swissinfo.ch la semaine dernière, qui se montraient déjà critiques à l’égard de la Suisse. Aujourd’hui, c’est l’homme d’affaires anglo-saxon Bill Browder, dont le nom est associé de près au cas Sergueï Magnitsky, qui prend la parole. Et il juge très sévèrement l’attitude des autorités helvétiques face à la corruption russe.

Dans cette sélection du jour, il sera aussi question d’une reprise de la migration irrégulière, d’un «bad buzz» autour d’une affiche biblique placardée sur un bus et d’un témoignage suisse au procès de l’attentat de Nice.

Excellente lecture,

Bill Browder
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L’investisseur Bill Browder est un militant très engagé contre la corruption russe. Il s’est fait connaître pour sa lutte contre le blanchiment d’argent, en particulier dans le cadre de l’affaire Magnitsky, du nom de cet avocat russe mort dans des circonstances troubles après avoir dénoncé une fraude.


Dans une interview à swissinfo.ch, Bill Browder ne mâche pas ses mots à l’encontre de la Suisse. Selon lui, elle «ne peut pas prétendre être un pays respectueux des lois et, en même temps, abriter l’argent de tueurs et de dictateurs». Il réclame que les États-Unis et les organisations internationales fassent davantage pression sur la Confédération.

Bill Browder accuse la justice suisse d’avoir été corrompue par la Russie dans l’affaire Magnitsky. Pour lui, c’est la raison pour laquelle les autorités helvétiques ont décidé de restituer l’argent aux personnes qui ont bénéficié du meurtre de Sergueï Magnitsky. Une décision contestée par l’investisseur, qui attend désormais que le verdict soit rendu.

«La Suisse permet à de très mauvaises personnes, y compris des proches de Poutine, de commettre leurs vols», assène Bill Browder. Pour l’homme d’affaires, «vous ne pouvez pas rester neutre si vous acceptez l’argent de criminels».

  • Bill Browder dénonce les failles de la Suisse en matière de corruption russe – l’interview réalisée par ma collègue Elena Servettaz
  • Et sa série d’interviews d’opposants russes
  • «La justice suisse agit dans l’intérêt de Vladimir Poutine et personne ne sait pourquoi» – l’interview du politologue Andreas Gross en mars 2021
Christian Bock
Keystone / Anthony Anex

Plus d’un millier de personnes migrantes ont été interceptées la semaine dernière à la frontière orientale de la Suisse. C’est ce qu’indique Christian Bock, directeur de l’Administration fédérale des douanes (AFD), dans un entretien publié ce jeudi par les journaux alémaniques du groupe Tamedia.


«Cela nous rappelle beaucoup la crise des réfugiés de 2015 et 2016», dit-il. La frontière sud est également sous pression, car «l’Italie n’a actuellement une capacité de réadmission que de 40 à 50 personnes par jour», ajoute le directeur de l’Office fédéral des douanes et de la sécurité des frontières.

La Suisse est avant tout un pays de transit. Beaucoup de migrant-es souhaitent quitter la Serbie pour se rendre en France ou en Grande-Bretagne en passant par l’Autriche. Lorsque ces personnes sont contrôlées en Suisse, elles sont en général renvoyées d’où elles viennent, poursuit le responsable, précisant que celles qui souhaitent déposer une demande d’asile en Suisse peuvent le faire.

La moitié des cas concerne actuellement des personnes en provenance d’Afghanistan. Les autres personnes sont originaires d’Afrique du Nord, d’Inde, de Cuba et du Burundi. «Le mélange des nationalités a changé», note le directeur de l’AFD, car beaucoup «peuvent entrer en Serbie sans visa».

  • La dépêche ATS
  • Migration illégale: «La Suisse devient de plus en plus un pays de transit» – l’interview de la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter dans l’émission ForumLien externe de la RTS
  • Vingt-trois migrants entassés dans un utilitaire: du jamais vu – détails sur l’affaire de la «camionnette de la honte» interceptée à Nidwald il y a un mois, dans 24 HeuresLien externe (sur abonnement)
Un bus des Transports publics genevois (TPG)
© Keystone / Martial Trezzini

Les Transports publics genevois (TPG) ont-ils enfreint la loi cantonale sur la laïcité? Un bus genevois a été photographié la semaine dernière, arborant dans l’espace publicitaire une grande affiche portant l’inscription religieuse suivante, tirée de la Genèse: «Tu es le Dieu qui me voit».


Cette publicité religieuse a créé l’émoi à Genève. Certain-es y voient une tentative de prosélytisme dont les TPG, régie autonome de droit public, se feraient les complices. Or selon la loi cantonale sur la laïcité de l’Etat, en vigueur depuis 2018, les pouvoirs publics et leurs agents sont tenus à la neutralité en matière religieuse.

«Cette publicité contrevient clairement à la loi», affirme entre autres Pierre Conne, député au parlement genevois et vice-président du Parti libéral-radical de la ville. A l’inverse, la régie publicitaire partenaire des TPG assure que la publicité confessionnelle est autorisée sur les véhicules. C’est aussi le cas du client, l’Agence C, spécialisée dans la diffusion de messages évangéliques.

A six mois des élections cantonales, les autorités genevoises affichent un silence embarrassé sur cette question, écrit watson.ch. Le président de l’exécutif cantonal, Mauro Poggia, a indiqué qu’il ferait connaître sa réaction «d’ici quelques semaines au maximum».

  • «Cette pub religieuse sur un bus est illégale»: la Genève laïque choquée – l’article de watson.chLien externe
  • Pub religieuse sur un bus à Genève: omerta autour d’une décision controversée – le suivi de l’affaire, également sur watson.chLien externe
Deux personnes écrivent un mot sur une banderole en hommage aux victimes suisses de l attentat
Deux personnes écrivent un mot sur une banderole en hommage aux victimes suisses de l’attentat. © Keystone / Jean-christophe Bott

Le procès-fleuve de l’attentat terroriste de Nice se tient en ce moment à la Cour d’assises spéciale de Paris. La Vaudoise Inès Gyger est allée témoigner à la barre cette semaine, aux côtés d’autres parties civiles, après la perte de sa fille et de sa petite-fille ce 14 juillet 2016.


Depuis trois semaines, des dizaines de victimes ont raconté leur douleur à la barre. Lorsque le tour d’Inès Gyger est venu, très calme, sans pleurer, elle a parlé de son cœur brisé, de ses jambes qui la lâchent parfois. Elle était là pour rendre hommage aux défuntes, sa fille Cristina, 31 ans, et sa petite-fille Kayla, 6 ans au moment des faits.

Après avoir témoigné, Inès Gyger s’est dite soulagée au micro de la RTS. «Maintenant, je peux poursuivre ma route. On va pouvoir avancer et, j’espère, faire notre deuil.»

À défaut du tueur, la Cour d’assises spéciale de Paris juge huit personnes soupçonnées de l’avoir aidé. Les auditions des parties civiles se poursuivront jusqu’au 21 octobre. Le verdict de ce procès hors norme est prévu le 16 décembre.

  • Une Vaudoise à la barre dans le cadre du procès de l’attentat de Nice – le sujet de la RTSLien externe
  • Avant le procès de l’attentat de Nice, une Vaudoise témoigne: «Je n’ai qu’une question, pourquoi?» -l’interview d’Inès Gyger faite par la RTSLien externe avant le procès
  • Procès de l’attentat de Nice: des victimes suisses seront représentées – l’article de watson.chLien externe
  • L’interview de la spécialiste Marie-Anne Gury dans la Matinale de la RTSLien externe


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