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Aujourd’hui en Suisse

Bonjour à vous, Suisses du monde,

Le coup d’envoi de la grand-messe du football au Qatar approche. Les nombreuses violations des droits humains dont l’Émirat est accusé semblent toutefois avoir découragé une partie des fans à se rendre sur place, même gratuitement. Vous découvrirez aujourd’hui le premier épisode de notre série qui part à la rencontre des Suisses établis au Qatar (il y en a 219). Ces expatrié-es nous livreront leur regard sur les critiques qui entourent cet événement planétaire.

Nous parlerons aussi du championnat d’Afghanistan de cyclisme féminin et de parfum.

Bonne lecture,

zVg

À un mois du début de la Coupe du monde au Qatar, quatre Suisses de l’étranger nous livrent leur regard sur l’événement. Que pensent-ils des critiques envers leur pays d’accueil en matière de respect des droits humains? Aujourd’hui, nous faisons connaissance avec Andreas Briner, géologue chez Shell Qatar.

«La coupe du monde aura également un impact immense sur la vie quotidienne au Qatar», raconte Andreas Briner, 53 ans, établi dans l’émirat depuis six ans. Le Suisse de l’étranger relève que les écoles seront fermées pendant quatre semaines, 80% du personnel devra télétravailler et de nombreuses routes seront fermées à partir de 11 heures.

Responsable des études de sol pour l’extraction de pétrole et de gaz chez Shell, le Suisse veut éviter de parler négativement de la compétition. Avec ce type d’événement sportif, il estime que l’émirat prépare également son avenir post-pétrole et post-gaz. «Nous assisterons à tous les matchs de groupe de la Suisse. Nous avons eu beaucoup de chance d’obtenir des billets», précise-t-il.

Beaucoup de supporters et supportrices de l’équipe de Suisse ne partagent toutefois pas cet enthousiasme. Une grande partie d’entre eux-elles semble avoir renoncé à assister à la Coupe du monde en raison des critiques sur les droits humains et le sort réservé aux travailleurs migrants. Selon l’Association suisse de football, seuls 50% des billets inclus dans le quota pour la Suisse ont été vendus.

Pourtant le Qatar a mis les moyens pour attirer les réfractaires. L’Émirat a proposé d’inviter 50 fans de la Nati à assister à la compétition gratuitement, vol, hôtel pendant deux semaines et activités touristiques compris. Une proposition qui a cependant fait un flop, seules dix personnes s’étaient inscrites à la date butoir du 19 octobre.

World Cycling Center

Autre événement sportif qui s’est déroulé en Suisse ce week-end, avec une connotation bien différente: le championnat d’Afghanistan de cyclisme féminin, accueilli par la commune vaudoise d’Aigle. Un symbole important pour les femmes afghanes, qui prennent de grands risques en enfourchant un vélo.

Une année après avoir été exfiltrées de leur pays par les instances internationales du cyclisme, une cinquantaine de cyclistes ont participé au championnat d’Afghanistan féminin à Aigle ce dimanche. Initialement, la course devait avoir lieu en Afghanistan, mais sa tenue est devenue impossible après la prise de Kaboul par les talibans l’été dernier.

Fariba Hashimi a remporté l’épreuve après une fin de course disputée avec sa sœur Yulduz Hashimi. Le résultat était toutefois secondaire et a vite laissé la place à l’émotion: après avoir franchi la ligne d’arrivée, les deux sœurs se sont prises dans les bras avec le drapeau de l’Afghanistan et celui de l’Italie, leur pays d’accueil.

«Elles viennent du Canada, d’Italie, d’Allemagne, de Suisse, cela vaut la peine de les voir toutes ensemble. Certaines d’entre elles ne se sont pas vues depuis leur départ d’Afghanistan», a commenté l’entraîneuse de ces cyclistes, Alex Sprienfield, interrogée par la RTS.

  • Le sujet de la RTS sur le championnat d’Afghanistan de cyclisme féminin
  • Relire le sujetLien externe sur l’exfiltration des cyclistes, aussi sur la RTS
  • L’article de ma collègue Geraldine Wong Sak Hoi sur des footballeuses afghanes réfugiées en Suisse
Firmenich – hj SWI

Sarah Reisinger dirige la recherche d’une des principales entreprises suisses de l’industrie des arômes et parfums, Firmenich. Cette spécialiste en biotechnologies arrivée de la Silicon Valley lève le voile sur une industrie très secrète.

Le principal défi d’une chercheuse comme Sarah Reisinger est de développer des parfums et des arômes qui procurent des émotions positives au plus grand nombre possible. «Lorsque nous sentons un parfum, il se passe quelque chose dans notre cerveau. Mais il ne s’agit pas seulement d’une sensation agréable ou désagréable», explique-t-elle.

Firmenich a par exemple développé une fragrance qui aide les gens à combattre le stress. Celle-ci est inspirée de l’huile de bois de santal de Mysore. Comme cette plante indienne est en voie de disparition, l’équipe de Sarah Reisinger a créé ses propres molécules de bois de santal en recourant au séquençage de l’ADN.

L’entreprise suisse travaille aussi sur de nouvelles saveurs pouvant être ajoutées aux aliments végétariens ou végétaliens qui imitent la viande. L’objectif est par exemple de développer des hamburgers à base de plante qui ne dégagent l’odeur typique de la viande que pendant la cuisson, et non lorsqu’ils sont crus, afin de reproduire le plus fidèlement possible l’expérience sensorielle des produits originaux.

swissinfo.ch

La qualité générale des médias en Suisse s’est améliorée, malgré une baisse des ressources, constate le Centre de recherche Sphère publique et société. L’institut a publié aujourd’hui ses «Annales qualité des médias».

Les unités d’entreprises et les rédactions de la Société suisse de radiodiffusion et télévision (SSR), dont swissinfo.ch, occupent le haut du classement. swissinfo.ch s’est distingué par un score de qualité élevé, principalement grâce à ses reportages pertinents et à ses informations de fond, dont la publication s’est encore accrue, selon l’étude. L’ occasion de vous dévoiler les visages qui font notre plateforme en dix langues, sur la photo ci-dessus.

Le centre de recherche constate que la pandémie de coronavirus a eu une influence positive sur la qualité des médias helvétiques. Ils font désormais davantage de mise en perspective.

Le rapport met toutefois en lumière une tendance inquiétante: la part d’indigent-es médiatiques, c’est-à-dire la part des personnes consommant très peu de médias d’information, ne cesse de croître. En 2022, ce groupe représentait 38,5 % des Suisses.

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