Aujourd’hui en Suisse
Chères lectrices, chers lecteurs,
Au lendemain de l’annonce du plan de restructuration de Credit Suisse, le monde politique suisse réagit dans la presse. Et alors que des milliers de postes seront supprimés dans la banque, des centaines risquent de l’être aussi dans une grande fabrique de cigarettes jurassienne.
À Genève, la Croix-Rouge se retrouve sous le feu des critiques – car son action est trop souvent mal comprise. Et une nouvelle plateforme en ligne permet de se plonger dans l’histoire de la Genève internationale.
Bonne lecture,
Que pense le monde politique du plan de restructuration de Credit Suisse? Le Blick se penche sur la question, en particulier concernant l’entrée au capital d’actionnaires saoudiens.
9000 postes voués à disparaître, le départ du patron de la banque d’affaires, une hausse du capital de 4 milliards de francs, dont un investissement de 1,5 milliard de la Saudi National Bankqui obtient 9,9% des parts de la banque zurichoise: c’est en résumé les annonces qui ont été faites hier par la deuxième plus grande banque du pays.
Et ça ne plaît pas à une partie de la gauche. Pour le conseiller national du Parti socialiste Fabian Molina, le fait qu’un pays étranger détienne une part importante d’un «grand groupe dans un secteur économique stratégique» constitue un «problème pour la démocratie et la sécurité de la Suisse».
Les réactions à droite se font plus prudentes. Le conseiller national PLR Hans-Peter Portmann souligne qu’il s’agit d’une part minoritaire et estime que cet investissement relève pour la banque saoudienne d’un calcul économique et non politique.
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L’usine de tabac de BAT à Boncourt dans le Jura risque de disparaître. Plus de 200 personnes y sont employées.
L’entreprise British American Tobacco (BAT) a annoncé jeudi qu’elle envisage de transférer la production du site jurassien ailleurs en Europe. C’est un coup dur pour l’économie locale qui abrite l’usine depuis plus de deux siècles. L’unité commerciale de l’entreprise, basée à Lausanne, n’est pas concernée.
Une procédure de consultation préalable à un licenciement collectif a été ouverte. Elle durera quatre semaines et devrait aboutir à une fermeture partielle de l’usine dans le meilleur des cas. Une fermeture totale n’est pas exclue.
Le Gouvernement jurassien s’est dit surpris et déçu de cette annonce. Même son de cloche du côté de la population de Boncourt pour laquelle l’usine fondée par la famille Burrus était une institution. «On ne peut pas se promener une minute sans tomber sur une fontaine, un parc ou un terrain de sport nommé Burrus», relève le correspondant de la RTS sur place.
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La Croix-Rouge subit une forte pression du gouvernement ukrainien, mais aussi des familles de prisonniers de guerre. Une délégation de proches de détenus était à Genève jeudi.
«J’ai vécu l’enfer. C’est une douleur et un désespoir qui ne vous quittent pas et qui vous accompagnent toute la journée», a déclaré la mère d’un soldat ukrainien détenu. Elle était accompagnée de trois femmes – une autre mère, une épouse et une fille de prisonniers de guerre ukrainiens.
Le but de leur voyage à Genève: rencontrer le Bureau des droits de l’homme de l’ONU et le Comité international de la Croix-Rouge. Mais surtout, les exhorter à s’assurer que leurs proches sont détenus dans le respect des Conventions de Genève.
Cette visite illustre le fossé qui existe entre les attentes de proches vis-à-vis du CICR et ce que les pays en guerre permettent réellement aux organisations humanitaires de faire. Car si le CICR se dit prêt à visiter chaque prisonnier et lui apporter une aide, trop souvent les États rechignent – en violation de leurs obligations légales – à lui offrir les conditions nécessaires à ces visites.
Une plateforme numérique permet de découvrir l’histoire de la Genève internationale. Elle s’appelle geneveMonde.ch et est accessible depuis jeudi.
Parmi les moments clés pouvant être visionnés: le discours pour la paix de Gandhi en 1931, ou encore les coulisses de la création du CERN. L’offre audiovisuelle est issue des archives de la RTS et des organisations internationales genevoises.
Mais des documents inédits provenant du public sont également accessibles. Claude Zurcher, rédacteur en chef du portail, encourage les internautes de Suisse et de l’étranger à contribuer au projet en publiant leurs propres photos, vidéos et témoignages écrits.
«C’est une histoire avec des enjeux très importants. C’est aussi une histoire qui nous parle aujourd’hui. Et nous pensons qu’elle est une manière aussi de mieux comprendre notre époque», explique-t-il au téléjournal de la RTS.
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- Visionner la série «coulisses diplomatiques» (Genève Vision/swissinfo.ch)
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