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Surprise cet après-midi sous la coupole fédérale. La ministre socialiste Simonetta Sommaruga a annoncé sa démission pour la fin de l’année. Une décision qu’elle qualifie d’«abrupte» liée à l’état de santé de son mari. Il faudra donc repourvoir deux postes au Conseil fédéral, puisque le ministre UDC Ueli Maurer avait aussi annoncé son départ le 30 septembre.

Dans cette sélection, nous parlerons aussi d’une gigantesque affaire d’espionnage ciblant les dirigeants de la FIFA et passant par la Suisse. Et n’oubliez pas de lire jusqu’à la fin pour comprendre les mécanismes des bousculades meurtrières comme celle de Séoul.

Bonne lecture,

Keystone / Peter Schneider

La ministre socialiste Simonetta Sommaruga démissionne. La cheffe du Département de l’environnement, des transports et de l’énergie (DETEC) a annoncé son départ du gouvernement pour fin 2022, cet après-midi lors d’une conférence de presse.

La démission de Simonetta Sommaruga, qui intervient un mois après celle du ministre UDC Ueli Maurer, est inattendue. Il y a une semaine, elle avait certes décidé de prendre un congé pour assister son mari, l’écrivain suisse alémanique Lukas Hartmann, qui avait été hospitalisé à Berne à la suite d’un AVC. Elle avait pourtant repris son travail lundi dernier.

«Cette décision est un peu abrupte pour moi également, et elle arrive plus tôt que ce qui était prévu», a souligné la socialiste. «Mon époux a été atteint par un problème de santé, il se remet sur pied, il est bien pris en charge. Mais un tel événement a un poids majeur, qui arrive à un moment inattendu et qui fait réfléchir, et il ne m’est pas possible de continuer comme auparavant», a-t-elle précisé.

Ces dernières années, Simonetta Sommaruga a dû encaisser plusieurs défaites à la tête du DETEC. Elle a notamment échoué à faire passer la nouvelle loi CO2 devant le peuple. Elle n’a pas non plus réussi à réformer trois lois qui auraient permis d’accorder une somme de 150 millions supplémentaires aux médias.

Keystone / Walter Bieri

Le Qatar a orchestré une opération d’espionnage de grande envergure et de longue date contre les responsables de la FIFA avec l’aide d’anciens agents de la CIA, révèle une enquête de SRF. La Suisse se trouve au cœur de l’affaire.

C’est l’histoire du «Project Merciless» que révèle la radio et télévision suisse alémanique SRF. Elle montre comment l’État du Qatar lui-même a fait espionner les responsables du football mondial. Le but ultime de ces efforts: empêcher le Qatar de perdre la Coupe du monde après les critiques massives soulevées lorsque la FIFA a attribué le tournoi à ce pays autoritaire en 2010.

La Suisse était un lieu clé de l’opération. L’espion principal et ses clients qataris se rencontraient à Zurich. Et c’est en Suisse qu’ils ont espionné diverses personnes. Des crimes qui ont été commis sur ordre du Qatar.

Pour mener à bien cette opération, le Qatar a engagé une société privée américaine: Global Risk Advisors (GRA). Le personnel de cette société est composé d’anciens membres des agences de renseignement américaines; son fondateur est un ancien agent de la CIA, Kevin Chalker.

Keystone / Justin Lane

Le milliardaire franco-israélien Patrick Drahi est au centre d’une enquête fiscale genevoise, révèlent la RTS et Heidi.news. Il conteste les faits reprochés.

Où vit vraiment Patrick Drahi, propriétaire de la chaîne de télévision française BFM TV, mais aussi de la maison de vente aux enchères Sotheby’s? Le fisc genevois lui reproche de mentir sur son lieu de résidence. Sur le papier, le milliardaire est domicilié à Zermatt, en Valais, où il bénéficie d’un forfait fiscal.

Mais le canton de Genève a la conviction qu’il réside en réalité dans la commune huppée de Cologny avec son épouse, alors qu’il a officiellement quitté le canton en 2005 et qu’il était au bénéfice d’un forfait fiscal d’abord dans le canton de Vaud, puis en Valais. L’Administration fiscale cantonale a ouvert une enquête contre Patrick Drahi en 2019.

Les avocats du milliardaire contestent l’intégralité des conclusions du fisc genevois. L’entourage de l’homme d’affaires refuse de s’exprimer. Il affirme que «M. Drahi et sa famille ont toujours payé les impôts et taxes dont ils sont redevables conformément aux réglementations applicables dans les pays concernés et n’ont jamais fait l’objet d’amendes prononcées par l’administration fiscale genevoise».

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Quelles mesures les Etats devraient-ils prendre pour prévenir l’évasion fiscale?

Les pays doivent-ils se montrer plus sévères à l’égard des banques et autres intermédiaires de malversations financières?

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Keystone / Jeon Heon-kyun

La bousculade meurtrière, qui a provoqué la mort de 150 personnes lors d’une fête d’Halloween à Séoul samedi dernier, a profondément bouleversé le chercheur suisse Claudio Feliciani. Et pour cause, ce dernier étudie justement les mouvements de foule et la manière de les gérer à l’Université de Tokyo. Mon collègue Zeno Zocatelli l’a interviewé.

Claudio Feliciani déconstruit certaines idées reçues concernant les mouvements de foule. On a notamment tendance à blâmer la «foule», relève-t-il. «En réalité, lorsqu’on se trouve dans une foule comme celle qui s’est formée à Itaewon, on est déplacé par des ondes de force qui se propagent dans la masse et on n’a aucune idée de ce qui se passe même à quelques mètres devant soi. On est impuissant», décrit-il.

La panique n’a pas non plus grand-chose à voir avec une bousculade fatale, nous apprend le chercheur. Cette idée nous vient d’un traité de Gustave Le Bon de la fin du 19e siècle. Elle est «restée gravée dans l’imaginaire collectif, en partie parce qu’il est facile de rejeter la faute sur une myriade de personnes, ce qui élimine toute responsabilité».

Le nombre de personnes présentes à un événement n’est pas non plus un critère déterminant. «Des événements tels que la Street Parade de Zurich attirent jusqu’à un million de personnes sans que cela engendre d’accident, mais de véritables carnages ont eu lieu dans des boîtes de nuit où seules quelques centaines de personnes étaient présentes (comme à Corinaldo, en Italie, en 2018)», explique Claudio Feliciani.


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