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Aujourd’hui en Suisse

Bonjour à vous, Suisses d’ici et d’ailleurs,

La nouvelle organisation souverainiste Pro Suisse a officiellement entamé aujourd’hui la campagne pour son initiative sur la neutralité. Elle entend ancrer dans la Constitution une définition restrictive de la neutralité, incomprise à l’étranger et amplement débattue en Suisse depuis le début de la guerre en Ukraine.

La presse du jour donne aussi la parole à l’ex-président de la FIFA Sepp Blatter sur la Coupe du Monde au Qatar, et revient sur les multiples talents du chanteur romand Michel Bühler, dont on a appris le décès aujourd’hui.

Bonne lecture,

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La nouvelle organisation souverainiste Pro Suisse a officiellement entamé aujourd’hui la campagne pour son initiative sur la neutralité. © Keystone / Peter Klaunzer

La campagne pour l’initiative sur la neutralité a été lancée ce mardi. L’association Pro Suisse a jusqu’au 8 mai 2024 pour récolter les 100’000 signatures nécessaires à ce texte, qui veut assurer la neutralité de la Suisse.


L’initiative demande que soit inscrit dans la Constitution que «la Suisse est neutre», et que «sa neutralité est perpétuelle et armée». Elle ne doit adhérer à aucune alliance militaire ou défensive et ne coopérer avec une telle alliance qu’en cas d’attaque militaire directe contre la Suisse.

La Suisse ne devrait par ailleurs pas non plus prendre de sanctions contre un État belligérant, précise l’initiative. «Sont réservées ses obligations envers l’ONU et les mesures visant à éviter le contournement des mesures coercitives non militaires prises par d’autres États», précise le texte.

Enfin, la Suisse devra faire usage de sa neutralité pour prévenir et résoudre les conflits et se mettre à disposition en tant que médiatrice. La guerre en Ukraine a ranimé le débat autour de la définition de la neutralité helvétique, avec la reprise des sanctions européennes ou la question des réexportations vers l’Ukraine d’armes achetées à la Suisse.

Sepp Blatter
Dans un entretien publié ce mardi, l’ex-président de la FIFA Sepp Blatter explique que le Qatar accueille la Coupe du monde contre sa volonté. © Keystone / Walter Bieri

«Le choix du Qatar est une erreur». Cette phrase, on la doit à Sepp Blatter. Dans un grand entretien publié ce mardi dans les journaux de Tamedia, l’ex-président de la FIFA explique pourquoi le Qatar, «un trop petit pays», accueillera la Coupe du monde contre sa volonté.


Lors de l’attribution en 2010, «nous étions d’accord pour que la Russie obtienne la Coupe du monde de 2018 et les États-Unis celle de 2022», raconte-t-il. Mais une semaine avant le congrès de la FIFA, Michel Platini, alors président de l’Union européenne de football (UEFA) et membre du comité exécutif de la FIFA, aurait changé d’avis à la demande du président français de l’époque, Nicolas Sarkozy.

Rétrospectivement, Sepp Blatter ne regrette par ailleurs pas d’avoir attribué la Coupe du monde 2018 à la Russie. Selon lui, elle a été «un bon organisateur». Si Moscou a utilisé l’événement comme outil de propagande, d’autres «utilisent le sport à des fins politiques», estime le Suisse qui assure ne plus avoir de contact avec Vladimir Poutine et condamner la guerre en Ukraine.

L’homme raconte aussi dans cet article son soulagement après son acquittement par le Tribunal pénal fédéral en juillet. Le Ministère public de la Confédération a fait appel. «Personne ne comprend cela», dit-il, en temporisant: «pour l’instant, je suis acquitté».

  • L’interview de Sepp Blatter dans 24 HeuresLien externe (sur abonnement)
  • Le résumé de l’interview dans 20 MinutesLien externe
  • Des personnalités critiques à l’égard du Qatar auraient été espionnées – l’article de la RTSLien externe
  • Notre série sur les Suisses de l’étranger au Qatar
  • Pourquoi la Suisse reste au cœur des affaires de corruption dans le sport – notre enquête de février 2022
dose de vaccin contre la variole du singe
La pharmacie de l’armée livrera 4000 premières doses de vaccin contre la variole du singe dès la fin de la semaine dans les cantons les plus touchés. Keystone / Klaus Titzer

Il sera bientôt possible de se faire vacciner contre la variole du singe en Suisse. Les 4000 premières doses de vaccin sont arrivées le 1er novembre. La pharmacie de l’armée les livrera dès la fin de la semaine dans les cantons les plus touchés, à savoir Zurich, Vaud, Genève et Bâle-Ville.


La Confédération avait conclu mi-octobre un contrat avec le fabricant de vaccins Bavarian Nordic, portant sur 100’000 doses, dont 40’000 seront fournies d’ici la fin de l’année. Les 60’000 doses supplémentaires ont été achetées par l’armée et seront livrées en 2023.

Le vaccin, basé sur un virus atténué, sera utilisé en premier lieu chez les personnes présentant un risque accru d’infection. L’OFSP le recommande à titre préventif pour les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les personnes trans ayant des partenaires sexuels alternants et pour les personnes exposées au virus dans le cadre de leur travail, par exemple le personnel médical.

On ignore encore si le vaccin protège contre tous les symptômes de la maladie, ou s’il empêche les transmissions. Selon l’OFSP, près de 550 cas de variole du singe ont été confirmés en Suisse.

  • La dépêche ATS
  • «Certaines personnes pourraient avoir peur d’être stigmatisées» – l’article des journaux romands de TamediaLien externe (sur abonnement)
  • Le témoignage d’un ancien malade à la RTSLien externe
Michel Bühler
L’artiste vaudois Michel Bühler est décédé à Lausanne à l’âge de 77 ans. Keystone / Salvatore Di Nolfi

L’artiste vaudois Michel Bühler est décédé à Lausanne à l’âge de 77 ans, a annoncé son entourage mardi. Né à Berne le 30 avril 1945, il était à la fois chanteur, écrivain, acteur, poète, compositeur et dramaturge.


Avant de se consacrer à la chanson, Michel Bühler a été instituteur pendant quatre ans. C’est en 1969, à l’âge de 24 ans, qu’il change de voie en signant «Helvétiquement vôtre», avant d’aller tenter sa chance en France dans les années 1970.

L’artiste romand a eu un parcours au long cours, mais en dents de scie, et a gardéle cap en alternant les genres artistiques. Jusqu’à son dernier album «Rouge», publié en novembre de l’année dernière, il a écrit et composé plus de 250 chansons. Les plus significatives de son répertoire se nomment «Rue de la Roquette», «Ainsi parlait un vieil Indien», «La vieille dame», «Vulgaire» ou «Le pays qui dort», qui décrit avec ironie une Suisse conformiste et étriquée. Il est aussi l’auteur de plus d’une vingtaine de romans, essais et pièces de théâtre.

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