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Chères lectrices, chers lecteurs,

L’homme le plus riche du monde, Elon Musk, s’est offert l’un des réseaux sociaux les plus influents au monde, Twitter. Ce n’est pas franchement rassurant. Mais le milliardaire, connu pour ses idées extrêmes, est aussi patron d’une entreprise qui espère, un jour, implanter des puces intelligentes dans nos cerveaux. Et ça, c’est très inquiétant, selon un éthicien de l’EPFL.

La rencontre entre Ignazio Cassis et Emmanuel Macron, le business controversé de la récolte rémunérée de signatures et l’impact de l’inflation sur les foyers modestes complètent ce résumé de l’actu du jour.

Bonne lecture,

Ignazio Cassis
© Keystone – Ats / Ti-press

Le président de la Confédération Ignazio Cassis est à Paris ce vendredi pour y rencontrer son homologue français Emmanuel Macron. Il tentera d’améliorer des relations plutôt froides entre les deux pays.



Le bilan de cet échange reste – à l’heure où je vous écris – inconnu. Mises à mal par la décision de la Suisse de privilégier un avion de chasse américain au Rafale français, les relations franco-suisses ont tout de même connu une petite amélioration ces derniers mois, notamment grâce à la reprise par la Suisse des sanctions de l’UE à l’égard de la Russie et l’organisation de la Conférence de Lugano sur la reconstruction de l’Ukraine.

Le siège temporaire au Conseil de sécurité de l’ONU que la Suisse a obtenu pour 2023-2024 pourrait aussi avoir pesé dans la balance. Selon Le Temps, il est probable qu’Ignazio Cassis profite de son voyage à Paris pour tenter d’aborder les relations de la Suisse avec l’UE ainsi que pour rappeler les droits et devoirs d’un pays neutre.

Et concernant un autre voyage du président suisse, celui du 20 octobre en Ukraine, dont les détails censés rester secrets avaient fuité dans la presse: le ministère des Affaires étrangères a annoncé vendredi avoir déposé une plainte contre inconnu auprès du Ministère public de la Confédération. Il est question d’une violation présumée du secret de fonction. Cette visite avait été préparée en toute discrétion afin de préserver la sécurité de la délégation.

Initiative populaire
© Keystone / Anthony Anex

La récolte rémunérée de signatures pour les initiatives populaires est un business souvent lucratif, peu contrôlé, et donc controversé. La RTS a mené l’enquête à Lausanne.


Deux entreprises se partagent le marché en Suisse romande. Problème, leur personnel est payé à la signature, ce qui pourrait tenter une partie de celui-ci de déformer la réalité de certaines initiatives pour maximiser le nombre de griffes récoltées.

Au niveau national, la pratique n’est pas régulée, bien qu’un conseiller national socialiste ait essayé de la faire interdire. Son texte a été rejeté il y a un an par le Conseil fédéral, qui ne voit pas «de problème structurel». Neuchâtel et Genève, contrairement à Vaud, ont décidé de réguler ce marché.

Mes collègues Samuel et Pauline se penchent par ailleurs sur la longue pause sans votations fédérales qui attend le peuple suisse. Car la prochaine fois que les Suisses se prononceront sur des objets fédéraux, ce sera (au plus tôt) le 23 juin 2023.

Une «situation inhabituelle» qui s’explique notamment par un retard législatif causé par la pandémie, estime un politologue. Au vu de la complexité de plusieurs dossiers récemment soumis au vote, aurait-il été plus judicieux que le gouvernement les garde pour plus tard? «Normalement, les objets qui sont prêts pour une votation sont soumis au vote le plus vite possible», répond la Chancellerie fédérale.

Elon Musk
Keystone / Patrick Pleul

Difficile de se souvenir de toutes les entreprises d’Elon Musk. Son rachat de Twitter rappelle qu’il dirige aussi Neuralink, qui développe des interfaces neuronales. Ma collègue Sara a interviewé un éthicien inquiet.


Grâce à sa startup Neuralink, le patron de Tesla et SpaceX espère pouvoir un jour connecter le cerveau humain à l’intelligence artificielle. Sa nouvelle acquisition, Twitter, regroupe les données de quelque 330 millions de personnes. Des données qui pourraient accélérer le développement d’implants cérébraux capables de lire et même de manipuler le cerveau humain.

L’impulsivité de l’homme le plus riche du monde, qui se sert des réseaux sociaux pour influencer marchés financiers et élections, ne rassure pas. Marcello Lenca, de l’EPFL, ne mâche pas ses mots: «Rien dans son comportement ne suggère qu’il soit prêt à renoncer à la manipulation de l’opinion publique pour des raisons éthiques, ce qui le rend inapte à développer des technologies d’interface avec le cerveau, le domaine de la plus haute importance morale qui soit».

La Suisse est bien placée pour aborder l’éthique et la réglementation des neurotechnologies, mais trop petite pour faire plier un géant comme Twitter. L’Union européenne, avec 400 millions d’habitants, aurait un pouvoir de négociation plus important. Pour le moment, en tout cas, Elon Musk semble avant tout vouloir redresser financièrement l’entreprise aujourd’hui déficitaire.

achats
© Keystone / Christian Beutler

Le renchérissement actuel et attendu pour l’année prochaine en Suisse menace les personnes à faible revenu et inquiète les autorités. Le Temps consacre plusieurs articles au sujet.


La hausse des prix des énergies et des carburants devrait, malgré les hausses des salaires annoncées pour 2023, réduire le revenu réel des Suisses. Les ménages les plus modestes risquent de tomber dans la pauvreté.

Ce risque pourrait concerner 1,3 million de personnes (8,2% de la population active) en Suisse. En 2020, quelque 722’000 Helvètes (4,2% de la population active) se situaient en dessous du seuil de pauvreté, selon les calculs de l’Office fédéral de la statistique (OFS).

La pandémie a creusé un trou dans les économies de certains ménages que l’inflation creuse encore un peu plus, comme le raconte une famille genevoise. Le couple de parents témoigne des difficultés financières qu’il rencontre et dit craindre la hausse des primes maladies l’an prochain. «Nous n’avons pas un sou de côté. S’il devait nous arriver quelque chose, nous ne savons pas si nous nous en sortirions. C’est comme une épée de Damoclès au-dessus de nos têtes», confie-t-il.

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