La voix de la Suisse dans le monde depuis 1935
Les meilleures histoires
Démocratie suisse
Les meilleures histoires
Restez en contact avec la Suisse

Aujourd’hui en Suisse

Suisses du monde, bonjour,

La 27e Conférence de l’ONU sur le climat (COP27) ne devrait pas déboucher sur de grandes avancées. La délégation suisse ne se fait du moins plus d’illusions sur les résultats à espérer. L’idée de refroidir la Planète de manière artificielle pourrait alors paraître séduisante, mais attention: certains comparent sa dangerosité à celle des armes biologiques et chimiques. Vous en apprendrez plus dans cette lettre d’information.

Nous parlerons aussi de l’enthousiasme démesuré et pas toujours très apprécié du président de la FIFA Gianni Infantino pour le Qatar.

Bonne lecture,

Tom Wang / Alamy

Alors que la délégation suisse redoute un échec de la COP27, la Confédération souhaiterait une étude sur les possibilités de refroidir artificiellement la planète. Certains experts alertent toutefois sur les dangers de ces technologies.

«Il est hautement probable que le réchauffement global dépasse 1,5°C, avec des conséquences catastrophiques», a déclaré Pascal Lamy, actuel président du Forum de la Paix de Paris. Dans ces conditions, il estime qu’il ne faut pas exclure le recours à la géo-ingénierie climatique, soit la manipulation délibérée et à grande échelle du système climatique de la Terre.

La dispersion d’aérosols dans la stratosphère fait partie des technologies de «modification du rayonnement solaire» (SRM) qui permettraient de réduire le réchauffement climatique. Le gouvernement suisse estime que le Programme des Nations unies pour l’environnement devrait mener une évaluation détaillée de ces techniques.

«C’est une idée nuisible à l’humanité. Nous devons interdire ces technologies, comme nous l’avons fait avec les armes biologiques et chimiques», estime toutefois Frank Biermann, professeur de gouvernance globale de la durabilité à l’Université d’Utrecht, aux Pays-Bas. En plus des potentiels risques pour les écosystèmes et les populations, il estime que ces méthodes ne s’attaquent pas au problème de fond, soit les émissions de CO2.

En attendant, la ministre suisse de l’Environnement Simonetta Sommaruga s’envolera mercredi pour la COP27 à Charm el-Cheikh. Le chef de la délégation suisse Franz Perez a toutefois déjà averti: «Nous avons peur que cette COP se termine par un échec. Ce que nous craignons le plus serait un nouveau programme d’objectifs vide de sens, qui serait célébré comme un succès», a-t-il précisé dans un entretien diffusé mardi par le journal Le Temps.

Plus

Discussion
Modéré par: Luigi Jorio

Faut-il construire d’énormes aspirateurs de CO2 pour limiter le réchauffement climatique?

Les technologies d’élimination artificielle du CO2 sont-elles indispensables ou existe-t-il de meilleures solutions? Donnez-nous votre avis !

2 J'aime
50 Commentaires
Voir la discussion
Copyright 2022 The Associated Press. All Rights Reserved

Autre question centrale discutée à la COP27: le financement de projets de protection du climat dans les pays en développement. La Suisse est le donateur le plus généreux en matière d’aides climatiques. Une conclusion qui est toutefois mise en doute.

Les pays industrialisés ne parviendront pas à allouer 100 milliards de dollars par an d’ici 2020 au financement de projets d’atténuation et d’adaptation au changement climatique dans les pays en développement. Le site internet Carbon Brief a publié une analyse qui détermine la contribution que chaque pays devrait apporter en fonction des émissions qu’il a générées depuis 1850.

La Suisse serait l’État le plus généreux à ce jour, selon Carbon Brief: l’aide financière suisse a été supérieure de 436% à ce que le pays était tenu de faire. Certaines grandes économies feraient toutefois preuve d’un manque d’engagement, comme les États-Unis, le Canada, l’Australie, le Royaume-Uni, la Grèce, la Nouvelle-Zélande ou encore le Portugal, selon une analyse de Carbon Brief.

Les résultats de l’enquête de Carbon Brief ne convainquent toutefois pas les ONG suisses. Ces dernières déplorent que l’étude ne prenne pas en compte les émissions grises, donc celles produites par un pays à l’étranger. Sonja Tschirren de Swissaid explique que les émissions totales de la Suisse seraient 209 % plus élevées si le CO2 provenant des importations était également pris en compte.

© Keystone / Gaetan Bally

L’épidémie de bronchiolite, qui submerge le milieu des soins en France, a aussi commencé en Suisse. Cette infection respiratoire des petites bronches touche les jeunes enfants. La vague s’annonce plus importante que d’habitude.

«Nous avons toujours eu des bronchiolites en cette saison, mais autant d’hospitalisations en même temps, ce n’est pas fréquent», témoigne Juan Llor, chef du service de pédiatrie de l’hôpital de Sion. «En ce moment, nous avons régulièrement un tiers des patients hospitalisés en pédiatrie qui sont des enfants avec une bronchiolite à virus respiratoire syncytial.»

Habituellement, l’épidémie se déroule plutôt en décembre en Suisse romande, mais cette année elle est arrivée plus tôt. Plusieurs hypothèses pourraient expliquer cette nouvelle saisonnalité. La plus courante est celle de la «dette immunitaire»: en raison des mesures barrières contre le Covid, notre système immunitaire serait moins préparé à se défendre. La théorie est toutefois controversée.

L’épidémie met sous tensions les hôpitaux, notamment parce que les services pédiatriques étaient déjà à leurs limites à cause du manque de personnel et de lits. Pour faire face, les hôpitaux doivent parfois demander aux soignantes et soignants de faire des heures supplémentaires ou recourir à des externes.

Plus

Discussion
Modéré par: Dominique Soguel

Que faut-il faire pour que les méga-événements sportifs ne portent pas atteinte aux droits humains ou à l’environnement?

Quels critères les organisations sportives doivent-elles considérer lors du choix d’un site pour des grandes compétitions internationales?

1 J'aime
51 Commentaires
Voir la discussion
Copyright 2020 The Associated Press. All Rights Reserved

À moins d’une semaine du début de la Coupe du monde de football au Qatar, de nouvelles polémiques autour de l’événement ne cessent de faire la une des médias. La RTS évoque aujourd’hui la relation ambiguë du président de la FIFA Gianni Infantino avec l’émirat.

Suisse (plus précisément Haut-Valaisan) et fils d’immigrés italiens, Gianni Infantino est le premier président de la FIFA qui déménagé dans le pays organisateur de la Coupe du Monde. Ce dernier vit depuis une année avec sa famille dans ce qui est appelé «la petite Côte d’Azur arabe». Il louerait une maison dans l’un des quartiers résidentiels de The Pearl, une île artificielle à proximité de Doha, avec des villas cossues, une marina, des hôtels et boutiques de luxe.

«Bien sûr, tout n’est pas parfait, mais il y a eu des changements. Et n’oublions pas que le travail, c’est aussi la dignité. On ne donne pas la charité aux gens, on leur donne un travail, une opportunité. Des salaires minimaux ont été introduits», a même déclaré Gianni Infantino, complètement imperméable aux critiques, notamment sur le sort des travailleurs immigrés. 

Seule la présidente de la Fédération norvégienne de football Lise Klaveness a osé appeler à une attitude plus intransigeante. Les voix critiques au sein de la FIFA restent toutefois minoritaires, où Gianni Infantino règne en maître. Il est d’ailleurs le candidat sans grands concurrents connus à sa succession l’année prochaine.

Les plus lus
Cinquième Suisse

Les plus discutés

En conformité avec les normes du JTI

Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision