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On le dit souvent: l’Europe aurait quelque chose à apprendre de la Suisse. Né dans l’ex-Allemagne de l’Est, établi en Suisse depuis des années, Steffen Klatt ajoute sa pierre à l’édifice, sans chauvinisme pour sa nouvelle patrie, mais avec un regard froidement lucide sur le déclin du Vieux Continent.

Je vous parle aussi de répartition des départements au Conseil fédéral, de prolongation de la loi Covid (même si on ne sait toujours pas qui va payer les tests) et de la mort d’un Valaisan universel: le sociologue Bernard Crettaz.

Bonne lecture,

Manif à Berlin
Keystone / Alexander Becher

Après la chute du mur de Berlin, l’Europe a mangé son pain blanc. Mais maintenant, les beaux jours sont derrière et ne reviendront pas de sitôt. C’est la thèse du journaliste et écrivain germano-suisse Steffen Klatt, qui compare les épreuves du Vieux Continent à celles que la Suisse a traversées au milieu du 19e siècle.


«Oser plus de Suisse, faire plus d’Europe», c’est le titre du dernier livre de Steffen Klatt. L’auteur y rappelle comment la Confédération suisse naissante a réussi à intégrer des sociétés, cultures, langues et religions différentes, en laissant suffisamment d’autonomie à chaque canton et même au peuple tout entier par les instruments de la démocratie directe.

Selon lui, l’Europe ferait bien de s’inspirer de ce modèle. Car elle est sur le déclin. L’intégration des anciens pays du bloc de l’Est n’a pas produit de nouveau miracle économique et les disparités à l’intérieur du continent le minent, font le lit des populismes et rendent l’Europe fragile face à un éventuel ennemi extérieur.

Salle du Conseil fédéral
© Keystone / Gian Ehrenzeller

La double élection au Conseil fédéral du 7 décembre sera suivie de la répartition des sept départements. Grande ou petite rocade: tous les scénarios sont possibles dans ce domaine où la collégialité est la règle numéro un. Explications.


La répartition se fait selon le principe de l’ancienneté. En commençant par le doyen ou la doyenne de fonction, les membres du gouvernement peuvent indiquer à tour de rôle le département de leur choix. La distribution se fait ensuite collégialement. Si les sept ne parviennent pas à se mettre d’accord, on passe au vote. Aucune rébellion n’est admise, les membres du Conseil fédéral sont tenus d’accepter le département qui leur a été confié par leurs pairs.

Depuis les deux démissions, les spéculations sur les changements vont bon train. Les analystes estiment que le Parti socialiste souhaiterait conserver le Département de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication. Mais l’UDC (droite conservatrice) a lancé dans la course Albert Rösti, un politicien expérimenté dans le domaine de l’énergie, à qui l’on prête des ambitions dans ce sens. De leur côté, les partis bourgeois ne voudront pas abandonner l’important Département des finances.

Test Covid
© Keystone / Ennio Leanza

À l’unanimité, le Conseil national (Chambre basse) a accepté de prolonger de 18 mois l’actuelle loi Covid-19. En vigueur depuis bientôt deux ans, le texte arrivait normalement à son terme le 31 décembre 2022. Le National a donc suivi le Conseil fédéral, qui veut maintenir certaines dispositions pour les deux prochains hivers, jusqu’au 30 juin 2024.


Le coronavirus a tendance à devenir endémique en Suisse avec des pics à la mauvaise saison. Certaines dispositions de la loi restent donc nécessaires. Pour autant, pas question de laisser les cantons assumer le coût des tests. Le National a déjà dit non cet automne. Le Conseil des États (Chambre haute) n’en veut pas non plus.

Mais le ministre de la Santé Alain Berset a plaidé pour une sortie ordonnée du régime de tests avec les cantons. Selon lui, la proposition de laisser les patients payer eux-mêmes dispense les cantons de toute responsabilité. Il y a alors le risque de ne plus disposer d’assez de capacités de tests au moment d’un pic, ce qui remettrait en question le suivi épidémiologique. La question reviendra au National.

Bernard Crettaz
swissinfo.ch

Son nom était connu bien au-delà des frontières de son Valais natal. L’ethnologue et sociologue Bernard Crettaz est décédé à l’âge de 84 ans. Auteur d’une quinzaine d’ouvrages, il s’était notamment spécialisé dans la question des rites mortuaires, fondant en 1982 la Société d’études thanatologiques de Suisse romande.


Né en 1938 à Vissoie, Bernard Crettaz a longtemps travaillé sur son Val d’Anniviers et sur les vaches de la race d’Hérens, celles qui s’illustrent dans les fameux combats de reines, et dont l’élevage n’obéit pas à une logique productiviste. Il a également été conservateur du département Europe au Musée d’ethnographie de Genève et chargé de cours au département de sociologie de l’Université de Genève, jusqu’en 2003.

La question de la mort a aussi longtemps jalonné le parcours de Bernard Crettaz. En 1982, il est mandaté avec sa compagne Yvonne Preiswerk, elle-même sociologue, par les Pompes funèbres générales pour réfléchir à la question des rites et coutumes qui accompagnent la mort dans la société. S’en suivra l’organisation des fameux «Cafés mortels», réunissant la population au bistrot pour parler de cette thématique.


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